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KOTE SUR LES VITRAUX D’ALSACE
ET
SIR UN ANCIEN \ITR VIL DE L ÉGLISE ABBATIALE DE WISSEMBOURG.
L’Alsace peut être Gère à juste titre des vitraux qu’elle
possède et qui lui ont été conservés malgré le mauvais goût
qui, comme partout, s’est acharné sur eux; — mauvais
goût qui, il faut bien le dire, a détruit plus de nos vieux
monuments que les colères ou les passions humaines. Cepen-
dant ce qui nous en reste suffit encore largement pour prouver
que dans cette grande branche de l’art catholique, notre
province peut montrer l’équivalent des plus beaux échantil-
lons connus.
Notre ville seule possède des trésors inappréciables. La
cathédrale, que chacun connaît, renferme des morceaux du
XIIe et du XIIIe siècle aussi beaux que toute autre mé-
tropole. Mais nous avons encore Sainte-Marie - Madeleine,
que M. l’abbé Straub vous a si remarquablement analysée
et décrite; Saint-Guillaume, qui conserve un monogramme
transposé aujourd’hui, mais que l’on pourrait sans doute
attribuer au grand Albrecht Dürer, et dont les magnifiques
légendes de Sainte-Apolline et de Saint-Antoine peuvent être
sans hésitation attribuées à son admirable pinceau.
Les belles mosaïques de Saint-Thomas, presque uniques
dans leur genre; Saint-Pierre-le-Vieux et les vitraux de
l’ancienne église des dominicains, dont les plus belles par-
ties sont aujourd’hui conservées dans les baies de la cathé-
drale; et enfin les délicieux panneaux conservés «à la biblio-
iii. (m.) G
KOTE SUR LES VITRAUX D’ALSACE
ET
SIR UN ANCIEN \ITR VIL DE L ÉGLISE ABBATIALE DE WISSEMBOURG.
L’Alsace peut être Gère à juste titre des vitraux qu’elle
possède et qui lui ont été conservés malgré le mauvais goût
qui, comme partout, s’est acharné sur eux; — mauvais
goût qui, il faut bien le dire, a détruit plus de nos vieux
monuments que les colères ou les passions humaines. Cepen-
dant ce qui nous en reste suffit encore largement pour prouver
que dans cette grande branche de l’art catholique, notre
province peut montrer l’équivalent des plus beaux échantil-
lons connus.
Notre ville seule possède des trésors inappréciables. La
cathédrale, que chacun connaît, renferme des morceaux du
XIIe et du XIIIe siècle aussi beaux que toute autre mé-
tropole. Mais nous avons encore Sainte-Marie - Madeleine,
que M. l’abbé Straub vous a si remarquablement analysée
et décrite; Saint-Guillaume, qui conserve un monogramme
transposé aujourd’hui, mais que l’on pourrait sans doute
attribuer au grand Albrecht Dürer, et dont les magnifiques
légendes de Sainte-Apolline et de Saint-Antoine peuvent être
sans hésitation attribuées à son admirable pinceau.
Les belles mosaïques de Saint-Thomas, presque uniques
dans leur genre; Saint-Pierre-le-Vieux et les vitraux de
l’ancienne église des dominicains, dont les plus belles par-
ties sont aujourd’hui conservées dans les baies de la cathé-
drale; et enfin les délicieux panneaux conservés «à la biblio-
iii. (m.) G