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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No.23 (Août 1900)
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Thomas, Albert: Le vitrail à l'expositon universelle
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Gerdeil, O.: La classe d'orfèvrerie à l'exposition
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0214

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AOUT 1900

rose orangé par les plus subtils passages, à
travers les plus bines irisations. L'harmonie
en elle-même est parfaite ; elle complète de plus
l'harmonie de la pièce, l'impeccable accord que
font, avec les verts atténués des tapis et des
tentures, la note beige des meubles en bois du
Brésil, la note rouge des fruits s'égrenant dans
la frise. Esprit avisé, goût sobre et sûr, M. Socard
a su créer l'enveloppe lumineuse qui convenait
juste à cet ensemble, l'une des meilleures in-
ventions de l'art moderne.
Puisse son exemple être suivi. Le vitrail ne
doit pas lutter dans nos demeures avec les
parties proprement décoratives, il doit se sub-
ordonner à celles-ci et leur distribuer la lumière,
une lumière douce ou splendide, une ou diverse,
harmonisée toujours à la tonalité générale, à
l'intimité du milieu. Pour l'artiste ce n'est pas
affaire de métier ni même de maîtrise, mais de
réflexion et de pénétration psychologique ; il
lui faut apporter, dans le décor élu par nous,
l'atmosphère de notre vie familière, la couleur
même de nos pensées et de nos rêves.
ALBERT THOMAS

LA CLASSE D'ORFÈVRERIE
À L'EXPOSITION
jjt bijouterie travaille l'or et l'argent, l'orfè-
vrerie ouvre l'argent et l'or. L'analogie des
deux arts s'arrête là. On s'en aperçoit bien à
l'Exposition. Si la classe de bijouterie est le tri-
omphe de l'art industriel français, celle d'or-
fèvrerie est tout le contraire. La banalité,
la monotonie, l'absence d'entente des con-
venances artistiques ne sauraient être poussés
plus loin qu'elles le sont dans cette classe.
On pouvait espérer ne pas voir aux vitrines
de l'Exposition ces vilaines pièces d'orfèvrerie,
aux contours avachis, affligeant l'œil des fiori-
tures vaguement louisquinzièmes par lesquelles
le dessinateur industriel parisien aime à faire
montre de sa science du beau style. Espoir
déçu. Si ces choses-là ont quelque peu perdu
de leur prestige, ce n'est, hélas! que pour céder
un morceau de la place à cette décoration florale
nommée dans les magasins de nouveautés a style

moderne » et qui veut dire, dans ces établisse-
ments: fleur dessinée à grande échelle, isolée, et
jetée au petit bonheur n'importe comment sur
n'importe quoi. D'un rapport entre cette soi-
disant décoration et les formes ou la destination
de l'objet, point question, à moins que pour
proposer à notre admiration quelque mons-
trueux pataquès: par exemple, faire d'un bouton
de rose l'ëpaulement de l'anse d'une saucière.


KELLER FÊRRES LAMPE EN GRÈS
ET BRONZE DORÉ

Dans cet océan de choses en-dessous de la
critique, on en découvre à grand peine deux
ou trois qui méritent une mention. Nous ne
nous flattons pas que rien ne nous ait échappé: à
l'Exposition, le métier du journaliste doit se

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