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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

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No. 42 (Mars 1902)
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Sedeyn, Émile: L'Exposition de la Société: «Les Arts Réunis»
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0298

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L'ART DÉCORATIF

encore beaucoup de place à l'avenir, mais les
éléments ne manquent pas, et l'activité de M. Gus-
tave Soulier nous garantit pour les années pro-
chaines une participation plus abondante des
artisans modernes. EMu.E SEDEYN.

CHRONIQUE
T^xposiTJONS ou Mois. — Par suite d'un acci-
r*t dent, nous n'avons pu rendre compte, dans
le dernier numéro de l'Art Décorât!/, d'une
fort curieuse manifestation. Les exigences de
l'actualité ne nous permettent plus aujourd'hui*
que de la rappeler brièvement. Chez Ch. Hessèle,
i3, rue Laffitte, se trouvaient réunis, du 16 au
3i janvier, cinquante-trois dessins de M. Vieil-
lard. Des vues du Havre : quais encombrés, chaos
d'embarcations, enchevêtrement de mâtures sur
des ciels sombres, perspectives de ville grouil-
lante et fumeuse ; des aspects de Paris aux heures
du matin et du soir : quartiers populaires où
passent la marche fatiguée des travailleurs et la
course délurée des trottins, où dévalent les om-
nibus, où se déchaîne la joie des « Mi-Carême x
et des t< Quatorze Juillet x; des intimités enfin :
scènes familiales, ébats d'une jeune mère et de
son enfant. Tout cela plein d'émotion, de vraie
tristesse, de saine gaité, de franchise, noté à
larges traits noirs, relevé au crayon de couleur,
sobrement, selon le brusque éclat d'une jupe,
la tombée d'un rayon soudain. M. Vieillard se
révèle comme un observateur de la rue singu-
lièrement averti, décidé, sensible. Ses croquis de
chevaux surtout nous retiennent par la justesse
du mouvement, par l'intensité de l'expression.
Ils nous promettent de belles œuvres.

Petite galerie Drouot, 23, rue Drouot, après
une exposition collective où figuraient entre au-
tres des paysages de Dambeza, c'est l'exposition
particulière des toiles et dessins d'Henri Jamet.
Elle affirme un heureux sentiment rustique, d'in-
téressantes recherches de composition et d'éclai-
rage.

A l'A?Mer;'ca?i Art AMOCMtfoi!, 2, impasse de
Conti, excellente assemblée de peintres et de
sculpteurs. Les premiers , pour la plupart
sous l'influence de Whistler, poursuivent, à
l'exemple de leur glorieux compatriote, les har-
monies sourdes et voilées. D'ailleurs, ce mode
d'expression semble convenir à l'âme américaine,
forte, sérieuse, éprise de correction discrète, mé-
prisant le luxe des costumes, la vanité des ap-
parences. M. Frieske, remarqué par nous au Sa-
lon de montre deux figures de
femmes, présentées avec un goût rare et parfait,

l'une simplement vêtue, toute de stricte élégance,
l'autre sans corsage, accroupie près de son lit,
dans une pose méditative. L'observation est vive,
aiguë, la touche large et prompte, la couleur
extrêmement savoureuse en dépit de son volon-
taire effacement. L'étude de M. Humphreys-
Johnston nous parait un peu sommaire, mais
nous connaissons de cet artiste des œuvres qui
prouvent un esprit sincèrement ému de la grâce
charnelle, de la beauté. Signalons un paysage
de M. Gibon, dont l'enveloppe est impression-
nante; un autre de M. Dufner, sombre aussi et
bien composé; une maison rose et des arbres à
l'automne de M. Eugène Vail; une vibrante ma-
rine de M. Singer; le caractère des « miséra-
bles x de M. Higgins; la Venise nocturne de
M. Faulkner et la rue de village peinte par
M. Lionel Walden. mystérieuse et verte sous la
lune; une toile, enfin, assez bizarre de M. Har-
rison. A la sculpture, des objets d'art en bronze
patiné de M. Bartlett, des statuettes aimables de
MM. de Tarnowsky, .larnowsky et Situons mé-
riteraient une description détaillée. M. Spicer-
Simson est, comme toujours, ingénieux, ner-
veux, coloré avec ses figures et ses bibelots,
avec ses reliures où la heur fragile du pissenlit
se trouve interprétée dans un sens curieusement
décoratif. A. T.
f A SOCIÉTÉ POUR DÉVELOPPER I.'ENSEIGNEMEKT
[ , DE L'ART RELIGIEUX a tenu, le io février, sa
première réunion sous le patronage de
MM. Léon Benouville, architecte en chef des
monuments historiques et des édifices diocé-
sains, président; J. C. Chaplain, Henry de Chen-
nevières, Didron, Vincent d'Indy, G. de Jaer,
Ch. Lameire, E. Lefébure, Albert Maignan, Luc-
Olivier Merson, O. Roty, Marc Sangnier.
Plusieurs commissions ont été nommées; l'une
d'elles est chargée d'organiser une école où les
ecclésiastiques, envoyés par leurs évêques, vien-
dront compléter leur formation artistique en vue
de professer ensuite dans les séminaires.
Le but à atteindre, par cette école, est d'aider
les prêtres à acquérir les connaissances qui leur
sont indispensables pour prendre, d'accord avec
les architectes diocésains, les mesures utiles à la
conservation des édifices confiés à leurs bons
soins.
Le secrétariat de la Société est installé 53, rue
Bonaparte.

Ï") ECTiFiCATiON. — Deux confusions se sont
produites dans les légendes des frises re-
produites dans le numéro précédent de
f'Art Décorât!/. La frise de la page 208 est de
M"° Weiss; les deux frises de la page 20g sont
de M. Jacques Bille.

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