J.U cent, le numéro. — Première année. fTOPw-"»*^ 18 Août 1883. — N° 29.
PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et C".
LONDON : i34, New Bond Street. Directeur el Rédacleur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris el Dëp. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Elles en contiennent d'abord les formes et le
décor, et plus tard on y adapta un nouveau sys-
tème de décoration, celui des reliefs. Les proto-
types de ces reliefs sont asiatiques, mais ils ont
été empruntés à des objets d'une autre matière,
aux produits d'une autre industrie, celle du
Coupe d or. T&ë0$iMlu dinandier en bronze et en cuivre.
Cette coupe est un travail du xvi* siècle qui ^lir^ffiîp L° B°Ût ^ SimUler ^ ^ ^ ^
appartient au prince Antoine Palff'y. Elle est d'une WêSÊ^ °St 8°Ût essCntlellemcnt et spécialement étrus-
forme très riche et recouverte d'ornements qui K»3 ^ " COntlnUe 1,,rSllUC lcS P016"63 étrUSC0"
s'enchevetrent avec beaucoup de grâce, entourant fSBÉf campaniennes à vernis noir brillant .succèdent aux
des armes, des trophées et d'autres emblèmes en
diète de la basse Autriche, en reconnaissance de
ce fait d'armes, offrit au vaillant guerrier cette
coupe qui est une merveille d'orfèvrerie et dont
la ciselure est si finement et si artistement traitée
qu'elle ne le cède à aucun ouvrage de la même
époque, pas même aux pièces capitales des musées
et des trésors d'églises.
anciennes terres noires sans vernis. Les autres
,;„,.,,-! .___ôi „: j„ À _ - flOjJ! peuples anciens dont nous connaissons les œuvres
email translucide. Au sommet, un guerrier romain b^^fc2^\ ,
i „, . „„„„„„ i„ . .1 . • JSÏÏSïPï» n ont pas eu cette constante préoccupation des
dont le casque, le vêtement et les armes sont ega- jaSrjgSjips^g^ ' 11
i„„,„„. • -n- r ' • u- ■ , , <^SsSmSàiéàiÊ>S^ Etrusques. Quand ils fabriquaient des poteries, ils
lement emailles. Ce précieux objet est vraisembla- ^$s!HP*?VeSP
,.„„„, , . . ■ ,. ... _ siaSf^Pfcgg^gSea- _ cherchaient à leur donner un caractère et un aspect
blement du à des artistes italiens venus en Aile- _ <xJ5*^P*?.'* . ^-»^ .-.t»-:^. ^ . , .... ... .
magne au xvic siècle. Il a sa légende. — C'était
r o , ~ , • , ^^J^v^r.^^XéiS^&itëàSÊÊ^SaS^k. tacher a y copier le bronze et à en imiter l'aspect
en l5g8; un des ancêtres du prince, le comte ^^^lHMJ-^^È^0JTnSSSS^^ • .
m- i n îa- , ... , a^^A&^^Tlt^'^^J'J^^XSBSlSk autant que possible.
[Nicolas Paltiy, avait reconquis sur les turcs la <fa^HB^A<g^few»jW fe?-. Tas? ^tr§S,!w5<^aS
e , t, , ,, - ,, • , WaéBSSSII^^^S^i^^'^^f^i^L'^S^SPi plus ancienne poterie étrusque appartient
forteresse de Raab que l'on considérait comme la ^^^^ - , .
. , . , . , ... . . , ag^-Tgata^'-TOw^ S^TKlL^'tf ' ï» '-#zï&&gfë$a a ce que M. Birch a appelé brown ware par oppo-
clet des domaines héréditaires de 1 Autriche. La "TftiiCï-^BËBBittmtfàtfs^ ■ ■ ,, ,
smon au black wave proprement dit. Elle ne
diffère par aucun caractère essentiel des vases les
plus anciens du Latium ou du Picenum, et en
général de toute la poterie italique de la première
époque du fer, qui est elle-même un simple per-
fectionnement de la céramique de l'époque dite
du bronze telle que celle dont on rencontre les
débris dans les terramarc de l'Emilie. On doit
du reste la rattacher à tout un ensemble d'indus-
Vases noirs de Véies à décors incisés. - Vase noir trie céramique primitive, qu'on peut qualifier de
... _ . . jHH^HHMMnHE9&L pélasgique pour lui donner une appellation eéné-
rehefs imprimes au cylindre. CEnoohoc 8»P98k11R ,
raie, car on le retrouve aussi dans la Troade,
dans la Grèce et à Chypre. Ce sont des poteries
Nous avons parlé dans un numéro précédent '^^ÊSBÊBEÊ^^' d'une terre lustrée au polissoir et non vernie,
de la nature et de l'origine des poteries noires. '^MMHP décorées de dessins géométriques analogues à
Nous croyons utile de donner à nos lecteurs, ^PSlkSr ceux des premiers vases peints de l'Archipel, mais
toujours d'après M. François Lenormant, quel- exécutés par voie d'incision dans la pâte encore
ques détails complémentaires sur ces poteries qui téÉll^iÉPk fraîche, poteries d'une étoile assez grossière et
constituent la céramique véritablement nationale mMmsÊfcffî. dont la co,oration va du rou8e vif au noir en
et de création indigène dans la portion de l'Étrurie I^F^^' passant par les diverses nuances du brun. Les
où on la rencontre. 1!wI5bI§8$ poteries italiques de cette espèce, en Ktrurie
Les poteries de terre noire sont un produit , *ÊÊ^'' comme dans le Latium, sont bien loin d'atteindre
du génie propre des Étrusques, un produit qui jJ^^'^Sm la Perfection de travail de CelleS dc Ch>rPre, en
leur est resté spécial. Ils ont sans doute dans une dÊÈj!Êëm& particulier de celles qu'on y a découvertes dans
partie dc ces poteries, dans toutes celles qui sont «^^Ég^F la nécroPole d'Alambra. Les potiers de l'Italie,
décorées de reliefs, imité les formes de l'orne- ^SB^P^^» à l'âge reculé auquel on doit placer cette fabrica-
mentation des modèles métalliques que le com- ÂB^S^S^Blk, ,ion' Ile «munissaient pas encore le tour de main,
merce maritime leur apportait, mais, pour la lc Procédé Particulier de CUISSon *m Produlsalt
fabrication, ils n'ont pas eu de modèles antérieurs, la bcllc cou,cur d"un no,r franC Ct bn,lant' obtcnuc
ils l'ont entièrement créée eux-mêmes. Au point " ^SSSSS^^^B^fS^" Plus tard Par leurs successeurs. Au contraire,
de vue des procédés de l'art du potier, les terres ' «ux de la Troade en possédaient le secret des
noires étrusques sont la continuation et le perfec Coupe (Pocal) d'or du comte Paltfy (i5g8). une très haute antiquité, et encore mieux ceux de
tionnement de la plus ancienne poterie italique. Dessin de Camille Gilbert. Chypre.
PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et C".
LONDON : i34, New Bond Street. Directeur el Rédacleur en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris el Dëp. : Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Elles en contiennent d'abord les formes et le
décor, et plus tard on y adapta un nouveau sys-
tème de décoration, celui des reliefs. Les proto-
types de ces reliefs sont asiatiques, mais ils ont
été empruntés à des objets d'une autre matière,
aux produits d'une autre industrie, celle du
Coupe d or. T&ë0$iMlu dinandier en bronze et en cuivre.
Cette coupe est un travail du xvi* siècle qui ^lir^ffiîp L° B°Ût ^ SimUler ^ ^ ^ ^
appartient au prince Antoine Palff'y. Elle est d'une WêSÊ^ °St 8°Ût essCntlellemcnt et spécialement étrus-
forme très riche et recouverte d'ornements qui K»3 ^ " COntlnUe 1,,rSllUC lcS P016"63 étrUSC0"
s'enchevetrent avec beaucoup de grâce, entourant fSBÉf campaniennes à vernis noir brillant .succèdent aux
des armes, des trophées et d'autres emblèmes en
diète de la basse Autriche, en reconnaissance de
ce fait d'armes, offrit au vaillant guerrier cette
coupe qui est une merveille d'orfèvrerie et dont
la ciselure est si finement et si artistement traitée
qu'elle ne le cède à aucun ouvrage de la même
époque, pas même aux pièces capitales des musées
et des trésors d'églises.
anciennes terres noires sans vernis. Les autres
,;„,.,,-! .___ôi „: j„ À _ - flOjJ! peuples anciens dont nous connaissons les œuvres
email translucide. Au sommet, un guerrier romain b^^fc2^\ ,
i „, . „„„„„„ i„ . .1 . • JSÏÏSïPï» n ont pas eu cette constante préoccupation des
dont le casque, le vêtement et les armes sont ega- jaSrjgSjips^g^ ' 11
i„„,„„. • -n- r ' • u- ■ , , <^SsSmSàiéàiÊ>S^ Etrusques. Quand ils fabriquaient des poteries, ils
lement emailles. Ce précieux objet est vraisembla- ^$s!HP*?VeSP
,.„„„, , . . ■ ,. ... _ siaSf^Pfcgg^gSea- _ cherchaient à leur donner un caractère et un aspect
blement du à des artistes italiens venus en Aile- _ <xJ5*^P*?.'* . ^-»^ .-.t»-:^. ^ . , .... ... .
magne au xvic siècle. Il a sa légende. — C'était
r o , ~ , • , ^^J^v^r.^^XéiS^&itëàSÊÊ^SaS^k. tacher a y copier le bronze et à en imiter l'aspect
en l5g8; un des ancêtres du prince, le comte ^^^lHMJ-^^È^0JTnSSSS^^ • .
m- i n îa- , ... , a^^A&^^Tlt^'^^J'J^^XSBSlSk autant que possible.
[Nicolas Paltiy, avait reconquis sur les turcs la <fa^HB^A<g^few»jW fe?-. Tas? ^tr§S,!w5<^aS
e , t, , ,, - ,, • , WaéBSSSII^^^S^i^^'^^f^i^L'^S^SPi plus ancienne poterie étrusque appartient
forteresse de Raab que l'on considérait comme la ^^^^ - , .
. , . , . , ... . . , ag^-Tgata^'-TOw^ S^TKlL^'tf ' ï» '-#zï&&gfë$a a ce que M. Birch a appelé brown ware par oppo-
clet des domaines héréditaires de 1 Autriche. La "TftiiCï-^BËBBittmtfàtfs^ ■ ■ ,, ,
smon au black wave proprement dit. Elle ne
diffère par aucun caractère essentiel des vases les
plus anciens du Latium ou du Picenum, et en
général de toute la poterie italique de la première
époque du fer, qui est elle-même un simple per-
fectionnement de la céramique de l'époque dite
du bronze telle que celle dont on rencontre les
débris dans les terramarc de l'Emilie. On doit
du reste la rattacher à tout un ensemble d'indus-
Vases noirs de Véies à décors incisés. - Vase noir trie céramique primitive, qu'on peut qualifier de
... _ . . jHH^HHMMnHE9&L pélasgique pour lui donner une appellation eéné-
rehefs imprimes au cylindre. CEnoohoc 8»P98k11R ,
raie, car on le retrouve aussi dans la Troade,
dans la Grèce et à Chypre. Ce sont des poteries
Nous avons parlé dans un numéro précédent '^^ÊSBÊBEÊ^^' d'une terre lustrée au polissoir et non vernie,
de la nature et de l'origine des poteries noires. '^MMHP décorées de dessins géométriques analogues à
Nous croyons utile de donner à nos lecteurs, ^PSlkSr ceux des premiers vases peints de l'Archipel, mais
toujours d'après M. François Lenormant, quel- exécutés par voie d'incision dans la pâte encore
ques détails complémentaires sur ces poteries qui téÉll^iÉPk fraîche, poteries d'une étoile assez grossière et
constituent la céramique véritablement nationale mMmsÊfcffî. dont la co,oration va du rou8e vif au noir en
et de création indigène dans la portion de l'Étrurie I^F^^' passant par les diverses nuances du brun. Les
où on la rencontre. 1!wI5bI§8$ poteries italiques de cette espèce, en Ktrurie
Les poteries de terre noire sont un produit , *ÊÊ^'' comme dans le Latium, sont bien loin d'atteindre
du génie propre des Étrusques, un produit qui jJ^^'^Sm la Perfection de travail de CelleS dc Ch>rPre, en
leur est resté spécial. Ils ont sans doute dans une dÊÈj!Êëm& particulier de celles qu'on y a découvertes dans
partie dc ces poteries, dans toutes celles qui sont «^^Ég^F la nécroPole d'Alambra. Les potiers de l'Italie,
décorées de reliefs, imité les formes de l'orne- ^SB^P^^» à l'âge reculé auquel on doit placer cette fabrica-
mentation des modèles métalliques que le com- ÂB^S^S^Blk, ,ion' Ile «munissaient pas encore le tour de main,
merce maritime leur apportait, mais, pour la lc Procédé Particulier de CUISSon *m Produlsalt
fabrication, ils n'ont pas eu de modèles antérieurs, la bcllc cou,cur d"un no,r franC Ct bn,lant' obtcnuc
ils l'ont entièrement créée eux-mêmes. Au point " ^SSSSS^^^B^fS^" Plus tard Par leurs successeurs. Au contraire,
de vue des procédés de l'art du potier, les terres ' «ux de la Troade en possédaient le secret des
noires étrusques sont la continuation et le perfec Coupe (Pocal) d'or du comte Paltfy (i5g8). une très haute antiquité, et encore mieux ceux de
tionnement de la plus ancienne poterie italique. Dessin de Camille Gilbert. Chypre.