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Quatrième année. — N° 205.

LE NUMÉRO : 25 CENTIMES

SAMEDI 28 MARS 1891

L'ART FRANÇAIS

Revue Artistique Hebdomadaire

Directeur littéraire : _ Directeurs artistiques:

FIRMIN JAVEL Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris SILVESTRE & O

ABONNEMENTS. — Paris Sc Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. —- Union Postale: un an, 15 francs; six mois, g francs

LA LETTRE AU PETIT-FILS, par Mlu E. Gardner.

Une des toiles intéressantes du dernier Salon. L’artiste a rendu avec bonheur,
l’expression méditative de la grand-maman qui cherche ses idées et ses

phrases, ainsi que l’attention du petit secrétaire enjuponné qui attend patiem-
ment de nouveaux flots d’éloquence. La scène est enlevée avec beaucoup
cf’aisance ; tout y est bien à sa place et il s’en dégage un grand charme de
simplicité.

NOS ILLUSTRATIONS

ESPAGNOLE, par M. Donnât.

Nous avons suivi M. Dannat, depuis ses débuts jusqu’aujourd’hui, avec
le plus vif intérêt, avec une admiration souvent enthousiaste. Nous voici
encore charmé par l'Espagnole, que le jeune maître américain exposait hier
au Cercle de l’Union artistique et que YtArt Français est heureux de
reproduire à sa première page.

C’est que M. Dannat a fait, de la patrie de Velasquez et de Goya, sa
seconde patrie, sa patrie artistique. Il en a étudié avec passion les types,
les costumes, les caractères et jusqu’à l’atmosphère...

On n’a pas oublié ce Trio si remarquable qui parut au Salon, il y a
une dizaine d’années et qui affirma de façon si éclatante le talent du jeune
peintre, à peu près inconnu alors. Dans la chambre close de persiennes,
à lames vertes lîserées de soleil, on respirait un air tiède et l’on devinait,
dans la demi-clarté de la pièce, la grande lumière extérieure.

Depuis ces brillants débuts, M. Dannat s’est tenu constamment à la
sereine hauteur où, tout d’abord, il avait atteint. Et ce sont les vrais
maîtres, ceux qui se maintiennent ainsi, sans défaillances, sûrs d’eux-
mêmes, sûrs de leur vision.

Dans l’Espagnole, on retrouve toutes les qualités qui ont placé M. Dan-
nat comme M, Sargent, à la tête de l’école américaine. On y distingue
surtout cette émotion pénétrante sans laquelle l’art ne va point, et qui
constitue peut-être toute la différence qui existe entre le talent et
l’habileté. F. j.

DEVOUEMENT, par M. Desportes.

Voilà un argument en faveur du maintien des religieuses dans les
hôpitaux. MM. les Conseillers municipaux apprécieront. M. Desportes a
su rendre intéressante une scène en somme peu agréable, et lui donner
un charme mélancolique avec beaucoup de vérité.

La composition possède avec les flous du pastel, les Éclats chatoyants
d’une couleur intense et chaque objet y est disposé avec beaucoup d’à
propos.

PORTRAIT DE M. WEERTS, par M. Rouffio.

PORTRAIT DE M. L’ABBÉ X..., par M. Wcerts.

M. Weerts a donné, cette année, au Cercle Volney deux charmants por-
trait dont l’un, celui de M. Boucher-Cadart a été reproduit déjà par Y Art
Français. Nous sommes heureux de reproduire celui-ci à son tour. On y
trouve les mêmes qualités de finesse et de conscience que dans l’autre.
Les yeux sont aussi vivants, le visage aussi vrai, les mains aussi étudiées,
et nous ne saurions que répéter à son sujet, ce qui a été dit déjà.

M. Rouffio a portraituré le portraitiste avec un bonheur égal. Il a mer-
veilleusement rendu l’expression toute franche et affable de l’artiste. Il
était d’ailleurs trop juste d’apporter à retracer les traits du peintre autant
de talent qu’il en met à retracer ceux des autres.

Dannat. — Espagnole.

CERCLE DE L'UNION ARTISTIQUE
 
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