DOI Heft:
No. 8
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22779#0051
Praeteriti fides, spes futuri.
POVR TOVS N0VVELLE SÉR,E'1905
(XLIVme année). N° 8.
PETIT PORTEEEVILLE DE « L'ART POYE, TOVS »
DOCUMENTS GRAPHIQUES
I. LES LETTRES ORNÉES1
Lorsqu'on s'occupe de livres gothiques, le nom célèbre
de Thielman Kerver et de sa dynastie vient tout de suite à
l'esprit. La lettre Q qui accompagne ces lignes nous montre
un de ses plus jolis alphabets.
L'I que voici, avec ses deux monstres en colère, me fait
regretter de ne point posséder l'alphabet tout entier, ce qui
arrive trop souvent, hélas !
Quoi de plus curieux que ces types italiens primitifs, où
chaque jambage forme une figure qui, parfois, comme on
peut le supposer, a dû être un portrait.
Suite et fin. Voyez p. 26 et les figures jointes au n° 7.
La vignette qui orne l'en-téte de cette page reproduit un fragment de
frise romaine, provenant du forum de Trajan (musée profane duLatran).
Voici deux lettres R et B provenant de deux alphabets
différents, et qui représentent toute une série considérable
d'alphabets français à fleurs et feuillages entrelacés, dont
sont remplis les livres de la première période du XVI0 siècle.
J'ai gardé pour la fin l'admirable lettre monumentale qui
accompagne ces lignes et qui provient du Tite-Live de
Jean Schœffer, de Mayence, en 1518, successeur de Pierre
Schœffer et de Jean Fust, les célèbres créateurs de l'impri-
merie. Cette édition magnifique, parue sous le patronage du
cardinal de Brandenbourg, archevêque de Magdebourg et
de Mayence, renferme quelques lettres du même format et
du même style, et que j'ai le bonheur de posséder ; malheu-
reusement, l'alphabet est loin d'être complet.
POVR TOVS N0VVELLE SÉR,E'1905
(XLIVme année). N° 8.
PETIT PORTEEEVILLE DE « L'ART POYE, TOVS »
DOCUMENTS GRAPHIQUES
I. LES LETTRES ORNÉES1
Lorsqu'on s'occupe de livres gothiques, le nom célèbre
de Thielman Kerver et de sa dynastie vient tout de suite à
l'esprit. La lettre Q qui accompagne ces lignes nous montre
un de ses plus jolis alphabets.
L'I que voici, avec ses deux monstres en colère, me fait
regretter de ne point posséder l'alphabet tout entier, ce qui
arrive trop souvent, hélas !
Quoi de plus curieux que ces types italiens primitifs, où
chaque jambage forme une figure qui, parfois, comme on
peut le supposer, a dû être un portrait.
Suite et fin. Voyez p. 26 et les figures jointes au n° 7.
La vignette qui orne l'en-téte de cette page reproduit un fragment de
frise romaine, provenant du forum de Trajan (musée profane duLatran).
Voici deux lettres R et B provenant de deux alphabets
différents, et qui représentent toute une série considérable
d'alphabets français à fleurs et feuillages entrelacés, dont
sont remplis les livres de la première période du XVI0 siècle.
J'ai gardé pour la fin l'admirable lettre monumentale qui
accompagne ces lignes et qui provient du Tite-Live de
Jean Schœffer, de Mayence, en 1518, successeur de Pierre
Schœffer et de Jean Fust, les célèbres créateurs de l'impri-
merie. Cette édition magnifique, parue sous le patronage du
cardinal de Brandenbourg, archevêque de Magdebourg et
de Mayence, renferme quelques lettres du même format et
du même style, et que j'ai le bonheur de posséder ; malheu-
reusement, l'alphabet est loin d'être complet.