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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

DOI Heft:
No. 25 (Octobre 1900)
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Thomas, Albert: Les bijoutiers modernes à l'exposition universelle: Georges Fouquet
DOI Artikel:
Saunier, Charles: La manufacture nationale de sèvres à l'exposition universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0022

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L'ART DÉCORATIF

Bleus )), et l'on songe trop devant elles aux
prétentieux commentaires que feraient sur leur
charme des Esseintes, Durtal et Madame Ba-
ringhel, tous les névrosés, tous les snobs por-
traicturés avec tant de complaisance par Joris-
Karl Huysmans et M. Jean Lorrain. Pour goûter
les bijoux de Georges Fouquet, je ne parle pas
de ceux de Mucha, il n'est pas besoin de litté-
rature. Ils ne montrent ni figures assyriennes,
ni scarabées, ni sphynges, ni gothiques chimères,
ni Walkyries, mais seulement d'agréables thèmes
floraux développés avec un goût parfait.
A côté de l'art intellectuel de René Lalique
et de son K symbolisme lapidaire )), il y a place
pour l'art moins suggestif de M. Georges
Fouquet. Sans solliciter de l'esprit une attention
particulière, sans lui poser de captivantes
énigmes, c'est encore un mérite que de le
récréer par des couleurs harmonieuses et des
formes aimables.
ALBERT THOMAS.


G. FOUQUET PENDANT

LA
MANUFACTURE NATIONALE
DE SÈVRES
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE
î A Manufacture nationale de Sèvres fait honneur
J—, à son caractère officiel par une exposition
hautement intéressante. Les œuvres qui la com-
posent ont rencontré cette fois l'unanimité dans
l'éloge. Si l'initiative privée, le labeur fécond
des individualités ont produit des miracles, un
envoi comme celui de la Manufacture nationale
prouve que les sacrifices que s'impose un pays
pour maintenir ses traditions et chercher la
perfection sont récupérés tôt ou tard. C'est un
exemple à méditer par tous ceux qui s'inté-
ressent aux progrès des industries d'art.
Nul établissement officiel n'a été jusqu'en
ces derniers temps plus critiqué que Sèvres, et
avec plus d'apparente raison. On lui reprochait
des procédés routiniers, une indifférence absolue
pour les courants généraux qui tendaient à la
transformation des arts céramiques. De plus,
les quelques recherches constatées semblaient
destinées à être exploitées dans un sens étroit
et sans préoccupation artistique.
C'est qu'en effet, si la perfection était
extrême, si la pâte était fine et transparente et
les couvertes impeccables, les formes dataient
ou étaient illogiques. Un aspect vieillot ou des
tours de force sans intérêt éloignaient le
connaisseur. Aussi, d'une façon imminente, la
Manufacture de Sèvres et ses produits sem-
blaient-ils destinés à agrémenter les épisodes
des vaudevilles. Il n'y a pas encore bien
longtemps que certain ministre, accapareur
passionné de Sèvres ', passait, aux yeux de ses
subordonnés eux-mêmes, pour un personnage
ridicule. Par contre, on vit un homme de goût
réputé, M. Poincarré, o?DAbr à son départ du
ministère le lot de Sèvres qui lui était dévolu.
Il n'y avait vraiment que les tasses à café,
de forme antique et pratique, qui pussent tenter,
à condition d'avoir un simple filet d'or, l'amateur
délicat.
Il n'en sera plus ainsi. La Manufacture s'est
transformée et peut hardiment montrer ses
travaux.
i Les usages veulent que tout membre de
commission importante, tout ministre aient droit,
en récompense des services rendus, à des objets
de la célèbre Manufacture.

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