DOI Heft:
Nr. 113 (28 Mars 1885)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0041
CENTIMES T_ E NUMÉRO
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et Ci0.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur -et Rédaelenr en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et De'p. : Un an, 5 Ir. — Six mois, 2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste . Union postale : Un an, 8 tr. — Six mois, 4 (r.
EXPLICATION DES PLANCHES
Porcelaine des Médicis.
On a cru pendant longtemps, dit M. le baron Davillier dans la préface
de son étude sur les origines de la porcelaine en Europe, que les premières
porcelaines fabriquées dans cette partie du monde ne remontaient pas au
delà de la fin du xvri" siècle. C'était encore, il n'y a guère plus d'une
vingtaine d'années, une opinion généralement admise ; la fabrique de
Saint-Cloud, dont le voyageur anglais Martin Lister admirait tant les
produits, fut d'abord regardée comme la première en date ; puis plus tard
celle de Rouen vint prendre rang avant elle. Pas un seul des ouvrages
traitant de l'histoire de la céramique n'avait mentionné une fabrique
antérieure qui eût produit la porcelaine translucide européenne.
Petite bouteille (boccetta).
Porcelaine des Médicis.
On peut être surpris d'un pareil silence de la part des auteurs spéciaux,
si l'on considère que plusieurs écrivains du xvi" siècle, et des plus connus,
tels que Vasari et Aldovrandi, avaient mentionné en termes très clairs les
essais, suivis de résultats pratiques, tentés à Florence sous la direction du
grand-duc François de Médicis. Des ouvrages du siècle suivant avaient
également signalé ces essais ; l'un d'eux avait même décrit une porcelaine
de Toscane, dans le catalogue d'une collection connue qui appartenait à la
ville de Bologne.
Vase ou aiguière.
Porcelaine des Médicis.
Enfin, pendant le premier quart du siècle actuel, plusieurs écrivains
italiens avaient rappelé les faits déjà mentionnés par leurs prédécesseurs. Un
d'eux avait même publié en entier la recette employée dans le laboratoire
du grand-duc François, recette dont le manuscrit gisait oublié dans une
des principales bibliothèques de Florence.
Il y a environ vingt-cinq ans, la découverte fortuite d'une pièce de
porcelaine florentine du xvi° siècle attira l'attention de quelques curieux.
Bientôt une nouvelle rareté avait pris place dans le domaine de la
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et Ci0.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur -et Rédaelenr en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et De'p. : Un an, 5 Ir. — Six mois, 2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste . Union postale : Un an, 8 tr. — Six mois, 4 (r.
EXPLICATION DES PLANCHES
Porcelaine des Médicis.
On a cru pendant longtemps, dit M. le baron Davillier dans la préface
de son étude sur les origines de la porcelaine en Europe, que les premières
porcelaines fabriquées dans cette partie du monde ne remontaient pas au
delà de la fin du xvri" siècle. C'était encore, il n'y a guère plus d'une
vingtaine d'années, une opinion généralement admise ; la fabrique de
Saint-Cloud, dont le voyageur anglais Martin Lister admirait tant les
produits, fut d'abord regardée comme la première en date ; puis plus tard
celle de Rouen vint prendre rang avant elle. Pas un seul des ouvrages
traitant de l'histoire de la céramique n'avait mentionné une fabrique
antérieure qui eût produit la porcelaine translucide européenne.
Petite bouteille (boccetta).
Porcelaine des Médicis.
On peut être surpris d'un pareil silence de la part des auteurs spéciaux,
si l'on considère que plusieurs écrivains du xvi" siècle, et des plus connus,
tels que Vasari et Aldovrandi, avaient mentionné en termes très clairs les
essais, suivis de résultats pratiques, tentés à Florence sous la direction du
grand-duc François de Médicis. Des ouvrages du siècle suivant avaient
également signalé ces essais ; l'un d'eux avait même décrit une porcelaine
de Toscane, dans le catalogue d'une collection connue qui appartenait à la
ville de Bologne.
Vase ou aiguière.
Porcelaine des Médicis.
Enfin, pendant le premier quart du siècle actuel, plusieurs écrivains
italiens avaient rappelé les faits déjà mentionnés par leurs prédécesseurs. Un
d'eux avait même publié en entier la recette employée dans le laboratoire
du grand-duc François, recette dont le manuscrit gisait oublié dans une
des principales bibliothèques de Florence.
Il y a environ vingt-cinq ans, la découverte fortuite d'une pièce de
porcelaine florentine du xvi° siècle attira l'attention de quelques curieux.
Bientôt une nouvelle rareté avait pris place dans le domaine de la