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https://doi.org/10.11588/diglit.4737#0056
Les collections
Les collections, composées de mobilier, d'armes et d'une grande quantité
d'objets trouvés pendant les fouilles, illustrent l'histoire des différentes famil-
les qui ont vécu au château. Par Monique Fuchs.
55. Le château comporte
une collection de cadenas,
de clés et de heurtoirs des
XVI" et XVII- siècles, trouvés en
dégageant la base des murs.
56. A côté d'un fauteuil à dossier
droit, sommet en chapeau de
gendarme et accotoirs en crosse,
est présentée une armoire à une
porte, surmontée d'un couron-
nement crénelé. Une fine résille
d'arcatures, dans laquelle s'ins-
crivent des quadrilobes et des
trilobés en écoinçon, ordonne
les montants latéraux de l'enca-
drement de la porte. Celle-ci
est à deux panneaux à claire-
voie en carré pour la partie
supérieure, en losanges pour
la partie inférieure. Les claires-
voies, la présence d'une étagère
à découpe circulaire (pour une
jatte) laissent à penser que
ce meuble faisait office de
garde-manger (deuxième
étage du logis sud).
Politique d'acquisition du château-musêe
Si l'idée d'utiliser le Haut-Kœnigsbourg comme
un musée date de mars 1900, il faut néan-
moins attendre 1904 pour que soit précisé
son contenu. Après avoir songé en faire un
musée d'architecture, il est finalement décidé
qu'il abriterait un musée historique de l'Alsace.
Dans cette optique, et bien que le château
teau - l'ensemble devant reconstituer l'ameu-
blement d'un château fort depuis la période
romane jusqu'à la fin de la guerre de Trente
Ans en 1648.
Si la plupart des petits objets sont aujour-
d'hui en réserve, le visiteur peut en revanche
admirer de très belles pièces de mobilier
régional mais aussi suisse. En effet, l'Asso-
soit propriété privée de l'empereur, une Asso-
ciation du château du Haut-Kœnigsbourg
(Hohkœnigsburgverein) est créée en 1904.
Cette société, qui compte 472 membres dès
la première année, comprend des institutions,
des universitaires (Dehio, Ficker), l'archéo-
logue Forrer, des industriels (Catala, Bourcart,
Schlumberger), des peintres, des fonction-
naires, des hommes politiques et des parti-
culiers. Son objectif est de collecter des fonds
en vue d'acquérir des collections entières
(étoffes, armes, mobilier) ou des objets isolés
ayant un rapport avec l'histoire du Haut-
Kœnigsbourg, l'histoire de l'Alsace et de la
Lorraine, ou simplement pour décorer le châ-
ciation voulait remeubler le château comme
il avait pu l'être après 1479, date à laquelle il
fut donné en fief aux comtes Oswald et Guil-
laume de Tierstein; cette famille étant origi-
naire de Suisse, il paraissait donc normal de
se procurer du mobilier provenant de ce pays.
Les Habsbourg, qui occupèrent le château
au XVIe siècle, ayant eu, quant à eux, des rela-
tions privilégiées avec le Tyrol, le mobilier de
cette région se justifiait également. Ainsi se
trouvent juxtaposés des coffres et des armoi-
res d'époques et de régions différentes, qui
rappellent les origines des propriétaires suc-
cessifs du château.
Comme pour la restauration architecturale,
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Les collections, composées de mobilier, d'armes et d'une grande quantité
d'objets trouvés pendant les fouilles, illustrent l'histoire des différentes famil-
les qui ont vécu au château. Par Monique Fuchs.
55. Le château comporte
une collection de cadenas,
de clés et de heurtoirs des
XVI" et XVII- siècles, trouvés en
dégageant la base des murs.
56. A côté d'un fauteuil à dossier
droit, sommet en chapeau de
gendarme et accotoirs en crosse,
est présentée une armoire à une
porte, surmontée d'un couron-
nement crénelé. Une fine résille
d'arcatures, dans laquelle s'ins-
crivent des quadrilobes et des
trilobés en écoinçon, ordonne
les montants latéraux de l'enca-
drement de la porte. Celle-ci
est à deux panneaux à claire-
voie en carré pour la partie
supérieure, en losanges pour
la partie inférieure. Les claires-
voies, la présence d'une étagère
à découpe circulaire (pour une
jatte) laissent à penser que
ce meuble faisait office de
garde-manger (deuxième
étage du logis sud).
Politique d'acquisition du château-musêe
Si l'idée d'utiliser le Haut-Kœnigsbourg comme
un musée date de mars 1900, il faut néan-
moins attendre 1904 pour que soit précisé
son contenu. Après avoir songé en faire un
musée d'architecture, il est finalement décidé
qu'il abriterait un musée historique de l'Alsace.
Dans cette optique, et bien que le château
teau - l'ensemble devant reconstituer l'ameu-
blement d'un château fort depuis la période
romane jusqu'à la fin de la guerre de Trente
Ans en 1648.
Si la plupart des petits objets sont aujour-
d'hui en réserve, le visiteur peut en revanche
admirer de très belles pièces de mobilier
régional mais aussi suisse. En effet, l'Asso-
soit propriété privée de l'empereur, une Asso-
ciation du château du Haut-Kœnigsbourg
(Hohkœnigsburgverein) est créée en 1904.
Cette société, qui compte 472 membres dès
la première année, comprend des institutions,
des universitaires (Dehio, Ficker), l'archéo-
logue Forrer, des industriels (Catala, Bourcart,
Schlumberger), des peintres, des fonction-
naires, des hommes politiques et des parti-
culiers. Son objectif est de collecter des fonds
en vue d'acquérir des collections entières
(étoffes, armes, mobilier) ou des objets isolés
ayant un rapport avec l'histoire du Haut-
Kœnigsbourg, l'histoire de l'Alsace et de la
Lorraine, ou simplement pour décorer le châ-
ciation voulait remeubler le château comme
il avait pu l'être après 1479, date à laquelle il
fut donné en fief aux comtes Oswald et Guil-
laume de Tierstein; cette famille étant origi-
naire de Suisse, il paraissait donc normal de
se procurer du mobilier provenant de ce pays.
Les Habsbourg, qui occupèrent le château
au XVIe siècle, ayant eu, quant à eux, des rela-
tions privilégiées avec le Tyrol, le mobilier de
cette région se justifiait également. Ainsi se
trouvent juxtaposés des coffres et des armoi-
res d'époques et de régions différentes, qui
rappellent les origines des propriétaires suc-
cessifs du château.
Comme pour la restauration architecturale,
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