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BULLETINS OFFICIELS DU MlNLSIÈEtE DE LA GUERRE

l'aria. B novembre Mi, il h. du ■oir.

Rien de nouveau quant aux opérations au nord de la Lys.

Une violente ollensive ennemie a eu Heu au nord d'Arras. où
quelques re tranche mon La ont été perdus, puis repris.

En Argoune. dans la région de Saint-Hubert, toutes les attaques
ennemies, ont été repoussées.

Sur le reste du front, il n'y mm rien de nouveau.

l'aris, 6 puvembie l'JU, 3 heurW

Hier, aucun changement notable sur tout le front. Entre Dixmude
et la Lys, la situation est restée la même.

Les Allemands ont fortement bombardé le nord d'Arras et cette
ville elle-même, mais sans résultat.

Les Allemands continuent leurs efforts eu Belgique et en France
et semblent modifier la composition de leurs forces en renforçant
leurs corps de réserve par des troupes de l'armée active, afin d'en-
treprendre une nouvelle offensive ou. tout au moins, afin de réparer
les pertes qu'ils ont essuyées.

Entre la Somme et l'Oise nous avons fortifié le terrain que nous
avons gagné en prenant Andrechy à l'ouest de Itoye.

Notre artillerie a détruit une colonne de munitions allemande
dans la région de Nampont, au nord-est de la foret de l'Aigle.

Près de lîerry-au-Uac, nous avons repris le village de Sapigneul.

On s'est battu dans l'Argonue et dans la Woevre avec acharne-
ment, mais sans résultats.

Au nord-est et à l'ouest de la grande couronne de Nancy, près
Baccarat et Blamont. nos avant-postes ont été attaqués par des
détachements ennemis de différentes armes, opérations qui ont été
inutiles.

l'aris, le 8 novembre l'JU. Il heures.

Au nord, l'ennemi semble avoir concentré ses forces dans les
environs d'Ypres, mais sans succès. Nous nous maintenons partout.

Sur l'AisDe. au nord-est de Soissons, nous avons atteint le pla-
teau de Yvegny que nous n'avions pas encore occupé.

Outre cela, il n'y a rien à signaler.

Paris, lu M novembre IM4, 3 heures après midi.
Les Allemands ont pris l'offensive contre Dixmude et sur la
ligne d'Ypres, surtout au sud de cette ville. Leurs attaques se bri-
sèrent partout.

Sur toute la ligne, entre Dimincie et ,1a Lys, nous avons lente-
ment fait des progrès. Le brouillard empêchait les opérations,
lurtout entre la Lys et l'Oise,

L'avance ennemie sur l'Aisne, annoncée hier, est arrêtée par nous.

En Alsace, de nouvelles attaques des Allemands contre le détroit
de Sainte-Marie-aux-Mines, ont fini par une défaite de l'ennemi.

Il n'y a rien à signaler des autres points du théâtre de la guerre.

Pari*, 10 novembre soir.
Dans le Nord, le combat se continue d une manière acharnée.
Des autres parties du front rien a signaler.

Paris, 11 novembre, H heures soir.
L'ennemi continue toute la journée son attaque" d'hier, sans
obtenir de nouveaux résultats.

11 dirigea une contre-attaque contre Lombartzyde qui fut repous-
sée et essaya énergiquement d'obtenir la rive gauche de l'Yser
partant de Dixmude.

Sur toutes les autres parties du front il n'y a rien de nouveau à
signaler.

Le Président Roosevelt et l'Allemagne.

Des déclarations de M. Hoosevelt ont été publiées en Europe
par le bureau Reuter, et desquelles il ressort que le Président
Roosevelt n'est nullement d'accord avec la presse antigennanique
de son pays, puisant ses renseignements eu Angleterre. Dans les
articles publiés, il dit textuellement : ■ Il est entièrement absurde,
et plus que sot, de dépeindre l'Empereur d'Allemagne comme auteur
sanguinaire de la guerre. Je suis convaincu que l'histoire apportera
la preuve que l'Empereur a agi en parfaite harmonie avec les senti-
ments du peuple Allemand, et qu'il était rempli du désir de faire
tout dans l'intérêt du bien-être de son peuple.

Chacun de ses fils est allé à la guerre non pas pour se faire
valoir, niais en réalité pour partager tous les dangers et les diffi-
cultés de la guerre avec les soldats qu'ils conduisent.

Deux de ses fils se sont mariés au commencement de la mobili-
sation, et aussitôt après l'acte officiel, ils sesontrendus sur le front.
Les officiers et les hommes ont agi de la même manière dans des
milliers de cas.

Une nation qui fait preuve, dans de semblables dangers nationaux

d'un tel patriotisme, mérite assurément d'être appelée - une grande-
nation ».

Des plus élevés, aux plus bas, toas les hommes et toutes les fem-
mes ont montré leur amour pour la patrie et leur désintéressement.

Le peuple allemand est intimement convaincu, qu'eu premier
lieu, il se bat pour la civilisation contre l'influence de la barbarie
qui le menace d'une manière épouvantable.

Le peuple allemand va au combat avec la conviction de sa
nécessité absolue. Nécessité, non-seulement pour le bien-être de
l'Allemagne, mais aussi pour son existence uatioiiale. Us sont éga-
lement convaincus que les peuples de l'Ouest ont trahi la cause de
la civilisation européenne.

L'anéantissement de l'Allemagne, qui aurait comme conséquence
sa débâcle politique, serait une catastrophe pour l'humanité.

Tout grand cœur et tout esprit droit, doivent désirer lexisteuce
de l'Allemagne calme, unie et puissante, trop puissante pour crain-
dre des attaques et trop juste pour être une source de crainte puur
ses sujets.

Prisonniers

Au cours des 3 mois qui ont suivi la déclaration de la guerre
actuelle, des milliers et des milliers de prisonniers ont été faits
dans chaque camp.

Prisonniers ! voilà un mot qui sonne bien mal aux oreilles de
ceux qui l'entendent prononcer si souvent.

En effet, ce terme évoque immédiatement, à l'esprit, les sombres,
cachots et les couloirs obscurs des prisons, et ceux qui sont |teu au,
courant des usages et lois de la guerre, s'imaginent couramment
qu'un soldat fait prisonnier subit les mêmes traitements que les
chevaliers du rossiguol. ou les caissiers en fuite, qui ont a purger
des condamnations de droit commun,

C'est là une profonde erreur.

Erreur également, l'opinion qu'ont beaucoup de personnes, qui
croient que les soldats capturés aux cours d'engagements guerriers
sont maltraités par leurs ennemis vainqueurs.

D'ailleurs, contrairement aux idées répandues dans le grand
public, le sort des prisonniers de guerre ne dépend pas exclusi-
vement de la fantaisie de l'ennemi, aux mains duquel il est tombé.

D'après les lois de la guerre, élaborées et acceptées par les
délégués de toute les puissances civilisées, les prisonniers de
guerre doivent être traités avec humanité et soignés comme les
hommes des troupes en campagne.

D'ailleurs, de toutes les sources d'informations reçues par les
parents et amis des militaires en captivité, il résulte que partout,
en Krance, comme eu Allemagne, tous les soldats, que le sort des
batailles a privés momentanément de leur liberté, sont unanimes à
faire savoir à leurs proches qu'ils sont très bien traités.

Et cela se comprend parfaitement, car les gardiens des captifs-
ont tous, ou presque tous, des parents, ou amis, qui participent à la
guerre et tous se disent que, eux aussi, pourraient être faits
prisonniers et que. dans leur intérêt, il vaut mieux donner un
exemple d'humanité et de confraternité, afin que cet exemple soit
suivi dans les autres pays.

C'est pourquoi nous pouvons rassurer ceux de nos lecteurs qui
ont des leurs prisonniers en Allemagne. Us peuvent être certains
que celui, ou ceux à qui ils s'intéressent, ne manquent de rien et
sont très bien soignés.

Evidemment la souffrance morale d'être éloignés de leur pays,
ne peut pas être supprimée, mais quant aux soins physiques, rien
ne manque à ces soldats.

L'état dans l'Est.

Pour faire face aux nouvelles fantastiques sur les opérations
dans l'Est, et pour répoudre aux désirs de la plupart de nos lecteurs
qui ne semblent nullement être au courant du développement des
opérations sur le théâtre de la guerre de l'Est, nous relevons les
faits comme ils sont :

i Pour reprendre les choses dans l'ordre chronologique, nous
rappellerons que les hostilités entre la Russie, l'Autriche et l'Alle-
magne ont commencé par une attaque violente contre la Prusse
orientale par les Russes, que nous vîmes, en peu de jours, envahir
largement cette province de l'Empire allemand. Après ces combats,
officiellement annoncés par la Russie, comme des victoires déci-
sives, notamment à Gunihinneu, les troupes allemandes se replièrent
et laissèrent s'avancer presque sans résistance les armées du Tzar,
commandées par le général Rennenkampf, qui investit les villes de
Tilsit et Allensteiu. Devant cette invasion, l'exode de la popu-
lation allemande vers le centre de l'Empire fut général et des
documents et gravures, venus de Berlin, nous démontrèrent à
l'époque que de grands efforts Turent nécessaires pour organiser le
ravitaillement des réfugiés.

■ Tout naturellement, surtout lorsqu'on apprenait, en même
temps, .pie la pression des forces russes contre l'armée autrichienne
s'exen ail de plus en plus vigoureusement — nous y viendrons plus
loin — du côté de Lublin, au sud-ouest de la Pologne russe, on en
 
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