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Troisième année. — N° 140.

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

28 DÉCEMBRE 1889.

L'ART FRANÇAIS

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Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & C‘% par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oherkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 francs; six mois, 5 francs. — Départements : un an, io francs; six mois, 6 francs.

NOS ILLUSTRATIONS

Phœbé, statue, marbre, par M. Labatut.

Va luiu moribonde,

Le beau forps de Phœbé,

La blonde,

Dans la mer est tombé.

Ainsi chantait l’auteur de la Bal
Jade à la lune.

Ce beau corps, dont le poète dé-
plorait la perte ; a été retrouvé par
un jeune statuaire et on peut le voir
exposé en ce moment à la vitrine de
M. Thiébaud, avenue de l’Opéra.

Comme Pygmalion fit pour Gala-
thée, M. Labatut, dans son enthou-
siasme, ranima la déesse de la nuit,
la dressa sur un socle de nuages et
lui rendit, pour Péternité, la gra-
cieuse attitude que lui prêtent les
poètes et les artistes de tous les
temps.

« Dès l’origine,dit M. de Clarac.
dans son Musée de sculpture, le type
de Diane semble avoir emprunté
quelques-uns de ses traits à la per-
sonnification de la Lune, dont elle
réfléchit plus tard les attributs plus
clairement, alors qu’elle reçut le
nom de Phœbé .-Comme sœur d’Ap-
pollon, elle est une sorte de repro-
duction féminime de ce dieu et re-
présente, sous une forme analogue,
le caractère et la puissance de son
frère. »

Voilà de la prose bien prosaïque
pour expliquer cette exquise imagi-
nation, cette adorable et complexe
figure : Diane, Pnœbé, ou Hécate
aux trois, visages. Quelque nom
qu’on lui donne, la sœur d’Appol-
lon inspirera toujours les artistes
épris d’idéal.

LA SORTIE DU PACHA, A TANGER

‘Par IW. Elysée ‘BOURDE

M. Elysée Bourde est un tout jeune peintre, très doué, et
dont les premiers tableaux ont été remarqués. M. Bourde semblait
tout d’abord avoir pris pour unique objectif les types de nos
ouvriers , de nos paysans, et il nous en avait montré quelques-
uns de fort bien observés.

Cette année, le jeune artiste a
rapporté du Maroc le sujet d’une
scène intéressante : la Sortie du pa-
cha , à Tanger . Cette scène ,
M. Bourde l’a vue, il en a gardé et
ii nous en transmet fidèlement la
pittoresque vision.

Voilà un « orientaliste » qui unit
le dessin à la couleur, et qui se gar-
de, dans sa narration, d’exagérer la
note vraie, de pousser trop loin le
contraste et l’éclat des tons vifs.
Aussi espérons-nous beaucoup de
M. Elysée Bourde, qui sera cer-
tainement un peintre de premier
ordre.

LE MARÉCHAL-FERRANT
Par M. VEYRASSAT

Depuis bien des années, M. Vey-
rassat n’a cessé de représenter, avec
un calme inaltérable, les scènes pai-
sibles de la vie des champs. Cette
fois, l’éminent artiste nous montre
Batelier du maréchal-ferrant. Des
villageois, attendent sur la route
égayée de roses trémières, que
leur cheval soit ferré pour rega-
gner leur demeure.

Ce petit tableau est d’une exac-
titude parfaite, et traité dans la
manière correcte et aimable dont
M. Veyrassat ne s’est jamais dé-
parti.

PHŒBÉ. — Statue, marbre, par M. Laeatut
 
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