L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (2,2.1900)

L'ART DÉCORATIF

de Nancy), le Æzzb par Obiols; ici l'épi s'entr'
ouvre et laisse apercevoir une femme dobout,
dorée, dont les genoux, l'abdomen et les seins
donnent une séduisante impression de rondeurs
accrochant dans leurs saillies, comme des grains
développés, la lumière au passage.
Voici maintenant une AcA? de Miche-
let, dont l'écharpe de gaze tournoyante se trans-
forme en baguier, l'^rw^ et Az TVz/z'A avec

& w'f, petite femme grimpée sur
des tiges recourbées de pavots, et un vase-
narcisse du même artiste. Enfin pour finir,
une grande horloge à jardinière de J. Jouant
encore, absolument dans la note moderne. Des
pavots ornent la base, des femmes s'ébattent
insouciantes dans un décor de nuit, et au faîte,
dominant le cadran, un éclairage électrique
donne l'intensité d'éclat du plein midi. La


RÊVE (M. BOUVAL)


SALOMÉ (LOUtS CONVERS)
(TH)EBAUD FRÈRES, ÉDiTEURS)


OBSESStON (M. BOUVAL)

le au milieu, de Marcel Dubut, garniture
de cheminée avec des femmes renversées qui
tiennent des iris à incandescence. Le AVjA/z de
Peyre, vase aux bords duquel des têtes de femmes
surgissent accouplées dans différentes expressions
de douleur, de moquerie, d'espérance ou de
joie, la IAzg*zzz', du même auteur, avec le flot
en verre irisé. Puis viennent ensuite la AD/sw,
encrier floral de Jouant, le A&vzwz, en étain
de Maurel accouplement de deux vases porte-
fleurs, un vase de Jouant qui représente une

plupart des auteurs de ces gentilles œuvrettes
sont des jeunes. Ils sont tous dirigés dans la
voie nouvelle, cherchant l'ingéniosité dans la
composition, dans le mouvement, dans la fusion
de la figure sculptée avec l'objet dont elle est
le prétexte — ou qui en est le prétexte. Le
courant qui pousse à l'irisation du métal par
les acides est une très heureuse chose; la
coloration sobre, produite ainsi, captive l'œil de
la foule, qui va toujours instinctivement où
il y a de la couleur.

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