L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (3,2.1901)

L'ART DECORATIF

du 19 mai au 21 juillet. — Société des
Z^/s ^ à Beauvais, du j^in au 1^ juillet.
— D^/o^ <2r//s//yMg <f%s à Charievilie,
du iô juin au 14 juiliet. — Exposition de
M^/s ^/ A?-/.s ^co^/^/s à Langres, du 8 août au
8 septembre.
8° Salon annuei de la Sor/^/^ <3^s ^g<2MA-Hr/s à
Bruxeiies (au musée moderne), du 12 avrii au
i5 mai. — 4" Exposition internationaie des Beaux-
Arts à Venise, du 22 avril au 3i octobre. — 8" EA-
7os///o/< 7rPr^M<3//o7zo/<? 7<?s A<?o</v-B^/s (Sécession)
àMunich, dui5maiaui5juin.

LiVRES NOUVEAUX
Y ES DESSINS D'iNGRES, DU MUSÉE DE MONTAUBAN,
par M. Henry Lapauze. Préface par M. Henry
Roujon. (J. E. Buiioz, éditeur.)
Les dessins légués par Ingres au musée de Mon-
tauban sont céièbres dans le monde des arts. C'est
qu'en eifet, parmi eux se trouve ia presque totaiité
des croquis, études, projets qui ont servi aux
œuvres qui font la gloire du grand artiste.
M. Buiioz, l'habiie directeur de la maison d'édi-
tions photographiques qui porte son nom, a mené
à bien ia reproduction de la totaiité de cette incom-
parabie coilection de dessins, maigré les difficuités
de i'entreprise, car ia conservation de certaines
pièces iaisse fortement à désirer. De son côté
M. Lapauze qui a pu prendre connaissance de
toutes ies archives de ia familie d'Ingres, des do-
cuments même ies pius intimes, a écrit éioquem-
ment une vie d'Ingres véridique et pittoresque.
L'ouvrage, qui sort des presses de l'Imprimerie
Nationaie, est une merveiiie typographique.
LA PEINTURE FRANÇAISE AU XVlP ET AU XVIIIB
siÈCLE, par Oiivier Merson. (Société Française
d'Éditionsd'Art.)
De toutes ies écoies de peinture, l'écoie française
est dans son ensembie cëlie qui a le moins tenté
ies historiens. Le présent voiume, qui fait suite à
ceiui que le regretté Paui Mantz avait consacré à
la Peinture française des origines au XVD siècie,
combie donc une iacune. Son auteur, M. Oiivier
Merson, i'un des vétérans de ia critique d'art, y
fait preuve d'une érudition et d'un savoir véri-
tabies. Notons cependant que M. Oiivier Merson
ne semble pas avoir pour certains peintres de
i'écoie française toutes ies sympathies qu'iis mé-
ritent.'
L'ESTHÉTIQUE DE LA RuE, par Gustave Kahn.
(Fasqueiie, éditeur.) Ce iivre vient àpropos, puis-
qu'enhn on s'occupe de ia beauté des viiies. En
quelques chapitres préiiminaires, M. Kahn raconte
1a rue d'autrefois: à Pompéi, en Perse au temps des
Milie et une Nuits; et puis les ponts, les foires qui
eurent queique gloire. La Viiie moderne fait suite

et M. Gustave Kahn, iaissant ià i'érudition, afhrme
i'imaginatif qu'ii est. Dans un styie personnei, fa-
vorabie aux évocations, ii insiste sur les modiüca-
tions à apporter aux cités présentes. Entre temps
M. Kahn a ouvert queiques iivres utopiques; et c'est
ainsi qu'il a tiré de i'oubli ie 772/75 /'<3n 2000 de
Tony Moiiin, un rêveur sociaiiste qu'une exécution
miiitaire fit retourner au néant.
Mais que sont ces utopies utilitaires à côté de la
viile de rêve, de 1a cité d'harmonie et de beauté
que ies poète des .PaA/s //ow<2<7^5 a construite en
son imagination ?
LES MAÎTRES DU DESSiN, par Roger Marx. (Chaix,
éditeur.) La 25" iivraison de cette magnihque pu-
biication (consacrée actueilementàlareproduction
des plus beaux dessins qui hgurèrent à l'Exposi-
tion Centennaie de i'Art français), vient de pa-
raître. On y trouve: de Deveria: portrait de
femme; d'A. Legros : martyre de saint Sébastien;
de Gavarni : « a hguré dans ies baiiets s; de Game-
iin: deux personnages,œuvre admirabie et igno-
rée presque jusqu'en 1900.
DES COULEURS ET DE LA LUMIÈRE, par Th. Blig-
genstorfer. (Oreii Füssli, éditeur à Zurich.) Une
brochure dédiée aux peintres où ii est traité claire-
ment des couieurs compiémentaires, du contraste
simuitané des coule'urs et des nombreuses appli-
cations de cette ioi dans i'art du peintre.
Une pianche chromolithographique permet ia
comparaison ocuiaire des théories émises et des
conseiis donnés.
LE MusÉE D'ESTAMPES DE RouEN, par Henri
Pauime. C'est i'histoire doctement et spiritueiie-
ment contée du premier cabinet de gravures fondé
dans une vilie de province, instalié en 1888 dans
les gaieries du Musée-Bibiiothèque, expuisé de ià
en 1899, attendant aujourd'hui qu'on i'accueilie sous
les voûtes séculaires de l'Église Saint-Laurent.
EHe a fait 1e sujet du discours de réception à l'Aca-
démie rouennaise de M. Henri Paulme, écrivain
délicat, biographe averti de Chaplin, Philippe
Rousseau, Renouf et Théodule Ribot.
L'ART Du THÉATRE, revue mensuelle. (Charles
Schmid, éditeur.) Cette nouvelle etluxueuse publi-
cation obtient un grand succès parmi les fervents
du théâtre. Pensez donc! les pièces nouvelles sont
expliquées par les auteurs eux-mêmes, des hélio-
gravures montrent les principaux décors, des
planches coloriées reproduisent chaque costume.
Au numéro d'avril : A-s/<2;77, par Louis de Gra-
mont; Fragment de 1a Partition, par Xavier Le-
roux; décors d'Astarté, par Carpezat, Amable; de
1a Chanson du Pays, par Jambons; Restitution du
premier opéra, par l'érudit Holfbauer.
Au numéro de mai, les décors et costumes de
P*<2//-/^ au Théâtre-Français au grand complet.
ÜH. S.

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