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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

DOI Heft:
No. 29 (Février 1901)
DOI Artikel:
Maillard, Léon: Orfèvrerie, orfèvres
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0230

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L'ART DÉCORATIF


CARDEILHAC CAFETIÈRE (TRÈFLE)

ORFÈVRERIE, ORFÈVRES
UR l'orfèvrerie française et la place qu'eile a
tenue à l'Exposition universelie de iqooles
avis exprimés ont été nombreux. Us appa-
raissent sévères. Je ne parle pas, cela s'entend,
des rapports du jury de cette classe. Depuis
François de Neufchâteau les studieux composi-
teurs de ces morceaux de choix ont toujours
disposédumêmeoptimisme chaleureux, affirmant
toujours avec une pareille énergie l'état insur-
passable de la perfection présente et l'admirable
progrès réalisé sur les périodes précédentes.
Mais à côté de ces thuriféraires laudatifs et
lénitifs, d'autres écrivains plus ardents ont clamé
contre les déchéances du temps actuel, en affir-
mant que la Beauté était désormais bannie de la
splendide demeure des métaux, qui en avait im-
posé à tous les lignes parfaites et la glorieuse
perpétuité.
Cette retraite était-elle donc si absolue, et
n'y avait-il plus trace du renom passé?
On en peut douter, car seule l'orfèvrerie
française était reconnue à son déclin. Effacement
d'un art qui fut si parfaitement lié à toutes nos
successions de fastes, d'apparats et de belle
existence. Désormais, il n'existe plus que l'or-

fèvrerie étrangère, qu'elle soit nordienne ou
exotique. Et l'on cite plus d'un exemple. D'abord,
y a-t-il une orfèvrerie française et une étran-
gère? A travers les copies et les emprunts réci-
proques on pourrait hésiter. Pourtant le doute
n'est guère possible, l'Exposition ayant fait la
preuve, par de notables arguments, que plusieurs
nations ont rejeté résolument l'inspiration prise
aux styles et aux siècles révolus pour s'appuyer
franchement sur les ressources ethniques et
faire éclater le degré de civilisation auquel elles
prétendent. Ces formes intéressantes, peu con-
nues, ont séduit et captivé l'attention. Aussi la
vogue va-t-elle se porter, si elle n'y est déjà?
sur les jolies pièces danoises, Scandinaves,
anglaises, allemandes, qui ont charmé tant de re-
gards. Mais je crois peu à la continuité de cet en-
gouement, car si toutes ces belles choses repré-
sentent avec une évidente clarté la synthèse
somptuaire de tous ces peuples, elles ne corres-
pondent nullement nià nos mœurs, niànotre état
social, ni à notre manière de vivre. Elles com-
portent en elles un admirable enseignement bien
fait pour stimuler notre activité spirituelle, un
peu paresseuse depuis quelque soixante ans
dans ce domaine. Non pas qu'il n'y ait eu des
efforts honorables sous Louis-Philippe, avec


CARDEILHAC CHOCOLATIÈRE (ANCOI.IE)


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