L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (2,1.1899/1900)

MARS 1900


HENR] SAUVAGE MÊME SALON, DRESSOtR

elle, les fusils les plus perfectionnés et les
meilleurs canons ne peuvent rien.
Ce détail n'empêche pas que les deux salons
de Ad. Sauvage au Café de Paris (exécutés par
M. Majorelle) soit un des bons specimens de
ce que l'art décoratif moderne a produit en
France jusqu'ici. G. M. JACQUES

DIGRESSIONS
jTs meubles de M. von Beckerath, de Munich,
reproduits plus loin me paraissent extrême-
ment intéressants tant par eux-mêmes que par
les questions qu'ils forcent l'examinateur le plus
superhciel à se poser.
Les profils de ces meubles sont tracés avec
une fermeté de crayon remarquable. Observez

comme leurs courbes sont projetées largement;
elles sont d'une rare vigueur, et néanmoins
parfaitement exemples de violence. Rien des
bizarreries ni des formes heurtées dans les-
quelles d'autres cherchent l'originalité. Tout
cela reste naturel dans la hardiesse. N'était
l'importance démesurée donnée aux ferrements
et aux applications métalliques, ces meubles
seraient aussi pleins de goût, les idées de l'auteur
admises.
Cela convenu, je prie le lecteur de consi-
dérer le buffet et l'une des armoires de la page
précédante, celle de gauche. Dans ces deux
meubles, la partie supérieure, regardée de face,
se projette sur le mur suivant un profil à
peu près semblable. Ce profil, d'un bel ehet
dans le buffet, vous déplait dans l'armoire,
n'est-il pas vrai? Pourquoi?
Le pourquoi conduirait à de longs déve-
loppements, et j'écris cet article sans être pré-

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