DOI Heft:
No 1 (Janvier 1886)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.23171#0001
L'ART-POUR • TOUS
£lVCYCLOP£DI£ BE L ART /A/EUSTHIEL ET DECORA TIF
paraissant les 15 et 30 cka-auc mois
e^ulereiber
Z)ire clb ur-Fon date ui^
raine des Imprimeries réunie
An.cie.nn&.Mai.SO'a .Alorel
\x _m -3ut-^m->3nt ^it^^ulx^^icak f^n PARIS
/•Ç.R-Bon.a.ps.Y-te., \y
25e Année ^ ^ Janvier 1886
AUX ABONNÉS ANCIENS ET NOUVEAUX
ORSQLJE, il y a vingt-cinq ans, je construisais de mes mains celle Maison, dont j'avais
rassemblé long-temps à l'avance tous les matériaux, j'étais loin de prévoir que des circonstances
opposées à ma bonne volonté me forceraient de quitter une demeure où je pensais exercer
librement mon activité dans un sens profitable à l'intérêt général.
La force des choses me ramène aujourd'hui à mes premières affections ; mais la situation
générale a changé. Une Ere nouvelle, industrielle, a été largement ouverte; et la Société
contemporaine, que troublent profondément des contradictions sans nombre, s'agite hâtivement,
sans réussir à déterminer l'orientation de son effort.
a la solution de ces graves questions je ne puis apporter ici que l'appoint de ma bonne volonté, qui n'a jamais
faibli; et peut-être aussi celui de quelques éludes inédiles sur les grands problèmes du Travail, de l'Education profes-
sionnelle, du Développement du goût public, qui sont aujourd'hui à l'ordre du jour. Cet examen, je me suis résolu
à l'entreprendre, ayant la confiance qu'il pourrait du moins apporter quelque lumière, cl conséquemmenl quelques
éléments de bonne entente et de conciliation au milieu des difficultés actuelles.
E. REIBER.
La Transformation
T>E L'qAT^J TOU\ TOUS
et son nouveau Programme
—G—
Il est de règle qu'une publication perma-
nente se maintienne constamment au niveau
de l'esprit de son époque ; et c'est bien le
moins que Y Art pour Tous cherche, après
un quart de siècle d'existence, à se con-
former aux changements profonds qui se
sont produits dans les mœurs et les idées.
d'hui la mise en œuvre de moyens plus éner-
giques, concertés de façon à produire une
amélioration plus rapide de l'instruction
professionnelle et du Goût public.
Là est la véritable question du jour; et
comme les Enquêtes sur la situation des
Ouvriers et des Industries d'art n'ont servi
qu'à mettre en lumière de regrettables con-
tradictions sans apporter aucune solution
appréciable, nous avons pensé que Y Art
pour Tous, en vertu de son nom même, qui
constitue une obligation envers le public,
devait, dans les circonstances présentes,
Les récentes découvertes de la Science, rechercher soigneusement les éléments de
apportant des facilités innombrables à la
production industrielle, ont créé des besoins
nouveaux. Pourtant, les luttes de la concur-
rence intérieure et internationale qui se
sont ensuivies, n'ont pas détourné le public
de sa préférence pour les produits que
recommandent l'élégance et le bon goût.
Le volumineux Recueil de Y Art pour Tous
a été, sous ce rapport, consulté avec fruit;
mais des nécessités très apparentes, et
d'ordre supérieur, commandent aujour-
concilialion, et activer, par l'apport de do-
cuments probants, l'entente désirée.
C'est à cette préoccupation que répond
l'innovation apportée par nos Bulletins
mensuels. Nous nous proposons d'y continuer
les études commencées par les commissions
officielles, et d'y ouvrir, avec le concours de
tous les correspondants cle bonne volonté,
une Enquête permanente sur les causes de
l'obstruction actuelle, et sur les mesures
propres à les faire disparaître. Nous en
profiterons aussi pour compléter les courtes
notices qui accompagnent nos planches, et
pour rétablir entre elles un lien jugé indis-
pensable.
Quant à la partie graphique, nous rempla-
cerons autant que possible les dessins gravés
(qui ne sont que des interprétations) par des
reproductions directes, authentiques, photo-
graphiques; notre choix, pour cette 25e année,
s'est porté de préférence sur les œuvres de
I'Epoque de Louis XIV. Nous prouverons, —
à un moment où l'attention se porte avec
trop de complaisance sur les institutions de
l'étranger, —■ que la fécondité merveilleuse
des artistes du « Grand siècle » est due aux
célèbres Institutions de Colbert, qui, alors
que nos industries périclitaient, ont en
réalité fondé la Suprématie du Goût français.
Cette suprématie, nous la maintiendrons
facilement, si nous savons adapter des
institutions nationales qui ont fait leurs
preuves, aux progrès de la science et aux
nécessités de notre époque.
LA RÉDACTION.
bulletins de l'art pour tous — n° 1. Al
£lVCYCLOP£DI£ BE L ART /A/EUSTHIEL ET DECORA TIF
paraissant les 15 et 30 cka-auc mois
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Z)ire clb ur-Fon date ui^
raine des Imprimeries réunie
An.cie.nn&.Mai.SO'a .Alorel
\x _m -3ut-^m->3nt ^it^^ulx^^icak f^n PARIS
/•Ç.R-Bon.a.ps.Y-te., \y
25e Année ^ ^ Janvier 1886
AUX ABONNÉS ANCIENS ET NOUVEAUX
ORSQLJE, il y a vingt-cinq ans, je construisais de mes mains celle Maison, dont j'avais
rassemblé long-temps à l'avance tous les matériaux, j'étais loin de prévoir que des circonstances
opposées à ma bonne volonté me forceraient de quitter une demeure où je pensais exercer
librement mon activité dans un sens profitable à l'intérêt général.
La force des choses me ramène aujourd'hui à mes premières affections ; mais la situation
générale a changé. Une Ere nouvelle, industrielle, a été largement ouverte; et la Société
contemporaine, que troublent profondément des contradictions sans nombre, s'agite hâtivement,
sans réussir à déterminer l'orientation de son effort.
a la solution de ces graves questions je ne puis apporter ici que l'appoint de ma bonne volonté, qui n'a jamais
faibli; et peut-être aussi celui de quelques éludes inédiles sur les grands problèmes du Travail, de l'Education profes-
sionnelle, du Développement du goût public, qui sont aujourd'hui à l'ordre du jour. Cet examen, je me suis résolu
à l'entreprendre, ayant la confiance qu'il pourrait du moins apporter quelque lumière, cl conséquemmenl quelques
éléments de bonne entente et de conciliation au milieu des difficultés actuelles.
E. REIBER.
La Transformation
T>E L'qAT^J TOU\ TOUS
et son nouveau Programme
—G—
Il est de règle qu'une publication perma-
nente se maintienne constamment au niveau
de l'esprit de son époque ; et c'est bien le
moins que Y Art pour Tous cherche, après
un quart de siècle d'existence, à se con-
former aux changements profonds qui se
sont produits dans les mœurs et les idées.
d'hui la mise en œuvre de moyens plus éner-
giques, concertés de façon à produire une
amélioration plus rapide de l'instruction
professionnelle et du Goût public.
Là est la véritable question du jour; et
comme les Enquêtes sur la situation des
Ouvriers et des Industries d'art n'ont servi
qu'à mettre en lumière de regrettables con-
tradictions sans apporter aucune solution
appréciable, nous avons pensé que Y Art
pour Tous, en vertu de son nom même, qui
constitue une obligation envers le public,
devait, dans les circonstances présentes,
Les récentes découvertes de la Science, rechercher soigneusement les éléments de
apportant des facilités innombrables à la
production industrielle, ont créé des besoins
nouveaux. Pourtant, les luttes de la concur-
rence intérieure et internationale qui se
sont ensuivies, n'ont pas détourné le public
de sa préférence pour les produits que
recommandent l'élégance et le bon goût.
Le volumineux Recueil de Y Art pour Tous
a été, sous ce rapport, consulté avec fruit;
mais des nécessités très apparentes, et
d'ordre supérieur, commandent aujour-
concilialion, et activer, par l'apport de do-
cuments probants, l'entente désirée.
C'est à cette préoccupation que répond
l'innovation apportée par nos Bulletins
mensuels. Nous nous proposons d'y continuer
les études commencées par les commissions
officielles, et d'y ouvrir, avec le concours de
tous les correspondants cle bonne volonté,
une Enquête permanente sur les causes de
l'obstruction actuelle, et sur les mesures
propres à les faire disparaître. Nous en
profiterons aussi pour compléter les courtes
notices qui accompagnent nos planches, et
pour rétablir entre elles un lien jugé indis-
pensable.
Quant à la partie graphique, nous rempla-
cerons autant que possible les dessins gravés
(qui ne sont que des interprétations) par des
reproductions directes, authentiques, photo-
graphiques; notre choix, pour cette 25e année,
s'est porté de préférence sur les œuvres de
I'Epoque de Louis XIV. Nous prouverons, —
à un moment où l'attention se porte avec
trop de complaisance sur les institutions de
l'étranger, —■ que la fécondité merveilleuse
des artistes du « Grand siècle » est due aux
célèbres Institutions de Colbert, qui, alors
que nos industries périclitaient, ont en
réalité fondé la Suprématie du Goût français.
Cette suprématie, nous la maintiendrons
facilement, si nous savons adapter des
institutions nationales qui ont fait leurs
preuves, aux progrès de la science et aux
nécessités de notre époque.
LA RÉDACTION.
bulletins de l'art pour tous — n° 1. Al