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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,2.1900

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No. 24 (Septembre 1900)
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Jacques, G. M.: L' intérieur rénové
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https://doi.org/10.11588/diglit.34204#0244

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N° 24

SEPTEMBRE 1900

L'ART DÉCORÂT)F

L'INTÉRIEUR RÉNOVÉ
orsqu'on jette un coup d'œil d'ensemble sur
!es tentatives faites depuis six ou sept ans pour
réformer l'art du meuble, on aperçoit que plusieurs
de ces tentatives ont exercé une influence heu-
reuse dans certain sens, mauvaise dans certain
autre, mais que presque toutes ont concouru à
faire dévier le gros des artistes du but qu'on
s'était d'abord proposé.
Ce but était un retour à la vérité, à la nature
des choses, à la simplification, à l'adaptation
esthétique aussi bien que matérielle de l'objet
à ses fonctions. On sentait que de style en style,
de traditions en traditions, l'accessoire avait fini
par usurper la place du principal, et que le meuble
en était arrivé à n'être plus qu'une exhibition
d'une foule de choses plus ou moins intéressantes,
mais étrangères à sa substance. D'autre part, il
était fatal qu'on finit par se lasser des résur-
rections d'anciens styles, par lesquelles on cher-
chait depuis trente ans à tromper la faim de
quelque chose de nouveau.
La première forme sous laquelle se manifesta
cette lassitude et le besoin de se retremper dans
la vérité fut la mode des meubles anglais. Celle-ci
ne fut pas simple affaire de snobisme. Les meubles
anglais sont venus à leur heure. Ils étaient
l'abandon radical de tout ce dont on était écœuré,
le retour au primitivisme. Il était naturel qu'on
y pensât d'abord.
Le meuble anglais ne tint pas longtemps. La
raideur de ses formes était hostile à notre tem-
pérament. Exclusivement composé de lignes
droites, on ne pouvait d'ailleurs le varier qu'en
le subdivisant en rectangles juxtaposés et super-
posés dans un ordre pittoresque; contrainte qui
le transforma bientôt en un amas depetites niches,
de petits recoins et de petites consoles, entre
lesquels les fonctions utiles du meuble n'étaient
plus représentées que par des armoires de poupée.

A ce moment apparut l'école originaire de
Belgique, et qui a pour principal représentant
dans ce pays M. Van de Velde, et en France
M. Hector Guimard. Celle-ci renonçait à la sculp-
ture figurative sur le meuble; elle ne lui donnait
pour ornements qu'un modelé sobre des pièces,
modelé peu apparent et même souvent absent
chez le premier de ces deux artistes. En décla-
rant la guerre aux décorations déplacées dans le
meuble, et dont on avait tant abusé, cette école
s'acquit des titres incontestables à l'estime. Mais
la médaille eut son revers. Privée des ressources
décoratives, cette école voulut augmenter l'intérêt
de la charpente du meuble; et ce raisonnement,


G. DE FEURE PARAVENT DU BOUDOtR te*
(PAV. DE L'ART NOUV. BtNG)

L'ART DÉCORATtF. No. 24.

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