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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

DOI Heft:
No. 45 (Juin 1902)
DOI Artikel:
Thomas, Albert: La peinture aux Salons de 1902, Société Nationale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0112
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L'ART DECORATIF


d'archaïques recherches. Ces petits rectangles
de plâtre, péniblement peints, proclament
qu'il ne faut ni regretter un procédé assez
pauvre, ni répudier les progrès accomplis
depuis Giotto dans la teehnique décorative.
M. Francis Auburtin connaît, lui, tout
le prix de la belle matière. Il répand géné-
reusement sur de vastes toiles une pâte
onctueuse et transparente. Cette qualité de
la couleur, autant que l'ampleur expressive
des silhouettes, ht l'agrément de ses grandes
décorations en plein air, dont s'embellirent,
à l'Exposition Universelle, un des palais de
l'Esplanade et le pavillon des Forets. Elle
donne encore ici à son panneau Le une
originale saveur. C'est un décor de grâce et

J. R. BLANCHE

de sérénité. Le crépuscule sème ses pales
violettes sur la cime des montagnes; des pins
s'élèvent au bord du fleuve, partageant la
composition en cases symétriques où des
formes féminines se profilent, attentives au
chant qu'une petite divinité sylvestre tire de
sa flûte de roseau. Rare est la rare beauté
picturale de cette œuvre. Les 72226.5,
les larges aquarelles exposées en outre par
M. Auburtin nous font espérer un décorateur
qui conciliera les deux formules en présence,
qui déjà sait joindre à la noblesse de la ligne
la joie et le rayonnement du ton.
Je ne sais si je dois ranger le triptyque
de M. Frédéric, L'uiga ù'02', parmi les œuvres
proprement décoratives On n'y trouve aucune
synthèse. 11 est, en tout
cas. dessiné et peint
fortement, avec un vif
sentiment réaliste, avec
une conscience, une
obstination deprimitif.
Regardez le panneau
central: la famille en-
dormie, le torrent, les
petits chemins en lacets
à travers les arbres,
la bande de ciel étoilé.
Ne sentez-vous pas là
comme le savoir ingénu
d'un Van Eyck ou d'un
Memlingr Les deux
autres panneaux abon-
dent en traits exquis.
Des corps d'enfants
s'ébattent, rigoureuse-
ment exprimés dans
leur mouvement et dans
leur galbe, sous la plus
francha lumière.
M. Frédéric ne re-
doute pas le plein jour.
C'est, je l'ai dit, un
primitif. Ses confrères
sont des raffinés. IL
recherchent presque
tous la pénombre, la
brume, le mystère, les
indécisions du clair-
obscur. On demande-
rait vainement à la
peinture de chevalet
cette gaîté lumineuse
PORTRAIT DE M. PAUL ADAAi qu'on voit se répandre

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