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Quatrième année. — N° 158.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 3 MAI 1890

L'ART FRANÇAIS

Revue Artistique Hebdomadaire

Directeur littéraire: Directeurs artistiques:

FIRMIN JAVEL Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris SILVESTRE & O

ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs.

NOS ILLUSTRATIONS

Les portraits de M. Fantin-Latour sont toujours parmi les plus remarqués
au Salon, nous sommes heu-
reux de placer en tête du pre-
mier numéro de notre quatrième
année le « Portrait de M1Ie X...»,
exposé au Salon de 1890.

Nous avons eu souvent l’occa-
sion de définir la manière de
M. Fantin, l’un des rares artis-
tes qui ne procèdent d’aucun
artiste antérieur. En la banale
phrasiologie à laquelle nous ré-
duit la multiplicité des com-
mentaires obligés, notas avons
souvent recouru à cette expres-
sion « talent personnel » ,
expression noble et fière, en-
core qu’un peut prodiguée par-
fois...

A coup sûr, aucun maître
n’en saurait revendiquer l’appli-
cation exacte, à plus juste titre
que M. Fantin. Chez lui tout
st neuf, tout présente un
charme particulier : le ton des
chairs, la fluidité, l’ambiance
des tonds ; lorsque le maître
place une rose à un corsage,
c’est une vraie rose, et plus,
c’est une rose de M. Fantin.

Lorsqu’il enroule un « boa »
autour d’une gorge de jeune
fille, c’est bel et bien « de la
fourrure », c’est bien le boa lé-
ger et doux.;, il semble qu’on en
voie flotter les extrémités, qu’on
en sente la pénétrante chaleur.

Parmi les peintres qui tradui-
sent l’élégance du cheval, qui
décrivent, dans une intelligente
synthèse, la variété de ses allu-
res, M. Aimé Morot s’est, de-
puis longtemps, distingué. Mais
il n’en faudrait pas déduire que
le peintre,lorsqu’il a à représen-
ter un portrait équestre, consi-
dère son modèle comme une
quantité négligeable, en d’au-
tres termes ; qu’il sacrifie le ca-
valier ou l’amazone à l’animal. ’

Dans ce beau « Portrait de

Mlle M. G... », M. Aimé Morot a su donner à la personne même de la
jeune fille quelque chose du charme d’une pâle et fine figure de Velasquez,
sans que le cheval qui la porte et qui obéit, docile, au moindre mouve-
ment de sa main, fût le moins du monde « sacrifié ».

Un tableau qui sera
est celui de M. r
rébus amusant.

pUUl UCclULULip

: « A la frontière

V1MH.U13 une OUI LC UC ICUUS,

C’est, toutefois, un

SALON DE 1890

Fantin-Latour.

Portrait de ACUe X..,

Des douaniers examinent les
chaussures d’une jeune paysan-
ne, afin de s’assurer qu’elles ne
contiennent aucun objet de
contrebande.

Très curieux, les douaniers !

II nous semblait que les in-
vestigations de ce genre étaient
confiées, d’habitude, à des fem-
mes. Il paraît que nous nous
trompions.

Dans tous les cas, j’espère,
pour la morale, que les galants
douaniers observent le conseil
donné à un cordonnier indis-
cret par un ancien philosophe :
« Ne sutor ultra crepidam ! »
F. J.

L’ESTAMPE JAPONAISE

Une intéressante expo*
sition de FEstampe Japo-
naise s’ouvre en ce mo-
ment à l’Ecole des Beaux-
Arts.

Le comité formé pour
l’organisation de cette ex-
position se compose de :
S. E. le vicomte Tana-
ka, ministre plénipoten-
tiaire du Japon, membre
d’honneur. MM. Edmond
de Goncourt, Ph. Burty,
L. Gonse, Et. Montefiore,
Antonin Proust, E.Taigny,
Ch. Gillot, G.Clémenceau,
H. Véver, Roger Marx,
Bouilhet, Ch. Tillot et
Bing.

Notre confrère M. Bing,
dont on sait les merveil-
leuses collections, a été,
croyons nous, l’initiateur de ce projet, qui est assure d un grand
succès.

Cette exposition fera connaître au grand public les merveilles
de délicatesse et de coloris que, jusqu’à présent, quelques rares
 
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