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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

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Heft 1
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Baÿ, ...: Valeur comparative des sons et des couleurs
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0055
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VALEUR COMPARATIVE DES SONS ET OES COULEURS

L'harmonie musicale, telle que nous la concevons, basée sur les
combinaisons des sept notes de la musique, formant des accords
perçus par nos sens, offre la plus grande analogie avec l'harmonie
des couleurs, basée elle-même sur l'accord des sept manifestations
de la lumière réfractée par un prisme, c'est-à-dire le spectre solaire.

Ce nombre sept n'est pas une coïncidence fortuite, un effet du
hasard, car, en effet, si nous recherchons le lien étroit qui unit
les sons et les couleurs, nous concevons jusqu'à l'évidence, que ces
manifestations ont une même genèse, une origine identique.

Les différents peuples se servent d'intervalles musicaux (tout à
fait arbitraires d'ailleurs), variant à l'infini. Mais avec le progrès
de la civilisation, nous assistons de nos jours à une évolution qui
tend à unifier la musique, en prenant pour base mafhématiqué et
invariable, les intervalles émanant de la lumière réfractée par le
prisme, c'est-à-dire les sept couleurs dérivées du spectre solaire.

La musique, inventée empiriquement, selon les aptitudes et les
tempéraments nationaux se transforme de jour en jour, et la science
qui unifie toute chose en rejetant l'arbitraire, nous indique le trait
d'union, la base inflexible qui unit les sons et les couleurs. Elle
nous montre que ces choses en apparence si dissemblables, sont
engendrées par le même phénomène physique, la vibration du
milieu que les physiciens ont convenu d'appeler l'éther.

Nos sens harmonisés pour percevoir ces phénomènes physiques,
peuvent à un moment donné cesser de nous servir; notre percep-
tion peut être limitée. C'est ainsi, pour prendre un exemple, qu'un
tuyau sonore de 32 pieds, émet un son, Y ut le plus grave, qui
n'est plus" perceptible par nous. Il en est de même pour Yict le
plus aigu. Mais, comme l'a démontré Hclmhollz, ces'vibralions
que nos sens ne peuvent percevoir, pour lesquelles nous sommes
sourds, impressionnent encore les organes de certains animaux :
les araignées par exemple.
 
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