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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,2.1899

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No. IX (Juin 1899)
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Rambosson, Yvanhoé: La sculpture aux Salons
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Jacques, G. M.: L' art appliqué et l'architecture aux Salons
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https://doi.org/10.11588/diglit.34202#0113
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^sÇAL'ART DÉCORATIF<Çë^

Regrettons l'absence à. la. sculpture de MM.
Alexandre Chïtrpentier et Jean BaÆer qui ont
envoyé des objets d'art et des bibelots et de
M. Desbois qui n';t rien exposë; citons les
noms de MM. Lefèbvre, Léonard, Potter,
Valigren, Escouia, de M""^' M;trie Çâzin, de
Prumerie, Goloubkine, et passons à la
t/r'j H/'/AAj V/YMftMx (ancien Saion dit des
Ciramps-Eiysées).
Là est le dernier rempart des faux principes,
de i'ëducation malsaine, de la tradition mai
comprise et du mouiage. Aussi aurons-nous
peu à gianer dans cette partie de l'exposition.
Arrêtons-nous tout d'abord devant le AG/sMr
de M. Faiguière. Celui de Rodin donnait
davantage ia sensation du gènie dominateur.
Le Balzac assis que nous avons sous les yeux
ne ntanque cependant pas de puissance. Ii
scrute intensèment ia vie qui grouiile autour de
iui, mais ii ia voit de moins iraut, avec une
moindre gènèraiisation que l'autre, celui de i'an
dernier, qui, debout, laissait dèdaigneusement
dëferler à ses pieds ia foule nrèprisante et ignare.
Quelqu'un a dit que Falguière avait vu en
anaiyste et Rodin en syntirètiste. C'est juste
et ces deux iormuies peuvent être bonnes ; ies
deux grands artistes i'ont prouvè. Ajoutons
que M. Falguière exposait aussi cette annèe
le buste de Madanre Brèval, i'exquise cantatrice
de i'Opèra.
De M. Larche, la yb;/zy/A <r/ Ay rnèrite
tous les éloges. C'est d'un splendide iyrisnre
farouche. Le visage de la tenrpête èvoque
peut-être trop celui de ia de Rude,
mais i'ensembie laisse une forte impression et
le tourbillon de forrnes s'enclôt dans un contour
gènèrai harnroniquenrent tournrenté.
Le nronument à la mènroire de ia tragé-
dienne a èté conhé à M. Henry Cros
qui nous donne cette annèe ie buste en nrarbre
sur une cippe enrblématique en pâte de verre.
Les chairs sont d'un beau modeiè, iarge et sûr.
On sait que M. Gardet est ie prenrier de nos
aninraiiers. C'est une nranière de psychologie
que la façon dont ii rend ies expressions des
aninraux qu'il nous prèsente. Ii expose deux
lions, i'un en nrarbre et l'autre en pierre.
L<% AG///rf <AF<?//<37// de M. Barrias ne
nranque pas d'ingèniosité dans ie choix et la
disposition des nratières sonrptueuses qui la
composent; M. Thëophile Barrau nrontre un
buste de femnre d'une interprètation serrëe;
M. Desrueiies intèresse avec un pâtre d'une
facture et d un arrangenrent personnels et je
signale. les envois de MM. Lèon Gaillard,
François Captier, Gaspary, Ludwig Guigues et
Wiliianr Pècou. YVANHOÊ RAMsossoN.

L^ART APPLIQUÉ ET L'ARCHI-
TECTURE AUX SALONS
Un peintre inrpressionniste connu, que son
talent et son caractère dèfendent du soupçon
de jaiousie, mais qui, de nrème que beaucoup
de ses confrères, voit en i'ouvrier d'art ce que
le pharnracien voit en l'herboriste, nous disait
l'autre jour avec quelqu' amertune: «11s nous
ont chassé du Salon!^ /A, les herboristes, les
ouvriers d'art.
C'ètait aller trop loin. A part une unique
salle à la Sociètè Nationale des Beaux-Arts
(autrenrent dit, Champ-de-Mars), les objets
d'art sont modestenrent parquès sous le vèlunr
tendu entre les pavillons des deux sociétès.
On les tolère à la porte . . . . iis y sont quelque
chose conrnre le «marchè des pieds-humides»
à la Bourse. Et pas le nroindre synrptôme que
cela doive changer; l'inrportance du bibelot au
Salon reste stationnaire depuis plusieurs annèes.
11 n'occupe pas un pouce de plus en i8qp
qu'en i8p8. Notre ami voyait trop noir, en
vèritè; et sa mauvaise humeur ne s'expliquerait
pas, s'il n'avait d'autre sujet d'ennui que celui-là.
Ce n'est pas au Saion que la peinture peut
redouter l'assaut. Elle y tient le sceptre depuis
un siècle, et continuera d'y règner. Est-ce
que la sculpture — ne parlons pas de l'archi-
tecture ! — est-ce que la sculpture a jamais
pu tirer à elle un nrorceau, rien qu'un petit
nrorceau de l'attention du public au Salon ?
On y va quand on est las de piètiner dans les
salies de peinture .... parcequ'il y a des
chaises, des bancs conrnrodes, de l'air, de la
fraîcheur, des plantes verdoyantes, de l'eau,
de la nrusique. La sculpture ne gâte rien, elle
fait nrènre très-bien dans l'ensemble .... mais
combien, dans ce nronde èlègant — aussi bien
que dans celui qui ne l'est pas — s'intèressent
à ces œuvres, les regardent mênre autrement
que de leur chaise, en causant?
Dans les arts, la peinture gardera toujours
sur le public pris en nrasse le nrènre prestige
que le tlrèàtre dans les lettres, et pour la nrème
raison. Elle est le plus concret de tous, celui
qui retrace sous la fornre la plus inrnrèdiatement
saisissable nos joies, nos douleurs, nos nrèlan-
colies, nos enthousiasmes. Non-seulement pour
les esprits incultes, mais pour toutes les na-
tures incapables de s'ëlever jusqu'aux hauteurs
de la pensèe — et ces natures resteront le
grand nonrbre quelque niveau qu'atteigne un
jour la culture moyenne des esprits — la pure
et sirnple reproduction, la photograpirie en
couieurs de la scène énrouvante restera l'instru-
nrent d'ènrotion par excellence. Vous rappelez-
vous ce tableau, il y a cinq ou six ans: une
 
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