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BYZANCE ET L'ART DÉCORATIF

par M. JEAN EBERSOLT

Le temps moderne, qui veut estimer à leur rang toutes
les élites créatrices du passé, ressent un attrait de plus en
plus vif pour les arts de l'Orient asiatique. Il y retrouve
ce sens décoratif, ce goût de la couleur, qui sont un des
traits caractéristiques de l'art contemporain. Il apprécie
à leur juste valeur ces artistes, qui dans les régions où
le soleil se lève, ont créé des formules et des motifs, où
la fantaisie et l'exubérance du style s'allient toujours
au rayonnant éclat de la couleur.

Onze mai 330. Cette date marque dans l'histoire le
début d'une période nouvelle. Constantin le Grand
inaugure sa nouvelle capitale sur les rives du Bosphore
et de la Corne d'or. Un art nouveau peut dès lors s'épa-
nouir librement, avec l'appui du pouvoir suprême devenu
chrétien. Les courants artistiques, venus des diverses
provinces, confluent à Constantinople. Bientôt apparais-
sent les formes nouvelles de l'art qu'on appelle « byzantin »
du nom de la « cité qui entre toutes les autres était souve-
raine », selon l'expression de Geoffroi de Villehardouin.
Si Constantinople devait être le principal foyer de l'art
nouveau, il ne fut point le seul. Les populations orientales
devenues chrétiennes font preuve, elles aussi, d'une
fécondité extraordinaire, d'une puissante vitalité. Ainsi
le mot « byzantin », terme commode et reçu, ne désigne
pas seulement l'art qui s'est développé à Constantinople,

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