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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,1.1899/​1900

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No. 13 (Octobre 1899)
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Chronique de L'Art Décoratif
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https://doi.org/10.11588/diglit.34203#0063

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Z'.-irf Dérornr//* entre dans sa deuxième année
avec ce numéro. Bien accueilli dès le début malgré
les conditions exceptionnelles de sa publication, il
s'est efforcé de se montrer à la hauteur de la tâche
qu'il s'est donnée : d'être le document le plus com-
plet de l'art appliqué et industriel moderne. - ^
Nous ne pouvons certes prétendre que dans les
innombrables reproductions parues dans nos pages
dans cette première année, comme dans celles qui
paraîtrontensuite, iln'yaitque du bon. Nous
gommes au contraire les premiers à dire qu'il y a
là-dedans à prendre et à laisser, peut-être même
plus à laisser qu'à prendre Mais la publication
d'œuvres médiocres ou mal venues, dans cette
phase de transformation de l'art, n'estnullement
inutile. Elle montre les écueils à éviter,les outrances
révolutionnaires dont il faut se garder, les fausses
v oies dans lesquelles on ne doit pas s'engager.
D'autre part, même dans les œuvres les plus folles
.d'hommes bien doués et cherchant sincèrement, il
estrare qu'il n'y ait pas quelque point àretenir,
quelque élément qui, mieux employé par un esprit
plus sage, ne puisse devenir propre à de bons
résultats. N'oublions pas que l'art moderne ne fait
encorequenaitre, qu'il n'en est qu'âscs premiers
vagissements. Lui demander des chefs-d'œuvre
serait prématuré ; ne lui demander que des chefs-
d'œuvre serait exorbitant. Nous assistons à des
essais ; notre devoir à tous, praticiens aussi bien
que critiques, est de les examiner et de les étudier
tous, et de chercher à dégager de chacun les points
en lesquels il est utilisable. Si une publication telle
que la notre veut rendre service,elle doit être éclec-
tique, c'est-à-dire ne refuser sa porte aux repré-
sentants d'aucune tendance; elle doit seulement
choisir les plus dignes dans chacune.
11 n'est de même que très naturel que chacun des
collaborateurs qui prennent la parole dans cette
revue parle selon son sentiment personnel, et que
divers articles, quelquefois dans un même numéro,
reflètent des manières de penser très différentes.
Comment pourrait-il en être autrement? Au mo-
ment où nous sommes, il n'y a qu'un point sur
lequel tout le monde soit d'accord : c'est que nous
avons assez longtemps vécu sur le passé, et qu'il
faut <r faire quelque chose a. Mais quoi ? Autant de
têtes, autant d'avis. Entre l'enragé qui demande
cent mille têtes d'aristocrates, c'est-à-dire l'ané-
antissement de toutes les notions qu'on a cru les
seules iustes jusqu'ici, et celui qui s'accommoderait
d'un bon petit Louis XV remis à neuf, il y a tons
les degrés,toutes les transitions, toutes les nuances.
Comment une revue pourrait-elle réunir seulement
deux rédacteurs pensant à peu près de même? Ces
deux hommes n'existent pas ; dès lors, autant en
admettre de toutes les écoles — excepté, cepen-
dant, de l'école ennuyeuse. C'est le cas où
jamais d invoquer le proverbe : qui n'entend
qu'une cloche n'entend qu'un son. ^ Quand on
s'adresse, comme cette publication, à la partie la

plus cultivée, la plus intelligente du public, la règle
à suivre est de se dire que ce public sait penser
par lui-même, qu'il n'est pas de ceux dont l'opinion
n'est que le reflet de celle de son journal, et que
par conséquent, ce qu'il attend, c'est qu'on lui
montre tout ce qui se fait, tout ce qui se dit, le
pour et le contre : après quoi, il se fera son juge-
ment lui-même.
Donc, si certains ont cru trouver cette revue en
apparence quelque peu décousue dans son choix
d'illustrations et dans sa rédaction, nous répondons
que c'est inévitable, que c'est voulu, que la tâche
que nous avons choisie le veut ainsi. Nous sommes
un document, une chronique vivante de l'art appli-
qué de notre temps. Dans cent ans, nos pages
seront feuilletées avec curiosité, parce qu'elles
montreront le plus exactement l'état d'esprit tout
particulier de notre temps au point de vue des arts
décoratifs, ses hésitations, ses tâtonnements, les
erreurs singulières dans lesquelles il a failli tomber.
Et auxhommesd'aujourd'hui—dont la clientèlenous
tient encore plus à cœur, nous en convenons, que
celle de leurs arrière-petits-neveux, —nous mon-
trons ce qui se fait, à quoi les uns et les autres
veulent en venir. Réduits à ce rôle en apparence
passif, nous estimons que nous apportons notre
pierre, une grosse pierre, à l'édihee de l'art indus-
triel futur, parce qu'il y aquelque chose de plus fort
que les raisonnements des critiques, déplus victo-
rieux que les prédications des apôtres de n'importe
quelle secte: la vérité, qui huit toujours par jaillir
d'elle-même, par la seule force de l'évidence.
Le succès par lequel nous avons eu la satisfac-
tion de voir récompenser notre initiative nous per-
mettra d'apporter successivement des perfection-
nement matériels notables à notre publication.
L'expérience acquise nous facilitera cette tâche, à
laquelle nous invitons d'ailleurs tout ceux qui s'in-
téressent à l'/D*f DéroruD'/* à contribuer en ne
craignant pas de nous faire part à l'occasion des
observations qu'ils croiraient profitables.
R.

ZE ZAVO.WZV/Z DE Z.l 7?AZR7jV,/D7E
Le Triomphe de la République 3?, le groupe
colossal auquel le sculpteur Dalou travaille depuis
vingt ans, est dressé depuis quelques jours au
centre de la place de la Nation et, dès que certains
détails seront achevés, l'inauguration solennelle
aura lieu.
Deux lions tiers et puissants traînent un char à.
quatre roues, très orné, qui porte une sorte de
piédestal élevé et terminé par une sphère sur la-
quelle la figure de la République est placée debout,
(Jette République, drapée légèrement avec beau-
coup d'élégance, est coiffée du bonnet phrygien ;
son bras gauche descend le long du corps et la
main de ce côté s'appuie sur le traditionnel l'aisceart
de licteur qui repose prés du pied nu sur la sphère.
 
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