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Hulot, Jean [Ill.]; Fougères, Gustave [Ill.]
Sélinonte: la ville, l'acropole et les temples ; [Colonie dorienne en Sicile] — Paris, 1910

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https://doi.org/10.11588/diglit.6832#0079
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TERRES-CUITES VOTIVES DE MÉGARA H Y B LA IA

(D'après Cavallari, Bullettino di antichità in Sicilia, 1873, n° VI, pl.

I, II, III).

CHAPITRE II

LES MÉTROPOLES DE SÉLINONTE. — SA FONDATION. — SON NOM

Date de la fondation de Sélinonte. — La naissance de Sélinonte nous est
racontée par un texte unique et fondamental, celui de Thucydide1. Le voici
tout entier :

« C'est encore vers la même époques que Lamis partit de Mégare pour la Sicile à la tête
d'une colonie. Il fonda sue les bords du fleuve Pantakyas un endroit appelé Trôtilon; puis, il
l'abandonna pour aller à Léontinoi cohabiter avec les Chalcidiens, mais ce fut pour peu de temps.
Expulsé par eux, il fonda Thapsos et mourut. Alors, ses compagnons durent évacuer Thapsos.
Grâce au roi Sikèle Hyblon, qui leur en concéda le territoire et les y conduisit, ils fondèrent
Mégara dite Hyblaia. Au bout de deux cent quarante-cinq ans, Gélon, tyran de Syracuse, leur fit
évacuer cette ville et son territoire. Mais auparavant, cent ans après la fondation, ils avaient
envoyé Pammilos fonder Sélinonte; ce personnage était venu de Mégare, leur métropole, pour
concourir à cette fondation. »

La chronologie de cet événement donne lieu à discussion3. Les dates suivantes
ressortent de Thucydide4 : la destruction de Mégara Hyblaia par Gélon5 eut
lieu entre 485, date du début de sa tyrannie à Syracuse6, et 481, date de sa

i- VI, 4, 1, 2.

2. Celle de la fondation de Léontinoi et de Catane en 73 s.

3. Holm. Geschichte Siciliens, I, p. 385, 394.— Busolt. Grieck. Geschichte, I, p. 385, note 2; 416, note 3.

4- Dans son histoire résumée de la colonisation de la Sicile, Thucydide a dû suivre les données d'un historien
sicilien, Antiochos de Syracuse, contemporain d'Hérodote, dont Diodore (XII, 71) vante l'exactitude et la diligence
On rel ève dans ce chapitre de Thucydide quelques particularités de style qui n'appartiennent pas à sa langue ordinaire.
Comme on les retrouve dans les fragments d'Antiochos (Mùl.'er. Fragmenta historicorum grœcorum, L p- 180), il en
resuite une forte présomption en faveur de l'emprunt.

v Voy. ci-dessous, p. 74.

6. Busolt. Griechische Geschichte, II, p. 780.
 
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