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Riotor, Léon: Concours de l'Union Centrale: une parure de cheveux
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0085
CONCOURS DE L'UNION CENTRALE
UNE PARURE DE CHEVEUX
*T*^\ES parures pour la chevelure, cette pa-
L V rure naturelle de la personne féminine?
Rien ne paraît plus simple, et cependant
rien n'est si divers d'aspect et de tenue,
depuis la simple Heur des champs jusqu'à
la fourchette orfévrée enrichie de joaillerie.
Sans vouloir philosopher sur les formes
variées que peuvent prendre ces ornements,
le Comité des Dames (Union Centrale des
Arts Décoratifs) vient d'y consacrer son
deuxième concours de Tannée. Le projet
comportait trois peignes, un de nuque et
deux de côtés, une broche et deux épingles
à cheveux de grandeurs différentes, — pro-
portions et matières laissées au choix des
concurrentes.
L'École d'Art de la rue Boissy-d'Anglas
continue une cueillette persistante de lau-
riers dans tous ces palmarès. J'opine à penser
qu'on y cultive mieux le sens de la compo-
sition, et c'est Tunique raison de ce succès.
Là encore elle obtient un premier prix avec
M'*e Marie Brande, un deuxième prix ejv
(M"<= Henriette Kovalska), une première men-
tion (M"*e Barba), une troisième (M**c Guil-
lemin-Tarayre), une cinquième (M*'e Alice
Legard). Et, dans les non primées, je re-
marque avec plaisir M'*cs (je Boisseuil et
Lucy Marchandise.
Mi'e Marie Brande se sert de corne
grise, ou elle groupe harmonieusement des
feuilles de chêne vieil argent et des topazes
brûlées. C'est plus simple et plus somptueux
aussi que la corne blanche aux dents courtes,
ornée de feuilles d'or vert, ou d'émaux, si
je me souviens bien, groupées au centre,
avec, sur les côtés, des touffes d'ombelli-
fères en perles équilibrant l'ensemble, où
M"c Kovalska a mis son goût de l'utilisa-
tion Horale. L'envoi de M'"" Barba eût été
mieux coté si ses libellules aux ailes étendues
(émaux translucides, corps d'émeraude) eus-
sent mieux représenté le vol léger de ces
insectes. Le peigne de M*'" Guillemin-Tarayre
est un genre diadème. Des Hls minces em-
perlés y forment un réseau carré parcouru
de feuilles et Heurs de houblon en émaux
translucides. La corne verte, couronnée d'un
joli décor de pois de senteur blancs en or
jaune et perles oblongues, de M^ Alice Le-
gard; la combinaison d'or et perles en notes
blondes de M"f de Boisseuil; l'essai de
M"° M. BRANDE
UNE PARURE DE CHEVEUX
*T*^\ES parures pour la chevelure, cette pa-
L V rure naturelle de la personne féminine?
Rien ne paraît plus simple, et cependant
rien n'est si divers d'aspect et de tenue,
depuis la simple Heur des champs jusqu'à
la fourchette orfévrée enrichie de joaillerie.
Sans vouloir philosopher sur les formes
variées que peuvent prendre ces ornements,
le Comité des Dames (Union Centrale des
Arts Décoratifs) vient d'y consacrer son
deuxième concours de Tannée. Le projet
comportait trois peignes, un de nuque et
deux de côtés, une broche et deux épingles
à cheveux de grandeurs différentes, — pro-
portions et matières laissées au choix des
concurrentes.
L'École d'Art de la rue Boissy-d'Anglas
continue une cueillette persistante de lau-
riers dans tous ces palmarès. J'opine à penser
qu'on y cultive mieux le sens de la compo-
sition, et c'est Tunique raison de ce succès.
Là encore elle obtient un premier prix avec
M'*e Marie Brande, un deuxième prix ejv
(M"<= Henriette Kovalska), une première men-
tion (M"*e Barba), une troisième (M**c Guil-
lemin-Tarayre), une cinquième (M*'e Alice
Legard). Et, dans les non primées, je re-
marque avec plaisir M'*cs (je Boisseuil et
Lucy Marchandise.
Mi'e Marie Brande se sert de corne
grise, ou elle groupe harmonieusement des
feuilles de chêne vieil argent et des topazes
brûlées. C'est plus simple et plus somptueux
aussi que la corne blanche aux dents courtes,
ornée de feuilles d'or vert, ou d'émaux, si
je me souviens bien, groupées au centre,
avec, sur les côtés, des touffes d'ombelli-
fères en perles équilibrant l'ensemble, où
M"c Kovalska a mis son goût de l'utilisa-
tion Horale. L'envoi de M'"" Barba eût été
mieux coté si ses libellules aux ailes étendues
(émaux translucides, corps d'émeraude) eus-
sent mieux représenté le vol léger de ces
insectes. Le peigne de M*'" Guillemin-Tarayre
est un genre diadème. Des Hls minces em-
perlés y forment un réseau carré parcouru
de feuilles et Heurs de houblon en émaux
translucides. La corne verte, couronnée d'un
joli décor de pois de senteur blancs en or
jaune et perles oblongues, de M^ Alice Le-
gard; la combinaison d'or et perles en notes
blondes de M"f de Boisseuil; l'essai de
M"° M. BRANDE