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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

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No.39 (Décembre 1901)
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Klingsor, Tristan: Louis Dejean
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Sedeyn, Émile: La décoration des tissus
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0141

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DECEMBRE moi


V. EEI.ONG (BHSSELfÈVREFABR.)

Louis Dejean l'un des pius personnels parmi
tes sculpteurs d'aujourd'hui, et qui nous permet
d'espérer et de trouver du reste en lui dès
maintenant, le sculpteur attendu de la grâce
moderne. TrusTAN KuNGsoR.
LA DÉCORATION DES TISSUS
E fut un événement bien significatif, que cette
Exposition des Arts appliqués à la décora-
tion des tissus, organisée cette année à Rouen
par la Société industrielle de cette ville. Un
groupe de fabricants cherchant à voir clair dans
l'esthétique de leur industrie, réunissant des
collections importantes afin de comparer hier à
aujourd'hui, appelant à l'aide les artistes de la
génération nouvelle en vue de caractériser au
sens décoratif la production de l'époque: n'y
a-t-il pas là, au premier moment, de quoi s'éton-
ner et surtout de quoi se réjouir, après tant
d'années de routine et d'aveuglement voulu ?
Et niera-t-on encore, après cela, qu'il se passe
quelque chose de décisif dans l'évolution déco-
rative de ce temps ?
Cela nous semble difficile. Pourtant, con-
statons, n'anticipons pas. Ayons le triomphe
modeste, et contentons-nous de la signification
du fait, sans nous enthousiasmer d'avance sur

les futurs résultats. Aussi bien, il est toujours
téméraire de chercher à préciser les consé-
quences d'une exposition au lendemain de sa
fermeture. Celle de Rouen a remué beaucoup
d'idées; elle a révélé un grand nombre de
tentatives intéressantes, elle a permis d'o-
pérer en quelque sorte, du côté des artistes
et du côté des fabricants, le dénombrement
des bonnes volontés. On connaît dès main-
tenant ceux qui veulent faire mieux, et ceux qui
ne sont pas les irréconciliables ennemis du
nouveau. C'est déjà beaucoup, et cela suffît
amplement au bon souvenir que peut laisser
derrière elle une exposition disparue.
A vrai dire, la grande cité normande qu'on
a appelée (avec une pointe d'exagération) le
«Manchester français)) devait bien cette mani-
festation à l'industrie qui concourt pour une
large part à sa richesse Rouen a quelque chose
de plus et de moins que Manchester. Rouen a
la magnificence de ses architectures gothiques,
et la gloire de ses souvenirs. Manchester pos-
sède depuis longtemps, et cela vaut mieux pour
une ville industrielle, une école spéciale d'art
appliqué à la décoration des étoffes, dont l'en-
seignement a été dirigé, dès le début, par un
des artistes les plus hardis et les plus person-
nels de ce temps, Walter Crâne. Le but essen-


V, LELONG (BESSELtÈVRE FABR.)


! t5
 
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