DOI Heft:
No. 190 (Samedi 13 Décembre 1890) – No. 199 (Samedi 14 Février 1891)
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Quatrième année. — N° 190.
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
SAMEDI 13 DÉCEMBRE 1890
L'ART FRANÇAIS
Revue Artistique Hebdomadaire
Directeur littéraire ! Directeurs artistiques:
FIRMIN JAVEL
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
SILVESTRE & O
ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs.
NOS ILLUSTRATIONS
pious font du fossé. Le malheureux qu’on transporte présente aussi un salu-
taire exemple de curiosité punie.
BUSTE DE M. GAILHARD, par M. Léopold Bernstamm
LA CARAVANE, par M. Huguet
M. Léopold Bernstamm, le jeune sculpteur russe, n’en est plus à compter
ses succès, ni même ses triomphes.
On se souvient de ses portraits admirables de MM. Renan, Bouguc-
reau, Carolus Duran, Jean-
Paul Laurens, et de tant d’au-
tres «grands». Toujours, dans
ces bustes librement traités,
la vie intense se révèle; tou-
jours, sous le plâtre, dans le
le marbre ou le bronze, une
âme vibre, et à travers les yeux
immobiles un regard brille et se
meut.
Voici encore une des belles
interprétations de M. Berns-
tamm : ce buste de M.Gailhard,
directeur de l’Opéra, est frap-
pant, non seulement de ressem-
blance, mais surtout de ce que
j’appellerai volontiers la « vrai-
semblance vitale. »
C’est, pour nous, une bonne
fortune que de pouvoir publier
la reproduction d’une œuvre
aussi forte, aussi sobrement exé-
cutée, et aussi « personnelle »
que le ‘Buste de M. Gailhard par
M. Léopold Bernstamm, et nous
saisissons cette nouvelle occa-
sion d'adresser nos plus sin-
cères compliments à l’éminent
sculpteur.
LA LIBELLULE, par M. Landelle
Le peintre a personnifié la
libellule, la « demoiselle » qui
voltige sur les eaux des étangs
assoupis et mêle aux soupirs du
vent dans les roseaux, le bour-
donnement de ses ailes nacrées.
Je parlais de vraisemblance
vitale, tout à l’heure. Il y a
aussi la vraisemblance idéale, et de celle-ci, M. Landelle ne paraît pas se
soucier. La Libellule, bonne étude de nu, après tout, n’a qu’un tort : c’est
de ne pas être une Libellule. F. j.
RETOUR D’UNE RECONNAISSANCE, par M. Grolleron
En principe, il est toujours un peu dangereux de se risquer dans les sujets
militaires. Non peut-être que de très grands génies aient illustré le genre,
mais bien plutôt à cause du caractère ine'lo d’un pareil thème. 11 faut alors
féliciter M. Grolleron de longer la banalité sans y tomber comme ses piou-
Quand l’amour des pays du soleil vous tient, ce n’est pas à demi et M. Hu-
guet peut être mis au nombre des fanatiques.
Peut-être sa couleur est-elle un peu pâle comme si l’on y eût mêlé du lait,
mais s’il n’atteint pas d’cm-
SALON DE 1890 (Champs-Elysées) blée aux éclats de Guillaumet,
il a du moins une note pleine
d’intérêt et un sentiment pro-
fond de la nature qu’il repré-
sente. G. DE H.
-j.-
BUDGET DES BEAUX-ARTS
Léopold Bernstamm. — Buste de M. Gailhard
Le vote du budget des Beaux-
Arts a occupé deux séances de
la Chambre des Députés (22 et
24 novembre). Plusieurs dis-
cours intéressants, mais où il
y aurait à relever néanmoins
certaines allégations inexactes,
ont été prononcés à cette occa-
sion par MM. Leygues, Ed.
Aynard, Antonin Proust, rap-
porteur, et Bourgeois, ministre
de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts.
Nous n’avons pas le loisir
d’examiner ici les opinions et
les critiques émises au cours de
ces débats, et nous ne pouvons
que renvoyer nos lecteurs au
compte-rendu des séances parle-
mentaires.
Nous rappellerons seulement
que les différents articles ont
été, après discussion, adoptés
dans l’ordre suivant :
« Chap. ic'. — Personnel de
l’administration des Beaux - Arts,
219,500 fr. »
« Chap. 2. — Personnel des inspections et des services extérieurs des Beaux-Arts,
84,700 fr. )>
u Chap. 3. — Personnel de l’inspection de l’enseignement du dessin, 42,000 fr. »
« Chap. 4. — Frais divers des inspections et frais démission, 31,500 tr. »
« Chap. 5. — Matériel de l’administration des Beaux-Arts, 31,50a fr. »
« Chap. 6. — Académie de France à Rome, 152,200 fr. »
« Chap. 7. — Ecole nationale et spéciale des Beaux-Arts à Paris, 358,210 fr. »
« Chap. 8. — Ecole nationale des arts décoratifs à Paris, 106,000 Ir. »
Ecole nationale de dessin pour les jeunes filles à Paris, 42,200 Ir. »
« Chap. 9. — Ecole spéciale d’architecture à Paris et école des Beaux-Arts dans les
départements, 63,000 fr. »
« Chap. 10. — Ecoles spéciales des Beaux-Arts et de dessin dans les départements,
533,450 fr. »
LE NUMÉRO : 25 CENTIMES
SAMEDI 13 DÉCEMBRE 1890
L'ART FRANÇAIS
Revue Artistique Hebdomadaire
Directeur littéraire ! Directeurs artistiques:
FIRMIN JAVEL
Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris
SILVESTRE & O
ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 1S francs; six mois, 8 francs.
NOS ILLUSTRATIONS
pious font du fossé. Le malheureux qu’on transporte présente aussi un salu-
taire exemple de curiosité punie.
BUSTE DE M. GAILHARD, par M. Léopold Bernstamm
LA CARAVANE, par M. Huguet
M. Léopold Bernstamm, le jeune sculpteur russe, n’en est plus à compter
ses succès, ni même ses triomphes.
On se souvient de ses portraits admirables de MM. Renan, Bouguc-
reau, Carolus Duran, Jean-
Paul Laurens, et de tant d’au-
tres «grands». Toujours, dans
ces bustes librement traités,
la vie intense se révèle; tou-
jours, sous le plâtre, dans le
le marbre ou le bronze, une
âme vibre, et à travers les yeux
immobiles un regard brille et se
meut.
Voici encore une des belles
interprétations de M. Berns-
tamm : ce buste de M.Gailhard,
directeur de l’Opéra, est frap-
pant, non seulement de ressem-
blance, mais surtout de ce que
j’appellerai volontiers la « vrai-
semblance vitale. »
C’est, pour nous, une bonne
fortune que de pouvoir publier
la reproduction d’une œuvre
aussi forte, aussi sobrement exé-
cutée, et aussi « personnelle »
que le ‘Buste de M. Gailhard par
M. Léopold Bernstamm, et nous
saisissons cette nouvelle occa-
sion d'adresser nos plus sin-
cères compliments à l’éminent
sculpteur.
LA LIBELLULE, par M. Landelle
Le peintre a personnifié la
libellule, la « demoiselle » qui
voltige sur les eaux des étangs
assoupis et mêle aux soupirs du
vent dans les roseaux, le bour-
donnement de ses ailes nacrées.
Je parlais de vraisemblance
vitale, tout à l’heure. Il y a
aussi la vraisemblance idéale, et de celle-ci, M. Landelle ne paraît pas se
soucier. La Libellule, bonne étude de nu, après tout, n’a qu’un tort : c’est
de ne pas être une Libellule. F. j.
RETOUR D’UNE RECONNAISSANCE, par M. Grolleron
En principe, il est toujours un peu dangereux de se risquer dans les sujets
militaires. Non peut-être que de très grands génies aient illustré le genre,
mais bien plutôt à cause du caractère ine'lo d’un pareil thème. 11 faut alors
féliciter M. Grolleron de longer la banalité sans y tomber comme ses piou-
Quand l’amour des pays du soleil vous tient, ce n’est pas à demi et M. Hu-
guet peut être mis au nombre des fanatiques.
Peut-être sa couleur est-elle un peu pâle comme si l’on y eût mêlé du lait,
mais s’il n’atteint pas d’cm-
SALON DE 1890 (Champs-Elysées) blée aux éclats de Guillaumet,
il a du moins une note pleine
d’intérêt et un sentiment pro-
fond de la nature qu’il repré-
sente. G. DE H.
-j.-
BUDGET DES BEAUX-ARTS
Léopold Bernstamm. — Buste de M. Gailhard
Le vote du budget des Beaux-
Arts a occupé deux séances de
la Chambre des Députés (22 et
24 novembre). Plusieurs dis-
cours intéressants, mais où il
y aurait à relever néanmoins
certaines allégations inexactes,
ont été prononcés à cette occa-
sion par MM. Leygues, Ed.
Aynard, Antonin Proust, rap-
porteur, et Bourgeois, ministre
de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts.
Nous n’avons pas le loisir
d’examiner ici les opinions et
les critiques émises au cours de
ces débats, et nous ne pouvons
que renvoyer nos lecteurs au
compte-rendu des séances parle-
mentaires.
Nous rappellerons seulement
que les différents articles ont
été, après discussion, adoptés
dans l’ordre suivant :
« Chap. ic'. — Personnel de
l’administration des Beaux - Arts,
219,500 fr. »
« Chap. 2. — Personnel des inspections et des services extérieurs des Beaux-Arts,
84,700 fr. )>
u Chap. 3. — Personnel de l’inspection de l’enseignement du dessin, 42,000 fr. »
« Chap. 4. — Frais divers des inspections et frais démission, 31,500 tr. »
« Chap. 5. — Matériel de l’administration des Beaux-Arts, 31,50a fr. »
« Chap. 6. — Académie de France à Rome, 152,200 fr. »
« Chap. 7. — Ecole nationale et spéciale des Beaux-Arts à Paris, 358,210 fr. »
« Chap. 8. — Ecole nationale des arts décoratifs à Paris, 106,000 Ir. »
Ecole nationale de dessin pour les jeunes filles à Paris, 42,200 Ir. »
« Chap. 9. — Ecole spéciale d’architecture à Paris et école des Beaux-Arts dans les
départements, 63,000 fr. »
« Chap. 10. — Ecoles spéciales des Beaux-Arts et de dessin dans les départements,
533,450 fr. »