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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

DOI Heft:
No. 29 (Février 1901)
DOI Artikel:
Thomas, Albert: Petits bronzes d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0211

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N°29

FEVRtER 1901

L'ART DÉCORATIF

PETITS BRONZES D'ART
oiLA des bronzes fort aimables, bibelots
d'usage ou statuettes, qui ne dépareraient
pas le mieux compris de nos appartements
modernes. Ils ont chacun leur allure et leur
saveur spéciales, mais ils procèdent d'une
conception identique, témoignent des mêmes
curiosités, des mêmes recherches et peuvent
nous aider à démêler quelques-uns des prin-
cipes qui semblent devoir présider aujourd'hui
à la création de l'objet d'art.
La raison, universelle et nécessaire, n'est
pas exclue du monde esthétique; son action,
pour s'y exercer de façon assez subtile, n'y est
pas moins souveraine. La beauté se confond
souvent avec la logique; une chose semble
souvent d'autant plus belle qu'elle satisfait
mieux à sa fonction. Les objets essentiels dont
l'ensemble constitue le milieu domestique, le
lit, la table, les sièges, le buffet, ne sauraient
souffrir d'ornements parasites, car leur forme
est rigoureusement déterminée par leur néces-
sité même. Aussi la décoration ne doit-elle
s'appliquer à ces meubles qu'avec une extrême
réserve; se concentrer en certaines surfaces,
se borner à quelque discret modelé. Les limites
et les convenances de l'ornementation dans
l'appartement ont été précisées ici avec un
singulier bonheur : (( L'importance du décor
doit être en raison inverse de l'utilité des
objets, de l'activité de leur intervention dans
nos besoins.)) Nos meubles, en effet, nous sont
trop indispensables, jouent vis-à-vis de nous
un rôle trop important, trop nettement défini
pour s'accommoder de grandes fantaisies déco-
ratives ; la beauté doit leur être en quelque
sorte intérieure, s'y manifester du dedans au
dehors, comme une force organisatrice, leur
imposer l'unité de l'ensemble et la juste rela-
tion des parties.
Si, dans le cadre de l'appartement, nous
passons des meubles aux autres objets et des
gros volumes aux volumes plus petits, nous
nous élevons de la région du nécessaire vers

la région de l'art proprement dit. Certaines
choses se tiennent sur les confins de ces deux
empires. Le vase à fleurs, le candélabre, par
exemple, ne sont pas d'une utilité aussi immé-
diate que le lit ou la table. Les rapports de ces
objets avec nous n'apparaissent pas de même
nature. Ils sont moins directs, moins intimes,
n'admettent pas le contact et l'utilisation de


LÉO LAPORTE LE MENUET (HOUDEBINE ÉD.)


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