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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No.33 (Juin 1901)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0152

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JUIN 190)

CHRONtQUE
n- ES PETITES EXPOSITIONS DU MOIS. — A CÔté deS
trois grands Saions actueHement ouverts,
Société Nationaie, Artistes Français, Indé-
pendants, ies petites expositions continuent à
soliiciter Hamateur. C'est d'abord, chez Hessèie,
une importante réunion de peintures de Jeanniot.
Une marine Huide et iégère, de claires verdures
sous des ciels soyeux, la Yg /'^°7A^
A*o;7/o^o^ toute pavoisée dc soleil représentent
ie paysagiste délicat; des scènes de sport, de
salon, d'atelier rappeiient i'observateur incisif des
mceurs contemporaines. Des images de i'actrice
japonaise Sada-Yaco surtout vaient par ia déci-
sion du trait, i'intensité de i'expression, ia facture
iibre et nerveuse. — A /<? Firmin Magiin
nous offre ses Th^/yyM^ <7^^ ^<zAon^; triptyques
aux voiets subtiiement décorés, encadrant de Hns
paysages, bionds, mauves, verts tendres et cendrés
où sourit, rêve, soupire tour à tour une âme char-
mante. Gaierie Georges Petit, ie portraitistesuédois
Richard Hail présente une série d'effîgies mon-
daines, princesse Béatrix de Bourbon, duchesses
d'Uzès et de !a Rochefoucauld, marquis de Cas-
teliane, etc., peintes avec adresse et vigueur. Chez
MM. Durand-Ruei, après Henry Moret, vision sub-
tiie, main exercée, se groupent divers impres-
sionnistes, entre autres Georges d'Espagnat, dont
notre coiiaborateur M. Aibert Thomas a dit, dans
un récent numéro, ies belies quaiités décoratives.
A ia première exposition du Go//^ o"Æs//%A7yM<?,
des envois intéressants de Miicendeau, Charles
Huard, etc. Go/rr/^ rue
Caumartin, nous retrouvons Huard qui croque
magistraiement ses types de ia vie provinciale et
quijoint aux vigoureux dessins des eaux-fortes
rapides, ampies et coiorées. Nous rencontrons
Béjot, Hxant à petits traits sinueux des aspects de
Londres et de Paris; Ferdinand Luigini aux aqua-
relies briiiantes,prestementiavées, vuesde Venise
etscèneshoiiandaises; Pierre Bracquemondavec
ses nudités abondantes et fraîches dans ia joie de
i'air, des feuiiiages et des eaux; Camilie Bourgct
enhn, fantaisie poétique, facture iarge, aierte, pres-
tigieuse, dont ie -So/r, ies !e P'T-o^^/^^,
parmi ie ruisseiiementdesiumièresjaunes, rouges,
ambrées, vioiettes ont beaucoup de séduction.
R.

y A vii.LE DE PARis favorise, on ie sait, par ies
) moyens en son pouvoir i'éciosion actuelie
d'art appiiqué. Une nouveiie mesure vient
d'être prise dans ce sens.
La Viiie possède dans le Musée Gaiiiera un édi-
hce qui n'a pas servi à grand'chose jusqu'ici, et
dont ies habitants du Trocadéro sont à peu près
seuls à connaître i'existence. Depuis i'Exposition,
iapensée est venue d'y abriter queique institution
utiie soit au développement des arts appliqués,

soit à i'instruction du personnei des industries
artistiques parisiennes Après i'examen de quei-
ques idées, on s'est arrêté à ceiie, proposée par
M. Quentin Bauchart, conseiiier municipai, de
créer une exposition permanente d'ceuvres d'art
appiiqué, où les objets se renouveüeraient libre-
ment au gré des artistes exposants, et dont ie but
principai sera d'oifrir aux artistes ie moyen de
faire connaître et d'oifrir ieurs œuvres à mesure
qu'eiies sont produites et, parconséquent, de ieur
donner !a pius grande faciiité possibie de ies
vendre directement aux amateurs.
Pour ia mise en exécution du projet, ies artistes
décorateurs ont été invités par iettre-circulaire à
envoyer ieurs œuvres au musée Gaiiiera.
I) était important de se mettre en garde de deux
écuciis: i'invasion de l'exposition par des œuvres
d'ordre tout à fait inférieur et ies tentatives que
ne manqueraient pas de faire ies maisons cotD-
merciaies pour l'empiir des objets exécutés pour
ieur compte. A cet effet, un comité a été nommé
par i'Administration, pour décider sur l'admission
ou le refus des objets présentés pour être exposés.
Ce comité d'admission est composé de MM. Qucn-
tin Bauchart et J. Labusquière, conseiiiers muni-
cipaux; Aiexandre Charpentier, R. Carabin et
Marioton, artistes; Arsène Aiexandre, Gustave
Geifroy et Roger Miiès, critiques d'art; Brown,
inspecteur des beaux-arts de !a Vilie de Paris, et
Ch. Formentin, conservateur du musée Gailiera.
Un grand nombre d'artistes ont répondu à i'ap-
pel, et i'ouverture de i'exposition permanente de
leurs œuvres aura iieu incessamment.
Nous faisons tous ncs vœux pour ie succès de
cctte utiie institution. Pour que ies artistes
trouvent en elie i'aide qu'iis peuvent en attendre,
ii nous paraît qu'ii faut en avouer hautement, en
afhcher même ie but, et mettre de côté ie préjugé
qui interdit aux professions iibéraies i'emploi des
moyens natureis de pubiicité. H s'agit ici de
vendre: ii faut faire ce quei'initiative d'un com-
merçant ferait chez iui. Ii n'y a pas de honte à se
servir des moyens iégitimes et honorabies, et
i'œuvre de l'artiste n'en aura pas moins de vaieur
si ie prix en est afüchë. Les visiteurs entrant à
Gaiiiera doivent savoir pourquoi ies œuvres y
sont. Tout ie monde achètera dans un haii de
vente où l'acquisition peut être traitée séance
tenante; dix-neuf sur vingt recuieront s'ii faut
passer par ies formaiités administratives d'un
musée — même très simpiiHées — pour aiier de ià
se mettre à ia recherche de i'artiste à quii'on sera
renvoyé. On veut faire une œuvre pratique, ii faut
être pratique.

f A SOCIÉTÉ DES ARTISTES DÉCORATEURS, qui
! vient de se constituersous ia présidence de M.
Rupert Carabin et dont le siège est étabii i5,
rue de ia Tour-d'Auvergne, a pour but statutaire:

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