LE DAVID DE BRONZE DU CHATEAU DE BURY
SCULPTÉ PAR MICHEL-ANGE
(Planche 9.)
Les chefs-d’œuvre de l’art qui ont fait pendant quelque temps l’admiration
d’un peuple ne disparaissent jamais complètement. Il est permis d’en évoquer
le souvenir à l’aide de documents historiques et souvent d’en recomposer
l’image en étudiant l’influence pittoresque que ces mêmes chefs-d’œuvre ont
exercée autour d’eux. C’est ainsi que tant d’ouvrages des sculpteurs grecs de la
grande époque, quoique perdus pour toujours, revivent non seulement dans
le texte des écrivains de l’antiquité mais encore dans les copies ou les imita-
tions qu’ils ont inspirées. Le même fait s’est reproduit pendant les temps
modernes.
Tout le monde connaît la célèbre statue de David, longtemps exposée à
Florence sur la place de la Seigneurie, conservée aujourd’hui à l’Académie des
Beaux-Arts de cette ville et qui, commencée par Agostino di Duccio, fut
terminée par Michel-Ange. Grâce à Dieu, on possède encore l’original. Mais, le
David de marbre eût-il disparu , nous n’en connaîtrions pas moins bien, dans
tous ses détails, la composition originale. De nombreuses copies et imitations
seraient là pour nous renseigner. Un des plus importants documents à signaler
serait la charmante réduction en bronze du chef-d’œuvre florentin achetée en
1864 à la vente de M. Piot1 par M. Thiers et conservée aujourd’hui au Musée du
Louvre.
1. Catalogue des objets d’art et antiquités, etc., avril 1864, p. 8 et 9, n° 19. Hauteur 0m 40.
SCULPTÉ PAR MICHEL-ANGE
(Planche 9.)
Les chefs-d’œuvre de l’art qui ont fait pendant quelque temps l’admiration
d’un peuple ne disparaissent jamais complètement. Il est permis d’en évoquer
le souvenir à l’aide de documents historiques et souvent d’en recomposer
l’image en étudiant l’influence pittoresque que ces mêmes chefs-d’œuvre ont
exercée autour d’eux. C’est ainsi que tant d’ouvrages des sculpteurs grecs de la
grande époque, quoique perdus pour toujours, revivent non seulement dans
le texte des écrivains de l’antiquité mais encore dans les copies ou les imita-
tions qu’ils ont inspirées. Le même fait s’est reproduit pendant les temps
modernes.
Tout le monde connaît la célèbre statue de David, longtemps exposée à
Florence sur la place de la Seigneurie, conservée aujourd’hui à l’Académie des
Beaux-Arts de cette ville et qui, commencée par Agostino di Duccio, fut
terminée par Michel-Ange. Grâce à Dieu, on possède encore l’original. Mais, le
David de marbre eût-il disparu , nous n’en connaîtrions pas moins bien, dans
tous ses détails, la composition originale. De nombreuses copies et imitations
seraient là pour nous renseigner. Un des plus importants documents à signaler
serait la charmante réduction en bronze du chef-d’œuvre florentin achetée en
1864 à la vente de M. Piot1 par M. Thiers et conservée aujourd’hui au Musée du
Louvre.
1. Catalogue des objets d’art et antiquités, etc., avril 1864, p. 8 et 9, n° 19. Hauteur 0m 40.