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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 3.1885

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Nr. 144 (31 Octobre 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0162

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DIX CENTIMES E E W xj iM E R. O

PARIS : 29, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et O.

TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.

Paris et De'p. : Un in, 5 tr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un in, 8 tr. — Sii mois, 4 (r.

EXPLICATION DES PLANCHES

Aiguière en émail de Limoges.

Mais cette innovation ne fut encore que l'intermédiaire par lequel on
arriva au genre diatonique à intervalles de tons et de demi-tons inégale-
ment répartis. Ce genre, d'ailleurs, ne fut pas tout d'abord celui de la
musique moderne, car ce n'est qu'au commencement du xvn0 siècle que le
système actuel de tonalité a été définitivement fixé.

Tout est mystère dans ce que les écrivains de l'antiquité rapportent
des effets prodigieux produits par la musique dans les concours de

Chapiteaux d'une colonne du xie siècle
abbave de Saint-Georees-Boscherville.

Cette aiguière est de Jean Courtois, qui travaillait à Limoges au
xvie siècle. On n'a sur lui que des renseignements très incertains. C'est un

des membres d'une famille dans laquelle tout fêtes olympiques, pythiques et autres,

le monde peignait des émaux; il est donc -âSSK"-»^ Avec la mythologie, tout ce qui carac-

assez difficile de reconnaître les pièces qui ÀtWJ$£ÊËÈÈik-\ térisait le goût et les idées de l'antiquité

lui appartiennent en propre. C'est par cer- fimfmir ^B^\ avait disparu dès le iv siècle de notre ère.

tains caractères de style plutôt que par l'in- l'mlÊ'ff Wwl'l La décadence de la musique avait été d'au-

dication due à la signature qu'on peut arriver l'Irçff'Éj ■Hl tant plus rapide que la ferveur des premiers

à une attribution plausible. Il est probable §111 HHil chrétiens, stimulée par la persécution, l'avait

Limosin. Ce que nous savons, c'est que, en WÊ^jjj^^^ÊÊjBSSSÊÊÊr^^^^ftÊB^^ gjtJ noncé contre la religion et l'art des païens

1572, il succéda à Clouct comme peintre du ^HBHHHRBH^ JtSr/ Les dévastations exercées par les barbares,

Instruments de musique du Moyen-Age. l^^l p^fÊ êÊmÏ anliqU^ avaientcommencé-

Les deux chapiteaux que nous reprodui- J^BKBwÊSÊÊÊSSSêSSBÊÊ^l. ÊÊrf Mais c'est seulement au xir siècle que Guido

sons ont un intérêt tout particulier, celui de /0^^Ê8^w^Km^^SSBSKÊÊKÊm/ d'Are/.zo conçut l'idée d'une méthode nou-

prendre sur le vif les instruments et les instru- /l^.-^"" velle pour l'enseignement de la musique et

mentistes du xic siècle. 11 est assez rare de JKÎi^M^^^§^^^^^^m^^^^-Aé'm3il qu'apparut un système régulier de notation,

trouver réunis et bien conservés des docu- jj^pM^^pÉj^^^v^g^^^^^^^^f^j^^ L'organum, musique barbare dans laquelle

ments aussi précis que ceux que fournissent d'affreuses dissonances se succédaient, se

L'histoire véritable de la musique, d'à- V^^BmtrOmS^^^^^^^^W^^^IIII^^r au Moyen-Age, avait de belles parties dignes

près M. Fétis, ne commença qu'avec celle WkJ•M^^MbKB^M:-^SB^SBK^^^SI^i d'intérêt, mais l'harmonie véritable n'existait

En ce qui concerne les peuples de l'Eu- ^^^^^^Ê^^p(^ÊK:J^Ê™^^^^^" C'est au xive siècle que disparaissent

rope, l'étude de l'art musical dans l'antiquité "^^^^^^^^^^MFm^^F J^BBmKr toutes les grossières discordances, et, si l'on

fait voir que le principe aryen a exercé une w . A^f&jkSS^^^B^^^^, ^^ n'est pas encore installé dans le domaine de

L'ordre chronologique des plus anciennes : ■ doit y conduire. Les deux genres cultivés à

transformations du système musical des Grecs cette époque étaient la musique religieuse et

nous est inconnu. Cependant, M. Desenne le chant profane pour un nombre de voix

constate, avec M. Fétis, qu'on peut faire re- plus ou moins considérable, sans accompa-

monter à l'époque où les éléments de la langue affiw$Ù^$h gnement, sauf l'addition d'instruments à

pélasgique se fondirent dans la langue hellé- ^ÉwMMMflftfcw v> l'unisson des voix. Mais, après le concile

nique le changement capital qui se produisit .. ^^SfHK^Pl^^^fe^de Trente, le caractère de la musique reli-

dans la musique des Grecs. La transformation *""/ 'vÈggtl^BÊ^tBÊk gieuse changea. A la musique vocale s'ajouta

complète de la musique et la création du -'^^^^B^feteSi^" ........—~—-—— 1 " la musique instrumentale. L'orgue, le clave-

système diatonique devenu l'origine de la cin, le luth, le téorbe, la guitare, les violes,

musique européenne du Moyen-Age et de la Aiguière en émail de Limoges, par Jean Courtois. ks cornetSi les flûtes et les hautbois furent

Renaissance commencèrent par la substitu- joués par des artistes habiles. Des progrès

tion du tétracorde ou série de quatre sons à la division simple de
l'octave. C'est dans ce nouveau système que s'introduisit le genre chro-
matique proprement dit par la substitution du demi-ton au quart de ton.

rapides furent réalisés, et les primitifs instruments que représentent nos
deux chapiteaux furent remplacés par des instruments perfectionnés, qui
permirent alors d'obtenir de beaux effets de sonorité.
 
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