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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0222
CHAPITRE V.
LES HABITANTS.
ori-ines Comment s'était formé le peuple qui se pressait sur l'agora
arcadienncs. de Mantinée autour du tombeau d'Arcas et du Foyer Commun ?
Dans ce bassin clos de la Mantinique, étant donné sa position
et son entourage, quels apports ethnographiques sont venus
se déposer, et quels éléments distinguaient sa population des
autres clans de l'Arcadie?
Lautochthonie. La théorie des origines arcadiennes se posait chez les anciens
avec une extrême simplicité : « Les Arcadiens, écrit Pausanias,
ont occupé dès l'origine et occupent encore aujourd'hui le
même pays. » (1). La plupart des peuples grecs affirmaient leur
autochlhonie, mais, sur ce chapitre, aucun n'égalait en convic-
tion les Arcadiens. Ceux-ci avaient réussi à accréditer comme
un dogme leurs titres au droit d'aînesse : quand il s'agit
d'eux, les historiens ne manquent pas d'employer les épithètes
d'aÙTO^Ôoveç, d'àsyaiûTa-roi, de -aXatoTaroi (2) ; dès le VII0 siècle, les
poètes célébraient l'Arcadie comme le berceau de l'humanité,
comme la patrie de l'ancêtre commun Pélasgos, « issu de la terre
noire parmi les forêts chevelues (3) ». L'Arcadie était réputée
comme une province essentiellement pélasgique.
(1) V, i, i. — Cf. Hérod. VIII. 73.
(2) Xénoph. Hellén. VII, 1,23. — Démostli. De falsa légat, p. 424. — Strab.
VIII, 8, 1, p. 388. — Joseph. C. Apion. I. — Pausan. VIII, b, 1. — Cicéron. De.
rep. III, p. 95. — Cf. fa dédicace consacrée à Delphes vers 369, par les Arca-
diens : aÙToyOojv ispaç ),ab; à[7t' 'Apxaoîaç]. — V. Ponitow. Ath. Mith. XIV,
(1889), p. 17 et Hom'olle. Bull, de Corr. hellén. XXI (1897), p. 227 et suiv.
(3) Asios ap. Pausan. VIII, 1, 4. — Apollod. 11, 1, 1 — 111, 8, 1. Servius ad
jEneid. Il, 83. — Cf. Hésiod. ap. Strab. V, 2, 4, et Bergk. Poet. lyr. grœc. III
adesp. 84.
LES HABITANTS.
ori-ines Comment s'était formé le peuple qui se pressait sur l'agora
arcadienncs. de Mantinée autour du tombeau d'Arcas et du Foyer Commun ?
Dans ce bassin clos de la Mantinique, étant donné sa position
et son entourage, quels apports ethnographiques sont venus
se déposer, et quels éléments distinguaient sa population des
autres clans de l'Arcadie?
Lautochthonie. La théorie des origines arcadiennes se posait chez les anciens
avec une extrême simplicité : « Les Arcadiens, écrit Pausanias,
ont occupé dès l'origine et occupent encore aujourd'hui le
même pays. » (1). La plupart des peuples grecs affirmaient leur
autochlhonie, mais, sur ce chapitre, aucun n'égalait en convic-
tion les Arcadiens. Ceux-ci avaient réussi à accréditer comme
un dogme leurs titres au droit d'aînesse : quand il s'agit
d'eux, les historiens ne manquent pas d'employer les épithètes
d'aÙTO^Ôoveç, d'àsyaiûTa-roi, de -aXatoTaroi (2) ; dès le VII0 siècle, les
poètes célébraient l'Arcadie comme le berceau de l'humanité,
comme la patrie de l'ancêtre commun Pélasgos, « issu de la terre
noire parmi les forêts chevelues (3) ». L'Arcadie était réputée
comme une province essentiellement pélasgique.
(1) V, i, i. — Cf. Hérod. VIII. 73.
(2) Xénoph. Hellén. VII, 1,23. — Démostli. De falsa légat, p. 424. — Strab.
VIII, 8, 1, p. 388. — Joseph. C. Apion. I. — Pausan. VIII, b, 1. — Cicéron. De.
rep. III, p. 95. — Cf. fa dédicace consacrée à Delphes vers 369, par les Arca-
diens : aÙToyOojv ispaç ),ab; à[7t' 'Apxaoîaç]. — V. Ponitow. Ath. Mith. XIV,
(1889), p. 17 et Hom'olle. Bull, de Corr. hellén. XXI (1897), p. 227 et suiv.
(3) Asios ap. Pausan. VIII, 1, 4. — Apollod. 11, 1, 1 — 111, 8, 1. Servius ad
jEneid. Il, 83. — Cf. Hésiod. ap. Strab. V, 2, 4, et Bergk. Poet. lyr. grœc. III
adesp. 84.