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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

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No.41 (Février 1902)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0249

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FÉVRIER 1902

CHRONIQUE
-]—sxposiTiONs nt; Mots. — f^a plus importante
exposition du mois vient d'être sans contre-
dit celle de la collection Hayashi, réunie
d'abord chez M. Bing, dans l'hôtel de «l'Art
Nouveau «, puis dans la galerie Durand-Ruel,
avant la vente qui Ta dispersée. L'Exposition
Universelle de tpôo, parmi les précieux objets
réunis au Trocadéro, dans le pavillon impérial
du.lapon, avait déjà permis de voir quelques-
unes de ces pièces rares que M. Hayashi
qui lut lui-mémc Commissaire Général du Japon
bus de notre dernière Exposition Universelle —
avait mis des années à ramasser, favorisé par
les facilités que lui donnaient sa nationalité, ses
voyages fréquents dans les îles du Nippon, et la
haute culture, la profonde compétence qu'il avait
acquises dans l'art et dans l'histoire de son pays.
L'art japonais, qui n'excita d'abord l'intérêt
que de quelques amateurs, a bien vite pénétré
dans le goût public, sous l'influence des lettrés
et des artistes qui en ont révélé les splendeurs.
Des ouvrages de vulgarisation, tels que le Japon
publié par M. S. Bing, tout en de-
meurant des livres d'art véritables, et grâce
même au soin des reproductions diverses qui
les illustraient, ont permis à tous de mieux se
rendre compte de cette saveur d'éternelle nou-
veauté, de cette intarissable veine d'invention et
d'ingéniosité, qui font de toutes les trouvailles
de l'art japonais, jusque dans l'exécution des
objets les plus usuels, l'art le plus surprenant,
le plus souriant, le plus captivant que l'on puisse
concevoir. De tout temps, peut-on dire, dès
les antiques origines de leur art, les.japonais
ont été aussi hardiment MHtra/;'.s-/ex, et aussi
instinctivement décorateurs en même temps, que
nous pourrons jamais souhaiter de l'étre. Peut-
être l'exemple, dans sa décevante perfection,
dans son extraordinaire variété, est-il même trop
séduisant ; et il est souvent bien difficile de ne
pas se laisser aller à s'en inspirer directement.
Les plus grands parmi nos artistes d'aujourd'hui,
parmi ceux qui s'appliquent à la création de tous
nos arts du décor, ont eu leurs moments de
japonisme non déguisé, et le courage manque
pour le leur reprocher.
Depuis des siècles, les Japonais ont donc été
Hio&'rncx, modernes désespérément, à ne pouvoir
rêver de l'être davantage — simplement parce que
leur art a été sincère et primesautier, qu'ils ont
eu toujours l'imagination et l'observation en éveil
vis-à-vis de la nature. H se dégage de ces siècles
d'art une bien grande leçon, une bien grande
morale, au sujet du caractère vivant et neuf des
ouvrages d'art appliqué. L'intérêt de ces formes
figurées est même si vif, si bien approprié aux
recherches de l'heure actuelle, que nous nous

proposons d'accorder prochainement à la col-
lection de M. Hayashi une place plus importante
et de nous arrêter davantage sur quelques-uns
des objets qu'elle renferme. G. S.

La galerie Silberberg, récemment ouverte rue
Taithout, nous convie à sa deuxième exposition,
dont M""= Lisbcth Delvolvé-Carrière, MM. Caston
Prunier, Robert Besnard et Francis Jourdain
font les frais.
Les Salons de la Société Nationale nous ont
déjà révélé le charme très pénétrant des petits
tableaux de fleurs de M"'° Delvolvé-Carrière,
où 1'inlluence du père de l'artiste se fait indis-
cutablement sentir. Maison voit bien qu'il y a
dans cette pénombre qui enveloppe les objets
une vraie sincérité, une juste émotion, et non
point R facile et indifférent emprunt d'une
?7M;;;'èrc. Les fleurs dans les vases prennent des
transparences exquises, s'auréolent d'un halo,
comme eût dit Rodenbach, et l'on sent dans
cette peinture un véritable sentiment d'intimité.
LM fortes aquarelles de M. Gaston Prunier,
ses eaux lourdes, ses terres robustes, ses ciels
enfumés, ont tour à tour la saveur d'un Constable
ou d'une étude de Constantin Meunier ; mais
une personnalité s'y dessine, qui mérite de retenir
l'attention.
Moins assuré encore de lui-même, ayant moins
pris possession de scs moyens propres d'ex-
pression, M. Robert Besnard nous présente
cependant déjà des morceaux intéressants, quel-
ques figures peintes avec adresse et sans maigreur;
et les études de nuit de M. Erancis Jourdain
sont d'un œil délicat. C. S.

ns l'nocHAtNS SAt.ONS s'organisent.
A la Société des Artistes Français, ont été
nommés: Président du jury de peinture,
M. Jean-Paul Laurens ; président du jurv de
sculpture, M. Coutan; président du comité d'a -
chitecture, M. Normand; président du comité
de gravure et lithographie, M. H. Lcfort; pré-
sident du jury des arts décoratifs, M. Le Coûteux.
A la Société Nationale des Beaux-Arts, la visite
officielle a été fixée au vendredi 18 avril, le
vernissage au tq et l'inauguration publique au
dimanche M. Une innovation est, en outre, à
Signaler : la sculpture sera exposée en dehors du
palais, dans R jardin, du côté de l'avenue des
Champs-Elysées. Cette exhibition en plein air
conviendra-t-elle à toutes les œuvres ? C'est ce
dont on ne pourrait jurer; et nous ne serions
pas étonnés si des réclamations d'artistes venaient
à se produire, et si l'on devait renoncer à ce
projet, du moins en partie.
 
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