LES MUSÉES DE MADRID
L’ACADÉMIE DE SAN FERNANDO
(deuxième article1.)
e caractère commun à Zurbaran, à Alonso
Cano et à tant d’autres maîtres espa-
gnols, de la recherche de l’expression
du surnaturel et d’une exécution stric-
tement, étroitement naturaliste, atteint
son plus haut degré de perfection, ainsi
qu’on l’a déjà constaté au Musée du
Prado dans les oeuvres de Bartolomé
Murillo. Dans cet ordre de production,
sa maîtrise, en effet, est extrême. Certes,
au Prado, Murillo se trouve singulière-
ment diminué par le voisinage de Velâzquez ; que pourrait-on opposer
'lans son oeuvre aux Ménines, aux Fileuses, au Portrait équestre du
comte-duc d'Olivarès et au tableau des Lances? Mais à l’Académie, où
son grand compatriote ne figure pas, il trône en souverain.
A l’Académie, comme au Louvre dans la Cuisine des anges, on peut
étudier quels tâtonnements marquèrent les débuts de Murillo dans
1 art. Revenu à Séville en 1645, après avoir, sur les conseils de
Velâzquez, copié dans les demeures royales, à Madrid, au Pardo, à
lEscurial, les plus beaux ouvrages de Ribera, de Rubens, de van
Dyck et de son glorieux maître et protecteur, il avait tout de suite
été chargé par les franciscains d’orner de onze grandes compositions
L petit cloître de leur couvent. C’est de cet ensemble, dispersé
L Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XIII, p. 476.
L’ACADÉMIE DE SAN FERNANDO
(deuxième article1.)
e caractère commun à Zurbaran, à Alonso
Cano et à tant d’autres maîtres espa-
gnols, de la recherche de l’expression
du surnaturel et d’une exécution stric-
tement, étroitement naturaliste, atteint
son plus haut degré de perfection, ainsi
qu’on l’a déjà constaté au Musée du
Prado dans les oeuvres de Bartolomé
Murillo. Dans cet ordre de production,
sa maîtrise, en effet, est extrême. Certes,
au Prado, Murillo se trouve singulière-
ment diminué par le voisinage de Velâzquez ; que pourrait-on opposer
'lans son oeuvre aux Ménines, aux Fileuses, au Portrait équestre du
comte-duc d'Olivarès et au tableau des Lances? Mais à l’Académie, où
son grand compatriote ne figure pas, il trône en souverain.
A l’Académie, comme au Louvre dans la Cuisine des anges, on peut
étudier quels tâtonnements marquèrent les débuts de Murillo dans
1 art. Revenu à Séville en 1645, après avoir, sur les conseils de
Velâzquez, copié dans les demeures royales, à Madrid, au Pardo, à
lEscurial, les plus beaux ouvrages de Ribera, de Rubens, de van
Dyck et de son glorieux maître et protecteur, il avait tout de suite
été chargé par les franciscains d’orner de onze grandes compositions
L petit cloître de leur couvent. C’est de cet ensemble, dispersé
L Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XIII, p. 476.