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2e Année. — N° 21.

Septembre 1875.

L'ÉGYPTOLOGIE

JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS

prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.
( A Chalon-sur-Saône, chez Mes DEJUSSIEU, Imprimeur;

OIS S ABOHE t l

( A Paris, chez MAISONNEUVE & Cie, Éditeurs, 15, quai Voltaire.

Analyse de la vingt-quatrième Maxime. {Suite.)

Nous avons donc bien clairement le sens : tu tombes en partage avec ton frère. Cette locution
a son analogue dans le français : Cette propriété tombe dans ton lot. Le sens précis est : 77 faut que
lu arrives à partager avec ton frère.

Dans l'expression ( vient ensuite et qui signifie et le lien, et ton, l'objet possédé

n'est pas nommé. Cette tournure elliptique est bien connue. En pareil cas il faut chercher dans le
texte antécédent le mot ôlidô. Ici il s'agit évidemment du groupe iu^ , pris dans son acception de
part, portion. D'après nos remarques précédentes , peut signifier à toi, avec toi. L'expres-

sion égyptienne est donc absolument semblable à la tournure française ta part à loi. Le texte
nous donne l'indication de cette part dans le groupe % , oyxa , qui signifie magasin,

lieu de dépôt, entrepôt. On y rassemblait toutes sortes de marchandises : des grains, des bois, des
chevaux, quelquefois des objets précieux. L'oyxa n'est pas la maison d'habitation, mais seulement
une dépendance de celte maison ; c'est aussi la grange et l'écurie d'une ferme.

Le moraliste nous fait donc entendre qu'il ne faut pas faire trop de fonds sur la possession de la
maison paternelle que la chance des partages peut faire tomber dans d'autres mains.

Sous le bénéfice de ces restrictions et de ces explications, nous traduirons ainsi la vingt-quatrième
maxime :

« Construis pour toi une maison; tu réussiras à supprimer les haines d'une résidence en commun.
» jVe dis pas : il y a une maison qui vient de mon père et de ma mère dont les noms sont dans la
« demeure funéraire, (car) tu lombes en partage avec ton frère, et ta part, à toi, ce sont les
« dépendances. »

M. de Rougé a traduit :

« Tu as bâti une maison , tu reconnaîtras que tu t'es attiré la haine du (voisin) ?

« Ne dis pas j'ai une maison. Elle provient du père de ta mère qui sont (sic) dans la demeure
« éternelle , en sorte que tu as partagé leur héritage avec ton frère. ( J'ai fait de ton dieu le protec-
« teur de ta maison. )

M. Brugsch a lié la première phrase à la fin de la maxime précédente ; il lit ensuite :

« Ne parle pas ainsi : La propriété provient du père de la mère sur le fonds de celui-ci ou de
celle-là ; car la cause de ta chute (gît dans le débat), à propos du partage avec ton frère. Contente-
toi de la cabane que Dieu t'a donnée, parce quelle est à toi. » Les mots soulignés appartiennent au
texte que je considère comme dépendant de la vingt-cinquième maxime.

Ces interprétations contradictoires montrent la difficulté de notre texte. La mienne est dans tous
les cas la plus simple. Mais je crois inutile de chercher des analogies à propos d'un précepte aussi
incertain. Faisons seulement remarquer que nous trouvons dans ce texte un nouvel indice d'un fait
 
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