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Gailhabaud, Jules [Hrsg.]
L'architecture du Vme au XVIIme siècle et les arts qui en dépendent: la sculpture, la peinture murale, la peinture sur verre, la mosaïque, la ferronnerie, etc. (Band 2) — 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.3510#0005
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TYMPAN SCULPTE ET PEINT

D'UNE PORTE DE LA CATHÉDRALE, A REIMS

Durant les premiers siècles du christianisme, la décoration extérieure des basiliques, et celle,
en particulier, de leur façade différaient complètement du mode que l'on choisit pour les
églises depuis le XL siècle. La construction d'un atrium, érigé en avant, masquait la région
inférieure; aussi, réserva-t-on le décor pour le haut de l'édifice. C'était là qu'on plaçait de
brillantes mosaïques, ces peintures presque inaltérables dont on retrouve, à tant de siècles de
leur établissement, quelques exemples à Rome et ailleurs. Les Crées de l'Empire d'Orient
firent un assez large emploi de ce système, puisqu'on sait qu'ils excellèrent dans cette
espèce de travail ; mais, plus tard, ils semblent y avoir ajouté le concours de la peinture
à fresque. La dispersion des artistes à l'époque des Iconoclastes, les relations qui s'établi-
rent entre Constantinople, l'Italie, la Sicile, la Grèce, la France, etc., durant les périodes
mérovingienne et carolingienne, devinrent bientôt tout autant de causes qui propagèrent
un genre de décor si convenable à l'embellissement du temple saint. Cette adoption, en s'in-
filtrant dans les idées occidentales, se développa donc en raison même de l'extension que
prenait l'architecture, et, tout particulièrement, cette partie de l'église qu'on désigne sous le
nom de façade. Dans certains lieux même, en Italie par exemple, l'application de la mosaïque
à l'extérieur continua longtemps; car on peut citer, à l'heure présente, des églises qui ont
conservé, malgré l'action du temps et des hommes, telles parties antérieures plus ou moins
couvertes de ce mode d'ornement.

Dans la suite, lorsque l'atrium fut supprimé, on descendit la décoration et on la plaça à la
partie inférieure. Mais ce changement en produisit un autre : on substitua la sculpture à la
mosaïque, dont on remplaça les nuances par la coloration des figures et des ornements sculptés;
— d'où, ces portails et ces tympans ornés de reliefs peints et dorés que l'on voit encore, mais
dans un état malheureusement plus ou moins avancé de dégradation.

C'est précisément à l'un de ces portails que se trouve notre fragment de polychromie. Il
remonte à la partie la plus ancienne de la cathédrale de Reims, et il sert d'ornement à l'une
des portes de son transsept (1). On ne peut se dissimuler toute l'importance de cette œuvre,

(1 ) Voyez cette porte dans notre planche représentant Y Élévation de la façade du croisillon septentrional

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