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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 1,2.1899

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No.XI (Août 1899)
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Chronique de l'art décoratif
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https://doi.org/10.11588/diglit.34202#0250
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FCOZÆ DÆS AALô DÆCOT?/ir/rr
L'exposition annuelle des travaux des élèves de
l'EcoIedesArts décoratifs a été ouverte du 22 juil-
let au i/]. aoüt.
EHe est en progrès, l'EcoIe des Arts dëcoratifs ;
en grand progrès. L'ensemble des travaux exposés
montre un enseignement dëcidément sorti de 1a
vieille ornière : l'invariabilitédesformulesclassiques
remplacëe par une large tolérance, les sujets
d'exercices bien choisis, les solutions cherchées en
général dans un bon esprit, avec une liberté sufh-
sante pour que chacun puisse suivre son tempéra-
ment.
Les résultats de cette heureuse modihcation ne
se sont pas fait attendre, au moins dans 1a section
des jeunes gens. Parmi ceux-ci, plusieurs ont pro-
duit des travaux excellents et qu'on a d'autant
plus de plaisir à examiner que les qualités natives
des auteurs et leurs penchants s'y révèlent
très distinctement. Nous voilà ioin du temps où
tous, serrés dans le même brodequin de fer, fai-
saient à peu près 1a même chose !
M. Maurice Dufrène, le lauréat du concours de
sortie cette année, a traité le sujet imposé, « une
table à thé avec une élégance sobre qui fait de
son projet une chose tout à fait charmante.
M. Dufrène est déjà beaucoup plus qu'un bon
ëlève ; il possède 1a science rare — qui ne s'acquiert
pas à l'école — de savoir se borner, de réserver si
bien son habiletë pour 1a juste place qu'elle apparait
à peine. Son projet de table à thë est 1e plus
simple de tous — en apparence ! —- et par là même,
il est de beaucoup 1e plus clair, 1e plus harmonieux
et 1e plus attachant.
AI. Dufrêne peut être féiicité d'autant plus de 1a
distinction qu'il vient de remporter, que parmi ses
camarades moins heureux que lui au concours de
Rn d'annëe, plusieurs — entre autres M. E. De-
corchement et Paul Génuys — sont des jeunes
gens de grand mërite, leurs exercices exposés n'en
laissent pas douter.
Quant aux travaux de la section des jeunes
filles... mais non, n'en parlons pas, cela vaudra
mieux. Ce n'estpaslàqueles apôtres du féminisme
convertiront les visiteurs à leurs idées. On voit
pourtant aiileurs de jolis travaux décoratifs de
femmes. Quel vent, mauvaispour ces demoiselles,
soufHe donc rue de Seine ?

panneaux de fleurs... il faut aller voir cela. Ne
citons pas de noms ; il y aurait trop de jaloux, et
de jaloux en droit de l'être. Comme enseignement,
cela tient presque du prodige. Comment un pro-
fesseur s'y prend pour qu'une élève de seconde
année puisse, par exemple, composer certaine frise
à heurs blanches stylisées signée de M"" L... (j'ai
promis de ne pas citer de noms), c'est une recette
dont M. Grasset détient seul le secret jusqu'ici.
Espërons qu'il 1a publiera quelque jour ; en atten-
dant, encorc une fois, allez voir cela — c.'est
ouvert jusqu'en octobre.
Et malgré ces rësultats magnifiques, 1a situation
hnancière de l'école Guérin reste précaire. Que
les institutions fondées par l'initiative privée ont
donc de mal à se soutenir, chez nous ! La subven-
tion autrefois accordëe par 1a Ville à l'ècole,
rognée chaque annëe, est tombée à un chiffre
dérisoire. Les professeurs enseignent ^7*0 ZDo, et
malgré ce!à,on n'arrive pas à nouer les deux bôuts.
Le directeur, M. Guérin, fait un nouvel effort poür
constituer un capital sufhsant à l'école, en formant
un cornité de patronage, composé de souscripteurs
qu'il divise en cinq groupes, pour permettre à
toutes ]es bonnes volontés de participer à cette
œuvre si utile : il y a les membres honoraires —
les grosses inhuences ; les membres fondateurs,
qui font don de 1600 francs ou plus ; les associés,
qui apportentgoo francs; —les membresactifsetles
membres adhérents, dont le concours plus modeste
chiffre par 100 et par 20 francs. C'est peut-être un
peu compliqué ; une Jiste de souscription pure et
simple eût aussi bien fait l'affaire. Mais les
mots ne font rien ; l'important est que l'appel
de M. Guérin soit entendu.
Peut-on faire meilleur emploi de 1a publicité
dont on dispose qu'en faveur d'œuvres telles que
eelle-ci? Beaucoup de lecteurs de 7'Aff Dcroyxrf/'/*
ne nous sauront-ils pas gré de leur signaler une si
belle occasion de tëmoigner qu'ils prennent à cœur
1a défense de notre art national, et ne se feront-ils
pas honneur devoir leurs noms inscrits sur la iiste
des patrons de cette école, où le dévouement d'un
grand artiste en prépare l'avenir ? J.

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Autre exposition d'élèves. Celle-ci ouverte par
M. Georges Leygues en personne, malgrë trente
degrés de chaleur, accompagné de M. Alphonse
Humbert et de M. Pelletan qui, pour ne point
parler marine, n'en a pas moins fait un fort joli
discours.
Le niveau moyen des travaux à l'école de 1a rue
Vavin s'est encore élevë cette année... du moins
on le croirait. 11 y a là des frises à paons, des

Le sujet du concours était (( la photographie
d'une maison de campagne ou d'un cottage. ))
D'après les conditions du programme, le choix
de l'objet photographié devait être pris en considé-
ration par les juges non moins que la valeur de 1a
photographie.
Le résultat du concours — il est régrettable de
le dire — n'a pas rëpondu à notre attente. Un
certain nombre de concurrents ont présenté des
photographies très bien venues, faisant honneur à
leur habiieté d'amateurs ; mais les maisons photo-
graphiées sont, pour 1a plupart, les unes dépour-
 
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