DOI Heft:
Beaux arts
DOI Artikel:Première partie
DOI Artikel:Section II: Histoire des langues
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I.8o ÀBRÉGÉ DES TrANSACT. PKILOS.
iiirent trop contens d’entrer eux-inemes pour se
mettre à l’abri cie la fureur des insurzens.
O
La première démarche pour amener cette heu-
reuse révolution, fut faite par des vénérables vieii-
lards qui s’aiTemblèrent dans un bois près d’un
endroit appelé Truns , iis étoient vêtus d’une grosse
étoffe grise du pays j ils furent joints par l’abbé
Dissentis, Sc ensuite par les plus sensés d’entre
les nobles -3 de-ià vient le nom de la ligue grise , à
cause de la couleur de l’habit de ses premiers pro-
moteurs, 6c cette iigue, comme ayant été la pre-
mière à secouer le joug, a toujours conservé ia
prééminence sur les deux autres, 6c a même donné
son nom à tout le pays, dont ies habitans se iont
'honneur d’être appelés Grisons. Depuis ce tems,
massré tous ies efforts de la m-aison d’Autriche ,
<D 3
ce pays a toujours conservé sa iiberté dans ie sens
ie plus iiiimlté.
D’après ce court apperçu de i’histoire des Gri-
sons, ii paroît que, comme aucune nation étran-
gère n’a jamais résîdé parini eux, ni ne s’est mêiée
avec eux depuis ies Toscans &c ies Pmmains,
ieur ianeue a dû se conferver dans toute sa pu-
reré , 6c n’a dû rien recevoir des langues moder-
nes. Et si i’on objecre que ies langues , comme
toutes ies autres institutions humaines , sont ine-
vitablement soumises à des révolutions causées par
le tems j j’observerai qu’une iangue dans laqueiie
Annr. 1770.
Vol. 66.
Sur !a lan-
gue l’oman-
ce.
iiirent trop contens d’entrer eux-inemes pour se
mettre à l’abri cie la fureur des insurzens.
O
La première démarche pour amener cette heu-
reuse révolution, fut faite par des vénérables vieii-
lards qui s’aiTemblèrent dans un bois près d’un
endroit appelé Truns , iis étoient vêtus d’une grosse
étoffe grise du pays j ils furent joints par l’abbé
Dissentis, Sc ensuite par les plus sensés d’entre
les nobles -3 de-ià vient le nom de la ligue grise , à
cause de la couleur de l’habit de ses premiers pro-
moteurs, 6c cette iigue, comme ayant été la pre-
mière à secouer le joug, a toujours conservé ia
prééminence sur les deux autres, 6c a même donné
son nom à tout le pays, dont ies habitans se iont
'honneur d’être appelés Grisons. Depuis ce tems,
massré tous ies efforts de la m-aison d’Autriche ,
<D 3
ce pays a toujours conservé sa iiberté dans ie sens
ie plus iiiimlté.
D’après ce court apperçu de i’histoire des Gri-
sons, ii paroît que, comme aucune nation étran-
gère n’a jamais résîdé parini eux, ni ne s’est mêiée
avec eux depuis ies Toscans &c ies Pmmains,
ieur ianeue a dû se conferver dans toute sa pu-
reré , 6c n’a dû rien recevoir des langues moder-
nes. Et si i’on objecre que ies langues , comme
toutes ies autres institutions humaines , sont ine-
vitablement soumises à des révolutions causées par
le tems j j’observerai qu’une iangue dans laqueiie
Annr. 1770.
Vol. 66.
Sur !a lan-
gue l’oman-
ce.