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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No.35 (Août 1901)
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Torquet, Charles: Poteries de la Cie Grueby (Boston)
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Paulme, J. Charles: Exposition de Rouen
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0250

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AOUT 1T01

vase, élégante incurvation des tiges pour fornier
les anses, manière gracieuse dont ies coroiies
viennent appuyer ie renflement, en épouser la
forme et le mouvement.
Pour dnir, disons que ce qui nous surprend
dans ces expositions, c'est ia peine qu'ëprouvent
les artistes à comprendre que dans )es objets
d'utiHtë pratique ie décor doit s'incorporer à
i'ustensiie décoré jusqu'à n'en pius pouvoir être
séparé par ia pensëe. La beautë de ces objets
devrait être cherchée dans ieur forme et ieur
couieur, ie décor en être ie pius simpie, ie
plus iéger possibie tout en tenant profondé-
ment à ia forme qu'ii doit épouser. On a dit
souvent que ie style de i'avenir sera simpie,
et ce n'est pas sans raison.
ÜHARLES TûRQUET.

EXPOSmON DE ROUEN
Y 'Exposition des Arts appiiqués à 1a décoration
! des tissus, qui a été inaugurée à Rouen, ie
6 juiilet dernier est une de ces manifes-
tations intéressantes appeiées, semble-t-il, à rem-
placer désormais ces grandes réunions dites « uni-
verselles i), comme on en vit tant 1a dernière
moitié du dix-neuvième siècle, et dont celle de 1900
fut 1a dernière et 1a plus éclatante.
Décidëe par 1a puissante Société industrielle de
Rouen, elle a été organisée par un comité aux
premiers rangs duquel hguraient M. Louis Besse-
lièvre, l'industriel si connu de Maromme, esprit
largement ouvert à tous les progrès , et M.
Victorien Lelong, directeur de l'ÉcoIe des Beaux-
Arts. N'est-ce point d'ailleurs à ce dernier, qu'est
due hidée première de cette Exposition?
M. Lelong — bien que, ou parce que, artiste de
premier ordre et d'tnspiration originale et
hardie — est avant tout un tnodeste, et comme tei
ii a été peut-être un peu trop oublié dans les
discours et les éloges ofhciels de 1a cérémonie
d'inauguration. Les arts décoratifs dont il est un
des apôtres les plus fervents lui devaient ce tëmoi-
gnage ofhcieux et sincère.
Deux divisions très nettes rendent fort claire
l'Exposition de Rouen, installëe dans les dépen-
dances du Musée municipal, et notamment dans
deux grandes cours vitrées, inondées de lumière,
que deux gracieux vélums tamisent à souhait.
La première de ces divisions, 1a section rétro-
spective, comprend toute 1a sériedes tissus depuis
les époques les plus reculées jusqu'au XVHL
siècle ; on y voit accumulées des mei veilles de
tous genres. Oberkampf, l'inventeur des fameuses
toiles de Jouy, a les honneurs d'une salle parti-
culière; de même Ia collection des étolîes japo-
naises et chinoises de M. Bing; de rnême encore
1a série des costumes égyptiens, t omains et gallo-

romains, déjà vue l'an dei nier à Paris, au Palais
du Costume.
Les Gobelins, les manufactures de Beauvais,
d'Aubusson, ont envoyé de fort belles tapisseries,
telles : et Aooo/rMr, qui ornent
le vestibule d'entrée, ainsi que des tapis d'Orient
aux nuances chatoyantes et diaprées.
Une petite galerie des machines montre 1e plus
ancien des metiers à 1a tiré et 1e plus modeTne
des jacquards, fonc.ionnant auprès d'une machtne
rotattve, imprimant en six couleurs, et mue par
l'ëlectricité. Un peu plus ioin, en un lumineux
décor de pommiers en fleurs et cle toits de
chaume, signé Rambert, évoluent de fraîches
paysannes, et nous savons à présent 1e costume
des Normandes, aux temps où 1a mode uniforme
n'avait point encore impose sa loi. Enhn Iorsque
nous aurons admiré dans de vastes vitrines des
habits et des robes depuis l'epoque Henri II,
jusques et y compris celle de 1a Restauration,
nous pourrons avec plus de loisirs visiter 1a partie
moderne.
Le chaleureux appel de M. Leiong aux artistes
de l'heure présente est loin d'être restë sans échc.
M. Hector Guimard est venu instailer lui-mème
un harmonieux salon, hais, cahne, reposant.
M. MajoreHe, de Nancy, fait admirer une salte à
manger. Parmi les panneaux décoratifs, il nous
faut citer i'œuvre d'un artiste de Munich, M. Naue;
une spiritueiie tapisserie de M. Riom, 1e «Guignol
aux Champs-EIysees" ; un panneau, également en
tapisserie, de M. BeDery-Desfontaines, et composé
avec un soin, un souci parfaits de l'harmonie dcs
teintes.
Voici le maître Eugène Grasset, avec quelques
beiles pièces de tapisserie ; Ranson, dont les beaux
panneaux décèlem un peintre, et un peintre de ta-
ient. DeFeure expose des caipettes et queiques
étofl'es dans ia note cian e et douce qu d atièc-
tionne; Jorand, deux ènormes tapis : i'un, rouge,
décoré de nénuphars biancs; i'autre, à fond bieu,
orné de Ileurs des champs. Les pi ojets de décora-
tions d'étoffes sont nombieux : Mivt. A et G. Le-
comte, G. Bradberry, M"° Goëlzer, les elèves de
l'Union Centrale des Aits décoratifs, ont fait de
iouabies eftorts, non sans succès, et ne sont point
déplacés à côté des œuvres de MM. Henri Sau-
vage, Loratelli, et de t'extraordinaire et très joli
paravent de Bonvallet. L'Ecole cle Saint-Etienne a
surtout envoyé des photo<graphies, qui ont 1e de-
faut de ne point dire grand'chose. L'EcoIe de Li-
moges, de laquelle onattendait aussi des tentures,
n'a guère expédié que des broderies, dessus de
pianos, etc.
De M. André Morisset, voici un coussin; dc
M. Lelong, l'organisateur de l'exposition, des
étoffes et une portière, savoureuses de tons et de
dessin, exécutës par 1a maison Besselièvre; du
mênie, un petit écran de séduisante composition
est imprimé devant 1e visiteur par 1a machine ro-

2tq
 
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