Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Quatrième année. — N° 197.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 31 JANVIER 1891

L'ART FRANÇAIS

Directeur littéraire :

FIRMIN JAVEL

Revue Artistique Hebdomadaire

Bureaux : 97 , rue Oberkampf. à Paris

Directeurs artistiques:

SILVESTRE & CL

ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale ; un an, 1S francs; six mois, 8 francs

NOS ILLUSTRATIONS

PORTRAIT DE M. BOUCHER-CADART , par M. IVeerts
Voici que, malgré la vraisemblance, le charme s'accroît dans les œuvres
de M. Weerts. Rien d’ex-

quis comme ce menu chef-
d’œuvre qui donne, avec la
sensation d’une belle pein-
ture, l’illusion d’une minia-
ture. On voit courir le pin-
ceau, gracieux et assuré dans
mille détails, indiquer vive-
ment les lignes pour reve-
nir avec amour aux moin-
dres minuties. Chef-d’œuvre
ai-je dit? Pourquoi pas ? Qui,
mieux que l’habile portrai-
tiste, excelle à rendre une
expression intéressante, à
fixer une nuance presque
insaisissable ? Il semble, à
voir ce visage si fin, cette
main si consciencieusement
étudiée, qu’on ait sous les
yeux quelque Terburg, sur
lequel M. Weerts aurait seu-
lement jeté le transparent
de son originalité.

UNE DÉLÉGATION

EXPOSITION DU CERCLE VOLNEY

Ici pourtant, l’imitation est plus évidente et M. de La Palisse ne manquerait
pas d’ajouter que l’originalité y perd.

Et c’est fâcheux, car un rapide examen des qualités de M. Mettling fait juger
à coup sûr qu’il pourrait voler de ses propres ailes, si la fantaisie lui en
prenait. —-

TAUREAU
Par M. de Vuillefroy.

Les adeptes du grand Art
professent, sans toujours l’a-
vouer, à l’égard des paysa-
gistes et animaliers, un tout
petit mépris, estimant qu’il
existe entre eux la même
distance qu’entre une belle
madone et un troupeau de
moutons. C’est de la compa-
raison facile au premier chef,
car où il y a lumière et
pensée, l’art, même grand,
trouve sa place. De la lu-
mière ? M. de Vuillefroy
nous en donne à profusion,
depuis le soleil méridional
qui plaque partout ses ors,
jusqu’au soleil plus timide
de chez nous qui veloute
l’herbe des prairies et argente
les vieux saules. De la pen-
sée ? Mais contemplez seule-
ment le gros œil de ce tau-

Par M. TDebras

Il est de tradition qu’en
présence du Saint-Père, on
ne doit apercevoir que des
échines. Je constate avec
bonheur que la tradition est
ici absolument sauve. On
distingue bien quelques petits
morceaux de visages, mais
c’est que les bons Pères ne
sont pas très forts sur l’éti-
quette. Il y en a -un même,
horreur ! qui n’a pas craint
de conserver son parapluie.

M. Debras a su rendre
amusante cette scène d’anti-
chambre, et, tout compte
fait, son tableau est un bon
tableau de genre.

reau;'il fourmille d’intelli-
gence. Les bêtes ruminent
aussi des rêves et j’ai tout
lieu de croire que M. de
Vuillefroy a reçu leurs confi-
dences, pour les interpréter
si bien.

Et loin de sacrifier le
cadre à son modèle principal,
il nous retrace des paysages
dont la simplicité grandit
encore l’allure. Usant tour
à tour avec une complète,
maîtrise des fines touches ou
des reliefs énergiques, le pein-
tre arrive à des effets surpre-
nants, à ces effets qui lui ont
valu des débuts retentissants
et une réputation justifiée.

G. DE B.

Weerts

‘Portrait de M. Boucher-Cadart

FUMEUR, par M, ‘Mettling

Si je renvoie les lecteurs au précédent numéro et à l’étude d’homme de
M. Mettiing qui y figure, je n’aurai nul besoin de répéter que le peintre a la
hantise du hollandais. Il est au reste fort aisé de choisir pius mauvais modèle.

--

L’Exposition annuelle du Cercle Volney vient de s’ouvrir. Nous avons
la bonne fortune de publier dès aujourd’hui deux des œuvres qui y
figurent. L'Art Français rendra compte, avec plus de détails, de cette
exposition dans un de ses plus prochains numéros.
 
Annotationen