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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 1) — Paris, 1831

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https://doi.org/10.11588/diglit.666#0135
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ROUTE DE LEPREDM A SAMICUM.

En partant de l'acropole de Lepreum, la route se dirige au nord-est, et passe sur le versant gauche de
la montagne où sont les ruines de Macistus, elle tourne ensuite vers le nord , et puis enfin vers l'ouest
jusqu'au bord de la mer. C'est à peu de distance sur cette route que se trouve le village appelé Moskitza.
En continuant à marcher dans des montagnes, en partie boisées et très-pittoresques, on rencontre une
petite église en ruine, semblable à presque toutes celles de la Morée ; dans celle-ci sont des restes de
peintures et des colonnes en marbre. Après on traverse une forêt de pins et le village de Glatza , remar-
quable par ses beaux grenadiers; plus loin on trouve Sarèna, village ruiné en partie. D'après l'indication
de notre carte, nous cherchâmes au-dessus de ce village les ruines de Samicum, mais nous ne découvrîmes
aucune trace d'antiquité. La route conduit de là à Piskini, où, après avoir cherché encore, nous ne
trouvâmes rien là non plus qu'à Sarena qui puisse autoriser à placer Samicum dans cet endroit. On arrive
ensuite au village de Zakaro, et peu après à la rivière Sidero, que quelques auteurs croient être l'ancienne
Anigrus; lorsqu'on a traversé cette rivière, le khan ou auberge d'Agio Sidero (St.-Isidore) s'offre, à
peu de distance du rivage, aux voyageurs. Du khan de St.-Isidore pour aller à Samicum, la route se
dirige vers le nord-ouest, et passe entre la mer et un lac d'eau saumâtre sur un terrain étroit et sablonneux
au milieu d'une forêt de pins. C'est à l'extrémité de ce lac, appelé Caïapha, qu'est le défilé du même
nom défendu par le fort Clidi; assez près de ce fort et sur le penchant de la montagne, on aperçoit les
murs d'une acropole antique que plusieurs voyageurs désignent comme l'ancienne Samicum.

ROUTE DE LEPREUM A SAMICUM.

Partant de l'acropole de Lepreum, à 22 minutes on passe sous les murs de Macistus. A 23 m. on trouve une fontaine au milieu du village
de Moskitza, la route au nord-ouest. A 1 h. 28 m. une église en ruine dans un bois. A 11 m. deux routes dans une forêt de pins. A9 m.
Glatza, village.A i5 m. un torrent. A 52 m. Sarèna, village. A36 m. une grande chapelle au-dessus de Piskini. A 23 m. une fontaine dans une
vallée cultivée. A 45 m. la rivière et le village d'Agio Sidero. A 35 m. forêt de sapins, entre le marais et la mer. A 43 m. jetées en pierre
dans les marais. A 3 m, à gauche un rocher escarpé, au bas une ruine, a droite un autre rocher, au-dessus un fort. A i5 m. on passe
au-dessous de Samicum en quittant la route pour monter sur une pente très-rapide. On arrive en 15 m. sur les murs de Samicum.

Total de la route, 7 heures i5 minutes.

SAMICUM.

C'est par erreur que j'ai indiqué sur notre carte de Morée ce lieu sous le nom de Scillonte; Dodwell,
M. Martin, Leake, et notamment M. Boblay, membre de l'expédition, qui a bien voulu me communiquer
le résultat de ses recherches à ce sujet, y reconnaissent Samicum. Dodwell a vu les cavernes dont parle
Strabon, au revers sud de la montagne au bord du marais; l'une était consacrée aux nymphes Anigriades;
l'autre était fameuse par les aventures des Atlantides et par la naissance de Dardanus, fils de Jupiter et
d'Electre, fille d'Atlas, roi d'Arcadie. Suivant Pausanias, il paraîtrait que le bourg Samicum était situé
sur le bord de l'Anigrus à l'endroit où les marais se déchargent dans la mer : c'était probablement aussi
là que se trouvaient le temple de Neptune Samien1 et le bois Posidium, tandis que la ville antique Samia
ou Samos était sur le sommet de la montagne.

Strabon2 et Pausanias 3 disent que Samicum est Arène, qu'Homère4 place près de la rivière Anigrus;
suivant Polybe, cette ville qu'il nomme toujours Samicum était, après Lepreum, la plus forte, la plus
considérable de la Triphilie. Philippe s'en empara au temps de la ligne Achéenne; elle était encore ville
sous Théodose, et depuis elle a été abandonnée.

Le terrain sur lequel sont les restes de cette ville forme une pente très-rapide du sud au nord ; à l'ex-
trémité sud, qui est la partie la plus élevée et celle qui se lie au mont Smyrne, est une roche à pic, sur
laquelle on trouve des fragments de constructions, probablement la base d'un édifice : dans le terrain
qui s'étend depuis le pied de cette roche jusqu'à l'extrémité nord de la ville, on retrouve de grands murs

1 Strabon , liv. I, p. 346.
' id.

3 Pausan., liv. V, chap. vi.

4 Iliade, 28, 591.

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