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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No. 32 (Mai 1901)
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Thomas, Albert: Trois femmes artistes
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Sedeyn, Émile: Marquinerie d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0093

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L'ART DECORATiF


PJERRE SELMERSHEIM BAGUES (ARGENT)
de Jeanne P. Selmersheim. Les bijoux
sont iaits à Tusage de la femme et ia femme
devrait être, semble-t-ii, sans rival en matière
de parure. Pour sertir sa beauté, souligner le
luxe de ses toilettes, aviver ia iraîcheur et Féclat
de son teint, eiie devrait, sembie-t-ii, créer ies
ornements ies mieux appropriés. Mais son hu-
meur changeante l'empêche presque toujours
de s'appiiquer à i'étude de son charme. M^
Jeanne Seimersheim est encore une exception.
Eiie montre en ses petites œuvres beaucoup de
sérieux, de réfiexion, un goût sobre et rafhnë.
Son pendantde cou en or verdi, avec une grappe
d'épine-vinette, estune excelientechose, styiisée
juste à point, pleine de sagesse, de mesure, de
distinction. De même ie peigne, où les pistiis
d'or d'une fieur imaginaire reposent, comme
en un berceau, entre les pétaies d'ivoire assou-
plis sous le ciseau. Ses épingies et ses bagues,
très cherchées dans ieur simplicité, allient
déiicatement les patines du métai à la qualité

M. Pierre Selmersheim, son mari, artiste
curieux et voiontaire, montre aussi chez Hes-
sèie des joyaux, des objets d'art, des meubies
fortement conçus. La vitrine adossëe et ia vi-
trine de miiieu, ia fontaine en grès d'Émiie
Müller, ia tabieà thé, que nous avons reproduite
dans notreprécédent numéro, offrent desformes
neuves, imprévues et cependant déterminées
par ia pius rigoureuse iogique. Les fiambeaux, ie
chandeiier, le bougeoir sont d'une tenue cor-
recte, d'une éiégance stricte et hardie. Ce sont
bien là des œuvres d'architecte. Architecte,
M. Pierre Seimersheim i'est aussi dans ses
bijoux, ie devant de col aigue-marine etles deux
bagues d'argent, jade etturquoises. La construc-
tion en régit ies lignes en souveraine. Ne serait-
ce pas cette logique rigoureuse, qualité dans
i'œuvre de i'homme, qui rèprime par son in-
fiuence i'abandon de ia femme dans ies siennes
et fait prédominer l'éiément virii dans i'intime
communion de pensëes et de goûts du jeune
ménage d'artistes? ALBERT THOMAS.

MAROQUINERIE D'ART
y TN jeune artiste dont ies iecteurs de cette
! I revue connaissent ie faire ingénieux et
d'une distinction si déiicate, M. Maurice
Dufrêne, a tourné son effort, en ces derniers
temps, vers une branche encore peu expiorée
de i'art industriel. Sa tentative présente ie
doubie intérêt d'avoir eu à triompher de sé-
rieuses difficultés techniques et d'attirer l'atten-
tion, par ses rësuitats, sur une spécialité com-


RJERRE SELMERSHEJM
des pierres, à ia limpiditë d'une topaze rose,
à ia iueur sensitive des opales, tantôt mauves,
tantôt bieuâtres, tantôt voiiées de brumes
et de cendres. Un rien de rêve, de sensibi-
iitë, de tendresse et ces bijoux seraient exquis.
Car M'^ Jeanne Seimersheim, à i'inverse de ia
piupart des femmes, se déhe trop de sa nature
et surveiiie de trop près sa fantaisie.

COLHER (OR ET AJGUE-MARJNE)
piexe, désignée par un mot trop gënéral, — ia
maroquinerie.
Le premier examen des œuvres de M. Du-
frêne reproduites ici va donc nous amener à
quelques considérations rétrospectives sur la
maroquinerie en générai.
Voici douze ou quinze objets diffërents, que
ne surcharge aucune appiique et qui ji'ein-

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