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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 131 (1 Août 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0112

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N° 131. — Troisième année. ^^ÈféÉʧteC>"tffci 1 " ■A-oùt 1885

DIX CENTIMES LE 1ST XJ T^L E R_ O

PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lf.bègue et O.

TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.

Paris et Dép. : Un au, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 tr. — Sii mois, 4 tr.

EXPLICATION DES PLANCHES

Vase en ancienne porcelaine de Saxe.

Ce beau vase est à fond bleu. Il appartient au palais royal de Turin

Portrait de Fossicr, gravé par Lebcau.

La lèvre inférieure, forte et proéminente, ne laissait pas de paraître

sensuelle, mais cette nature ardente n'avait pas trouvé, de prime abord, son
expansion dans une union inspirée plutôt par des motifs politiques que par
des sentiments de mutuelle attraction. Auguste, dauphin de France, n'était
ni galant, ni aimable avec les femmes : Mme Du Barry l'avait surnommé le
gros garçon mal élevé. Il n'était ni grand seigneur dans le monde, ni maître

dans l'intérieur, ni conseil dans l'in-
Balance Renaissance. ■ ——• -..limité. Sa pauvre femme n'avait donc

W^^^r88ir8w»é%^S^ trouvé dans son mari ni guide, ni

La balance reproduite à notre ^^MSHfiBËffiHfPir^ '"làÊÈlb soutien, et ce manque de direction

deuxième page est en argent ciselé. Mm^^Os^ /Ë^^BÊÊÊ se re"ute dans le regard indécis et

Elle appartient au Musée national BÉÉ jËFw %l '■P^^■arV presque vague des premiers portraits

bavarois, à Munich. . JP$vÈ w8ÈÊÊÊF'WÊÊiÊÊ& «Kkj/ik de l'archiduchesse. On n'y trouve pas

aJ^>VÈ?SL ^^^m^^^^Wmii JÈ$$*&ÊL l'éclair de satisfaction orgueilleuse

Marie-Antoinette, danphine de France. k^0^k^ jÊ^^^Wlm^^, f^^^r d'une 'eunc femme destinée à ré8ner

'^^f:>~f*§>iir* __J^!mMxSl^J sur la plus grande nation de l'Europe,
^^^^^^S^^^^^^Ê^^^^^^M et cependant ce regard n'est plus celui
Il existe plus d'un millier de gra- ^^^^^t^^^^^M^^^^w^^^^^^^^^^^^^f^S^^k d'une enfant, c'est un œil rêveur qui
vures ayant trait à des épisodes ou ^ll^^m%Wi^^^^^P^^^^^^^^M^^wÊl^^r sonde l'avenir et qui, pour se distraire
des faits politiques qui mettent en ^^^^^Sn^^^^^^^^^^^^^^^^^^S^^^^^m Je *a désillusion, cherche en elle-
scène la reine Marie-Antoinette. On ^SS^^^^^^^ÊSBS^S^^^^^^^^^^^^^^a m^me un anment à son activité' fié-
portraits gravés pendant sa vie. l^^Eter^^B^^^^^^^^^^^^^^^v J.t(,|''fr Ce n'est pas encore la lemme qui
Au mois de mai 1770, dit M. le ^^^^^^MS^mBÊÊÊ^ÊÊBII^^S^^^^^^^Ki pèsera sur les décisions du roi, tra-
baron de Winck, la dauphine, âgée lllfe Jlll^ I M il i ' vaillera à fixer son esprit indécis et
de quinze ans, fait son entrée à Paris ; ^^^^^My^a|^^^S t^oBj^^H^M^^^^^^y versatile, et partagera avec lui la
c'était encore le temps où les alliances ^^a^^W^^^wIrafe^^^^^^^^^M^Sg^^^y responsabilité de folles entreprises ou
de famille primaient les intérêts poli- ^^^^^^MUÊmÊtri^^^^^^^ÊÊII^Ê^^^^^^^ de résolutions malheureuses; ce n'est
tiques de la nation. La cour attendait î§ [ || encore qu'une fauvette surprise par le
son arrivée avec curiosité ; on la ^9ÊÊ(BKÊS^^^»^^^^^^^m bruit des rivalités des parlements et
trouva Autrichienne par les traits, ^W^pKg^^^^P^^'^ '^^^^^^^F du clergé, mais qui a entendu le cri
particulièrement par les lignes de son ^^^BgfeB^É?^^^ ^ÊÊÈÈ? ^° 'a Suerre ^es farines et a déjà
visage et la forme de ses lèvres. Les ^^^^^wj^^^^^^^^ subi l'accueil silencieux du peuple de
préventions étaient contre elle : on ^Hj^^H^^^^^S^^^ Paris.

aurait de beaucoup préféré une Es- ^HH^HHHHP^ Jeune fille délaissée, elle trouva

pagnole à une Autrichienne, niais ^HHgSgp^ successivement dans l'intimité de

l'enfant paraissait si gaie, si bonne, 'gj^gg-^g Mm0 de Lamballe et de Mmc de Poli-

si enjouée, qu'elle ramena bientôt à JSBWltl gnac un dérivatif aux sentiments

elle tous les mécontents : et puis, que .jj|§|||ii|jjjj^^ refoulés de son cœur et reporta sur

pouvait-on craindre de l'influence elles ses sentiments innés d'affection,

politique d'une fille de quinze ans? ^^^^^^^^^^^^'W'&^^^^ii—____r_ - - - d'abnégation et de dévouement. Les

Elle avait bien la démarche fière '\l.^??-y . ^-^^^^SW^y^Pg^rP^^^W douairières ne le lui pardonnèrent

mais rien ne trahissait en elle une '•'"sS^^^^j^^^^^^^^^^^^^^^^^J| _ -— Quoique étrangère, Marie-Antoi-

tendance à imposer un jour ses idées ; ' -~^^3ggw|^|a_L1_^^g^^^^^^^^^^^a^■ '.; ' nette s'était approprié le goût français
au contraire, ses joues, carrées et

OIC souTzmziAK, fr" ^*t" dans ses raffinements les plus délicats

pendantes, indiquaient une certaine Va'*b en ancienne porcelaine de Saxe. et en avait saisi les f°rmules avec

nonchalance et annonçaient plutôt une véritable intuition. Les coiffures

une nature indolente et souple. On de ses premiers portraits comme dau-

trouva la preuve de cette souplesse dans sa soumission aux volontés de
Louis XV, le jour où elle consentit à s'asseoir à la même table que la
Du Barry.

phine de France en sont la preuve : les cheveux, bien massés sur les
côtés, sont gonflés de manière à diminuer la proéminence des joues en
ramenant les lignes de l'ensemble de la tête à la forme ovale. Aucun sou-
 
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