DOI Heft:
No. 243 (19 Décembre 1891) – No. 249 (30 Janvier 1892)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26595#0285
Cinquième année. — N° 243.
LE NUMERO : 25 CENTIMES
SAMEDI 19 DÉCEMBRE 1891
L'ART FRANÇAIS
Directeur littéraire :
FIRMIN JAVEL
Revue Artistique Hebdomadaire
Bureaux : 9 7, rue Oberkampf, à Paris
Directeurs artistiques :
SILVESTRE & O
ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 16 francs; six mois, 8 francs.
NOS COLLABORATEURS
L'occasion est belle n’est-il pas vrai ? aujourd’hui que les
proportions de Y Art Français se sont agrandies, de dire un mot
sur les œuvres récentes des écrivains dont la signature figure dans
ce numéro.
Que ce soit en même temps un hommage rendu à leur talent
et un souhait cordial pour la persévérance de leurs succès.
« ‘Bonné-Vame » (i) tel est le titre de la délicieuse biographie
écrite par Ldouard Estaunié. Biographie, ai-je dit, et je ne m’en
dédis pas, biographie d’une femme de province, noyée dans le
gris d’une vie sans épisodes marquants, mais où transparaissent
d’autant mieux les menus détails qui chaque jour en modifient
la marche.
L’auteur s’est complu dans ce thème tranquille et clair d’où il
a tiré mille variations exquises de sentiments, aidé par le plus pur
et le'plus accessible des styles.
Au. reste, si le manque de place m’oblige à me borner, je veux
au moins rappeler l’accueil très flatteur que la presse entière a
fait à ce volume, digne à tous égards de retenir l’attention.
Henri Brémontier vient de faire, en collaboration avec M. Gan-
dret,une pièce qui sera prochainement jouée au Gymnase.
L’événement n’ayant pas eu lieu encore, tout commentaire est
impossible, mais, j’ai de bonnes raisons pour croire, étant donné
l’esprit de notre jeune collaborateur et ami, que la chance ne lui
sera pas cruelle.
W-
VAmour eu marche (2) est un bouquet de Reims poétiques un
peu plus ancien, mais la collaboration à Y Art Français de
son auteur, Auguste Audy, datant d’aujourd’hui même, il
me sera bien permis de rappeler le succès de ces pages
exquises.
Armand Silvestre, un collaborateur aussi, en a écrit la préface
et, ma foi, le filleul fait honneur à son illustre parrain
littéraire.
Je suis heureux, je le répète, de dresser ce bilan et mon plus
cher désir est d’y constater toujours un aussi brillant actif.
Un accident arrivé au cliché, à la toute dernière heure, ne nous
a pas permis de publier une charmante fantaisie composée par
Gustave Jossot pour illustrer le conte de Paul Arène. Nous espé-
rons nous'dédommager, d’ici peu, en faisant connaître autrement
A nos lecteurs le peintre des clairs paysages, doublé d’un fin
caricaturiste. g. de b.
( 1 ) 1 vol. à h librairie académique Perrin.
(2) 1 vol. à la librairie Lemerre. ■
LES EXPOSITIONS
Dans les galeries du Théâtre d’application, vient de s’ouvrir la très
intéressante exposition des pastels de M. Sinet. Avec une manière
neuve, très sincère et très personnelle, l’artiste rappelle le charme des
pastellistes d’autrefois, de ceux qui ne crurent pas indispensable de
peindre avec le pastel, mais qui surent en tirer des effets spéciaux et
infiniment variés.
Les morceaux exposés ne sont pas extrêmement nombreux, mais
presque tous sont fort remarquables. Il fiiut citer d’abord les portraits
parmi lesquels celui d’Yvette Guilbert vulgarisé par les grandes affiches
et publié par Y Art français dans son numéro 226. Quelques portraits
d’hommes sont absolument vivants d’expression et de . couleur,
tandis que deux ou trois têtes de femmes mettent leur note exquise et
vaporeuse.
Il y a de nombreuses études de femmes, d’une vérité et en même
temps d’un flou séduisants, sans parler des lumineuses études de
paysage comme Y Avenue du Bois ou la Plage de ‘Dieppe. Au reste,
nous serons heureux de reproduire pour nos lecteurs quelques-unes
des œuvres marquantes de cette exposition.
NOS MUSÉES
Le Comité consultatif des Musées a approuvé ou accepté, dans sa
dernière séance, des acquisitions et legs d’une certaine importance,
savoir :
Pour le Musée du -Louvre (département des antiquités Orientales),
plusieurs bustes palmyréniens avec inscriptions d’un haut intérêt, e
plusieurs idoles phéniciennes.
Département des antiquités égyptiennes : Une statue en bronze de la
Basse-Égypte (xixe dynastie), acquisition, précieuse pour la collection
des bronzes égyptiens.
Pour le Musée du Luxembourg, nous avons à enregistrer deux dons
intéressants : c’est d’abord le portrait de lanière d’Élie DelaunajQiSéj),
légué par le regretté artiste. C’est, ensuite, une série de médailles de
M. Vernon, offertes par M. Roty.
JE CH O S j\. R TI S TI Q_U E S
Le Comité de l’Exposition Meissonier vient d’être constitué sous la prési-
dence de M. le comte Delaborde, de l’Institut. Les membres de ce Comité
sont MM. A.. Hébrard, sénateur, président du syndicat de la presse; les dépu-
tés Aunard, Georges Berger, Antonin Proust, les membres de l’Institut, Gus-
tave Moreau, peintre ; Antonin Mercié, Chaplain, sculpteurs; MM. Bracque-
mond, graveur, vice-président de la Société nationale des Beaux-Arts; Paul
Chenavard, artiste peintre; le docteur F. Guyon, de l’Académie de médecine,
et Moreau-Chaslon, collectionneur.
X
La Société des Amis des Arts de la Somme a décidé qu’elle organiserait, en
1862, une Exposition de peinture, de sculpture et de dessin, dans les galeries
du Musée dé Picardie, à Amiens.
Cette Exposition sera ouverte le 5 juin et close le 14 juillet.
LE NUMERO : 25 CENTIMES
SAMEDI 19 DÉCEMBRE 1891
L'ART FRANÇAIS
Directeur littéraire :
FIRMIN JAVEL
Revue Artistique Hebdomadaire
Bureaux : 9 7, rue Oberkampf, à Paris
Directeurs artistiques :
SILVESTRE & O
ABONNEMENTS. — Paris & Départements : un an, 12 francs; six mois, 7 francs. — Union Postale : un an, 16 francs; six mois, 8 francs.
NOS COLLABORATEURS
L'occasion est belle n’est-il pas vrai ? aujourd’hui que les
proportions de Y Art Français se sont agrandies, de dire un mot
sur les œuvres récentes des écrivains dont la signature figure dans
ce numéro.
Que ce soit en même temps un hommage rendu à leur talent
et un souhait cordial pour la persévérance de leurs succès.
« ‘Bonné-Vame » (i) tel est le titre de la délicieuse biographie
écrite par Ldouard Estaunié. Biographie, ai-je dit, et je ne m’en
dédis pas, biographie d’une femme de province, noyée dans le
gris d’une vie sans épisodes marquants, mais où transparaissent
d’autant mieux les menus détails qui chaque jour en modifient
la marche.
L’auteur s’est complu dans ce thème tranquille et clair d’où il
a tiré mille variations exquises de sentiments, aidé par le plus pur
et le'plus accessible des styles.
Au. reste, si le manque de place m’oblige à me borner, je veux
au moins rappeler l’accueil très flatteur que la presse entière a
fait à ce volume, digne à tous égards de retenir l’attention.
Henri Brémontier vient de faire, en collaboration avec M. Gan-
dret,une pièce qui sera prochainement jouée au Gymnase.
L’événement n’ayant pas eu lieu encore, tout commentaire est
impossible, mais, j’ai de bonnes raisons pour croire, étant donné
l’esprit de notre jeune collaborateur et ami, que la chance ne lui
sera pas cruelle.
W-
VAmour eu marche (2) est un bouquet de Reims poétiques un
peu plus ancien, mais la collaboration à Y Art Français de
son auteur, Auguste Audy, datant d’aujourd’hui même, il
me sera bien permis de rappeler le succès de ces pages
exquises.
Armand Silvestre, un collaborateur aussi, en a écrit la préface
et, ma foi, le filleul fait honneur à son illustre parrain
littéraire.
Je suis heureux, je le répète, de dresser ce bilan et mon plus
cher désir est d’y constater toujours un aussi brillant actif.
Un accident arrivé au cliché, à la toute dernière heure, ne nous
a pas permis de publier une charmante fantaisie composée par
Gustave Jossot pour illustrer le conte de Paul Arène. Nous espé-
rons nous'dédommager, d’ici peu, en faisant connaître autrement
A nos lecteurs le peintre des clairs paysages, doublé d’un fin
caricaturiste. g. de b.
( 1 ) 1 vol. à h librairie académique Perrin.
(2) 1 vol. à la librairie Lemerre. ■
LES EXPOSITIONS
Dans les galeries du Théâtre d’application, vient de s’ouvrir la très
intéressante exposition des pastels de M. Sinet. Avec une manière
neuve, très sincère et très personnelle, l’artiste rappelle le charme des
pastellistes d’autrefois, de ceux qui ne crurent pas indispensable de
peindre avec le pastel, mais qui surent en tirer des effets spéciaux et
infiniment variés.
Les morceaux exposés ne sont pas extrêmement nombreux, mais
presque tous sont fort remarquables. Il fiiut citer d’abord les portraits
parmi lesquels celui d’Yvette Guilbert vulgarisé par les grandes affiches
et publié par Y Art français dans son numéro 226. Quelques portraits
d’hommes sont absolument vivants d’expression et de . couleur,
tandis que deux ou trois têtes de femmes mettent leur note exquise et
vaporeuse.
Il y a de nombreuses études de femmes, d’une vérité et en même
temps d’un flou séduisants, sans parler des lumineuses études de
paysage comme Y Avenue du Bois ou la Plage de ‘Dieppe. Au reste,
nous serons heureux de reproduire pour nos lecteurs quelques-unes
des œuvres marquantes de cette exposition.
NOS MUSÉES
Le Comité consultatif des Musées a approuvé ou accepté, dans sa
dernière séance, des acquisitions et legs d’une certaine importance,
savoir :
Pour le Musée du -Louvre (département des antiquités Orientales),
plusieurs bustes palmyréniens avec inscriptions d’un haut intérêt, e
plusieurs idoles phéniciennes.
Département des antiquités égyptiennes : Une statue en bronze de la
Basse-Égypte (xixe dynastie), acquisition, précieuse pour la collection
des bronzes égyptiens.
Pour le Musée du Luxembourg, nous avons à enregistrer deux dons
intéressants : c’est d’abord le portrait de lanière d’Élie DelaunajQiSéj),
légué par le regretté artiste. C’est, ensuite, une série de médailles de
M. Vernon, offertes par M. Roty.
JE CH O S j\. R TI S TI Q_U E S
Le Comité de l’Exposition Meissonier vient d’être constitué sous la prési-
dence de M. le comte Delaborde, de l’Institut. Les membres de ce Comité
sont MM. A.. Hébrard, sénateur, président du syndicat de la presse; les dépu-
tés Aunard, Georges Berger, Antonin Proust, les membres de l’Institut, Gus-
tave Moreau, peintre ; Antonin Mercié, Chaplain, sculpteurs; MM. Bracque-
mond, graveur, vice-président de la Société nationale des Beaux-Arts; Paul
Chenavard, artiste peintre; le docteur F. Guyon, de l’Académie de médecine,
et Moreau-Chaslon, collectionneur.
X
La Société des Amis des Arts de la Somme a décidé qu’elle organiserait, en
1862, une Exposition de peinture, de sculpture et de dessin, dans les galeries
du Musée dé Picardie, à Amiens.
Cette Exposition sera ouverte le 5 juin et close le 14 juillet.