L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (4,2.1902)

LA SERRURERIE

ouisXVIétait
serrurier,
tes gentils-
hommes de
Versailles le
furent après
ui. La serrurerie reprend fa-
veur aujourd'hui, ou du moins
ces travaux divers qui tiennent
aussi de la quincaillerie et ser-
vent à décorer les vantaux des
portes ou des armoires. Le
goût n'est plus aux serrures à
ressorts compliqués, fouillés et
ciselés, non plus qu'aux clefs
subtilement ornemanisées ; et
je ne sais pas trop si beaucoup
de ceux qui composent aujour-
d'hui une entrée de serrure ou
une plaque de porte seraient
capables, comme les grands
seigneurs du XVIIL siècle, -
qu'on se rappelle
la G<3g*eM7*g Lttpré-
W76 de Sedaine -
d'énumérer les
pièces diverses
d'une serrure :
« pêne, gâche, ver-
rou... H. Je connais
pourtant de vrais
amateurs qui sont
de parfaits praticiens et ont pro-
duit de leurs mains de vrais chefs-
d'œuvre, au sens des anciennes
corporations.
Quoi qu'il en soit, bien des
artistes se sont mis à modeler
ou à dessiner, à exécuter souvent
eux-mêmes des modèles appropriés
aux arts du métal, et qui sous
forme de plaques de propreté, de
poignées, d'entrées de serrures,
de pentures, reprennent en la mo-
difiant la tradition des bronzes
minutieux qui décoraient les boi- M"" R.
sériés ou les meubles au siècle des PoQnée

A CHARPENTIER

plus coquettes élégances,
le XVIIL. L'exécution en de-
vient d'appropriation plus
courante; et l'art de l'amateur
même y trouve une ressource
nouvelle, dans le travail du
cuivre découpé ou repoussé,
qui est d'apprentissage facile
et peut donner lieu à de jolis
effets.
Là comme ailleurs, on
cherche à rompre avec les
types insignifiants ou ressassés
pour ajouter un attrait nou-
veau aux surfaces de bois que
nous présentent nos meubles,
nos portes, parfois même nos
lambris, car l'œuvre du serru-
rier ainsi comprise peut s'éten-
dre en dehors de son domaine
propre. La note de métal
apporte sa couleur et son
éclat, indépendam-
ment même de
l'ingéniosité de la
forme décorative.
Le cuivre jaune et
le cuivre rouge ont

A. CHARPENTIER

SERGENT
àT?7*77io;'re

tour à tour leur
charme, et l'on se
souvient sans doute
des essais de com-
binaison de cuivre jaune et de
cuivre rouge, et même d'étain,
que présentèrent aux derniers
Salons des plaques de porte de
M. T. Lambert.
Techniques et métaux divers
ont été tentés, peut-on dire, en
ces dernières années , et l'on
pourrait déjà faire une sorte d'his-
torique des recherches qui ont
de plus en plus répandu chez nous
ce genre de productions artistiques.
M. Émile Gallé et M. Majo-
relle ont été des premiers à orner
leurs meubles de bronzes char-

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