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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,2.1901

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No.36 (Septembre 1901)
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Bouyer, Raymond: Les bijoux au salon, [2]
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Jacques, G. M.: Une maison à loyers
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https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0291

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L'ART DECORATIF


A. REINITZER

des bagues conviennent à son talent, qui ne
s'embarrasse point dans le Rni du détail. La
turquoise est sertie dans le métal dur. L'en-
semble de 1a vitrine est loyal et morose.
Comment conclure? Où dégager 1a touche
décisive, la note fondamentale, 1e bienfait de
l'enseignement ou, tout au moins, ieplide l'évo-
lution? Le nombre seul des bijoux n'est-il pas
l'indication la plus claire? La vogue s'adresse à
1a parure. Sur ce point, les Salons parlent comme
1e nouveau Musée Galliera. Mais la quantité ne
rachète pas toujours la qualité. L'art est supé-
rieur à 1a statistique... Et, surtout, qu'une appa-
rence d'unité ne nous illusionne pas trop vite
sur les vertus de notre luxe ! Car, trop souvent,
l'imitation singe l'inspiration. Les imitateurs
adroits abondent dans 1e sens du succès. C'est


MARCEL BING (L^Art notiveau Bing éd.)

un poncif nouveau que de styliser 1a pieuvre ou
de symboliser l'état d'âme, de multiplier le pa-
rafe et l'opale, de marier le rêve épars à la réa-
lité brutale et 1a pâleur extravagante au caprice
des formes: ces teintesassourdies, et pour ainsi
dire convalescentes, répondent aux (( murmures
pour chambres de malades )) que chuchotent
nos romanciers, nos moralistes, nos musiciens,
nos poètes. Adieu la libre désinvolture et la
puissante vie! Adieu la riante pureté des Grecs
et ((l'idéale bonhomie)) de la Renaissance!
Aux décadentes anémiées, que chérissent nos
peintres, convient ce wo&rM dont 1e nom
même est anglais. C'est i'accord fatal. Et non
moins que les blocs incertains de nos grands
statuaires, ces menus poèmes de métal de-
viennent naturellement leurs « douloureux ca-
marades )). Cela vaut mieux encore que le clin-
quant précédent des parvenus! II faut opter.
Une jeune femme de lettres, M^'s Judith Cladel,
n'a-t-elle pas bien dit: (( yoyo^A:
— yLrooos .- qyw^/owos (f<?s /))
RAYMOND BoUYFR.

UNE MAISON A LOYERS
doit reconnaître que les façades des
^^ maisons à loyers construites à Paris de-
puis quelques années sont moins mauvaises en
moyenne que leurs devancières. 11 n'est plus
rare d'en rencontrer qui, sans se distinguer
par des qualitës positives, ont au moins 1e mé-
rite de n'indisposer par rien de fâcheux. C'est
déjà quelque chose.
La résurrection des encorbellements sous
le nom anglais de ^ow-wAoLw, coïncidant avec
les tolérances plus larges accordëes par la Pré-
fecture aux constructeurs, a fait plus que trente
ans de beaux discours. D'abord simple caisse
en fer et verre coilée sur 1a façade et saillant
durement sur son alignement, 1e bow-window
se ht ensuite en pierre; Lunité s'établit dans

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