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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No. 40 (Janvier 1902)
DOI Artikel:
Jacques, G. M.: Bijoux nouveaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0180
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L'ART DÉCORATIF



artistes, tout est IL C'est par [ institution
d'un wonhc-iu'i'cnnù' honorable et profitable
pour tes deux parties également que [e beau
dans ['objet se généralisera, et pas autrement.
Jusqu'au jour où ['industriel demandera !e
modèle au bon artiste, rien qu'au bon artiste,
et où le bon artiste pourra sans déroger
composer l'article commercial, rien que t'ar-
ticle commercial, on n'arrivera qu'à garnir
les musées de quelques pièces de plus et li-
vrer au public une marchandise d'une bana-
lité plus variée qu'avant.
Evidemment une revue de caractère gé-
néral comme cetle-ci ne peut entrer au vif
d'une question si comptexe. Mais au moins
peut-eUe et doit-elle constater chaque pas
fait en avant dans le juste sens, et l'encou-
rager de ses éloges, au risque de voir la
malveillance interpréter ceux-ci d'une manière
fàcheuse pour elle.
C'est ainsi qu'il est juste de reconnaitre
que si beaucoup d'industries de la classe
dite artistique, notamment ta plus impor-
tante de toutes, celle du meubte, ne donnent
guère de signes d'amélioration, quelques-

FAUTEUIL

G. DE FEURE

CHAISE G. DE FEURE
d'instruction artistique pousse les médiocrités
en masse vers l'art et développe leur savoir-
faire de manoeuvres appliqués; elle ne fait
pas naître les talents, qui seuls engendrent
le beau. Employées ensuite par l'industrie,
ces médiocrités donneront, donnent déjà au
public des objets banaux d'une autre ba-
nalité que ceux d'auparavant. Le produit des
écoles, c'est le ressassement de formules
préférables peut-être aux anciennes, et ma-
niées plus adroitement : c'est-à-dire pas
grand'chose, car tout ce qui n'est que répé-
tition lasse vite.
La beauté pure d'alliages vulgaires et la
nouveauté dans la beauté ne peuvent venir
que uù'recfewe??? des hommes doués pour la
créer, et ces hommes, les vrais artistes, sont
et resteront en petit nombre. Ils sont d'ail-
leurs impuissants, livrés à eux-mêmes, à ré-
soudre le problème économique de l'affecta-
tion de leurs dons au bien de tous. C'est à
l'industrie, agent de diffusion de ces dons,
qu'incombe cette solution. Une meilleure
organisation des rapports entre elle et les

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