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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0080
LE GRBLOT
La reprise de Jean la Poste pourrait bien
fournir aux heureux et intelligents directeurs
de la Porte-St-Martin une cinqantaine de fruc-
tueuses représentations.
VAUDEVILLE
Terminons cette chronique en constatant à
la hâte le succès mérité que viennent de rem-
porter au Vaudeville avec les Dominos Roses
les auteurs du Procès Vauradieux, MM. Dela-
cour et Hennequin.
Leur nouvelle comédie est gaie, vive, spiri-
tuelle, bien conduite et admirablement jouée,
ce qui ne gâte rien.
C'est là une éclatante revanche de Poste
Restante et de VOncle aux espérances! Nous en
reparlerons.
Jules de la Vermue.
GRELOTS
11 y a des gens qui ont la vie dure tout de même ;
ainsi, l'autre semaine, j'ai vu toute une compagnie
de chasseurs passer l'arme à gauche; eh bien, ils
n'avaient pas l'air de s'en porter plus mal pour ça.
+
* Quel ennui de ne pas savoir écrire certains mots;
ainsi, un jeune calicot, faisant la cour à une jeune
fille charmante qu'il appelait la reine de son cœur, lui
écrit dernièrement, et débute ainsi :
« Marenne,
» Dont {'écaille, malgré leur douceur, ne sauraient
» approcher de la vôtre, etc. »
A l'heure présente, tout est rompu. On comprend ça.
+
Savez-vous la différence qu'il y a entre un prêtre
qui fait un sermon et des liancés qui célèbrent leur
union ?
Ce n'est pourtant pas difficile.
Le premier est en chaire et les autres sont en noce.
+
Quand on joue au piquet, il n'est pas toujours
agréable d'avoir un coup de sang.
+
On répète notamment que l'esprit court les rues,- si
c'est vrai, c'est dommage, parce qu'alors, il ne doit
guère y en avoir dans la Chambre.
+
11 a des pieds de toutes les façons, des petits, des
grands, des jolis des vilains, etc., mais générale-
ment, chose extraordinaire, ceux qu'on trouve les
plus laids, ce sont généralement les pieds-fcotfs.
TRIBOULET.
GRELOTS-FINANCE
La politique étrangère est rentrée en scène.
Aussi la Bourse recommence-t-elle à faire des
cascades. Dans une même journée, on voit les
cours des renies français varier de 50 à 75 cen-
times et môme d'un franc. Les bonnes valeurs
elles-mêmes sontparfois unpeutouchées.Onen
verra bien d'autres, si cela continue et si, au lieu
de raisonner sur desarlicles de journaux étran-
gers et des dépcchestélégraphiques conçuesen
termes ambigus, des faits bien positifs et bien
précis se produisent. En ce moment, le 5 0|0
qui avait presque touché 106, reste fort au-
dessus de 105, le 3 0|0 qui avait dépassé 67 a
éié refoulé jusqu'à 66, il est ensuite revenu à
66 45. 11 ne faudrait point trop s'étonner si les
cours de 105 et de 66 venaient à être discutés
et même perdus.
L'Italien a suivi comme à l'ordinaire Jes
fonds français dans leurs alternatives de hausse
et de baisse. De 71 50, il à fait 70 70 pour re-
venir au-dessus de 71. Des complications en
Orient toucheraient ce fonds autant que les
nôtres.
La silualion des fonds turcs va en s'empi-
rarit. Le 5 0|0 a reculé jusqu'à 12 50. Ou l'a
ensuite ramené à 13 10, ce qui est encore une
baisse de 2 1t. sur les cours de la semaine
dernière. Au train dont vont les choses, et
avec le recommencement des tueries en Her-
zégovine et en Bosnie, il est évident que, dans
trois mois d'ici, on ne pourra pas plus payer
les coupons de juillet que les coupons arriérés
d'avril. Dans ces conditions, il est inutile de
perdre son temps aux projets d'unification des
dettes intérieures et extérieures avec lesquels
d'ex-ambassadeurs et d'ex-chambellans réus-
sissent à se faire des renies.
Toujours aussi très-malades les finances
égyptiennes. Les divers fonds composant la
Dette publique dégringolent sans cesse. Les
emprunts de 1870 et 1873, sont à 80 et 70 fr
au-dessous des cours faits au commencement
du mois. Les coupons du 1er août et du 15 avril
seront payés, mais la dette flottante reste en
souffrance. Le vice-roi a promis à ses porteurs
des bons du trésor de leur présenter, le 20 cou-
rant, non pas de l'argent, mais une combi-
naison. Nous verrons si cela fera de la hausse,
La Banque de Paris, le Crédit lyonnais, la
Banque franco-égyptienne, la Société générale,
et surtout le Crédit foncier et le Crédit agri-
cole souffrent beaucoup de cet élat de choses.
Ces deux derniers établissements font une
perte de 80 fr. sur leurs cours d'il y a un
mois. 11 se dit toujours qu'aux assemblées
générales qui auront lieu vers la fin de la
semaine prochainelesactionnaires qui ne sont
pas contents du tour pris par les affaires de la
Société ne se gêneront pas pour le faire savoir.
*
* *
Le Crédit mobilier français a imaginé une
assez jolie combinaison. Il offre 6 fr. de rentes
aux porteurs d'obligations de la Compagnie
immobilière qui voudront échanger leurs
titres contre des certificats représentatifs^?
ces mêmes titres; en même temps il propose
au public de lui prendre, à raison de 1)0 fr.
par titres, les 95,000 obligations de la! Com-
pagnie immobilière à lui appartenant- Le pre-
mier résultat de la réussite de cette combi-
naison serait de mettre à sa disposition
10 millions, de lui imposer d'autre part une
charge de 1,200,000 à 1,300,000 fr. Il faut
que la liquidation soit bien avancée, et que le
Crédit mobilier en sache long à ce sujet, pour
qu'il se lance dans une opération aussi compli-
quée. Ce serait, ce nous semble, le cas, pour
les liquidateurs, de faire savoir quelque chose
aux intéressés, ou tout au moins de bâter la
tenue de l'assemblée générale.
* *
Les chemins français se tiennent bien, mais
toute tendance nouvelle à monter a disparu.
*
* *
Les chemins étrangers sont un peu faibles.
Les Autrichiens donneront seulement 32 50 de
dividende, soit 7 50 de moins qu'en 1875 et
1874, et 17 50 de moins qu'en 1873.
*
* »
Les chemins lombards et les chemins espa-
gnols sont loin de faire brillante figure.
*
Le Gaz parisien, les Voilures et les Omnibus
de Paris vont bien. Un peu de calme mènerait
bientôt le Gaz à 1,200, les Voilures à 500 i1
les Omnibus au-dessus de 900.
Les valeurs du canal de Suez se ressentent
un peu du délabrement des finances égyp-
tiennes et surtout du ralentissement du trafic.
Le ralentissement ne sera, dit-on, que mo-
mentané. Les actions sont un peu au-dessus
de 700 francs et les obligations aux envi-
rons de 60,0 fr. ^ ;
Abiel.
JARDIN* D'ACCLIMATATION. — Promenade tous
les jours. — Prix d'entrée : 50 centimes le dimanche;
1 franc dans la semaine. — Incessamment ouverture
des Concerts ïevjeudi et le dimanche.
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spectacle varié : opérettes, ballets, pantomimes, tra-
vaux de voltige, acrobates. —O. Métra et son orchestre.
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mercredis et vendredis; les autres jouis, bal.
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Par Louis Loire.
Le Ie' volume est intitulé : Anecdotes. Bons mots-
Contes, Facéties, Èpigrammes, recueillis par Lncis
Loire. — C'est une lecture amusante, où on trouve
l'esprit français — et quelquefois gaulois — sous srs
aspects les plus variés; il sert de sujet de distraction
dans les rénnions où l'on aime à rire, et les voya-
geurs prévoyants l'emportent pour oublier les ennuis
du trajet. — Ce volume est imprimé avec un soin
exquis par Motteroz.
Le second volume est intitulé : Anecdotes des
théâtres,— Comédiens, Comédiennes, Bons Mots des
Coulisses et du Parterre. — Indépendamment des
anecdotes particulières sur chacun do nos grands
artistes, on trouve ça et là les bons mots des cou-
lisses et du parterre, des èpigrammes finement ai-
guisées, de joyeux propos, des réparties spir.tuelles
et surtout de curieux détails sur les actrices. — (|ui
ont tenu une si large place dans la haute société du
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de la Porte-St-Martin une cinqantaine de fruc-
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VAUDEVILLE
Terminons cette chronique en constatant à
la hâte le succès mérité que viennent de rem-
porter au Vaudeville avec les Dominos Roses
les auteurs du Procès Vauradieux, MM. Dela-
cour et Hennequin.
Leur nouvelle comédie est gaie, vive, spiri-
tuelle, bien conduite et admirablement jouée,
ce qui ne gâte rien.
C'est là une éclatante revanche de Poste
Restante et de VOncle aux espérances! Nous en
reparlerons.
Jules de la Vermue.
GRELOTS
11 y a des gens qui ont la vie dure tout de même ;
ainsi, l'autre semaine, j'ai vu toute une compagnie
de chasseurs passer l'arme à gauche; eh bien, ils
n'avaient pas l'air de s'en porter plus mal pour ça.
+
* Quel ennui de ne pas savoir écrire certains mots;
ainsi, un jeune calicot, faisant la cour à une jeune
fille charmante qu'il appelait la reine de son cœur, lui
écrit dernièrement, et débute ainsi :
« Marenne,
» Dont {'écaille, malgré leur douceur, ne sauraient
» approcher de la vôtre, etc. »
A l'heure présente, tout est rompu. On comprend ça.
+
Savez-vous la différence qu'il y a entre un prêtre
qui fait un sermon et des liancés qui célèbrent leur
union ?
Ce n'est pourtant pas difficile.
Le premier est en chaire et les autres sont en noce.
+
Quand on joue au piquet, il n'est pas toujours
agréable d'avoir un coup de sang.
+
On répète notamment que l'esprit court les rues,- si
c'est vrai, c'est dommage, parce qu'alors, il ne doit
guère y en avoir dans la Chambre.
+
11 a des pieds de toutes les façons, des petits, des
grands, des jolis des vilains, etc., mais générale-
ment, chose extraordinaire, ceux qu'on trouve les
plus laids, ce sont généralement les pieds-fcotfs.
TRIBOULET.
GRELOTS-FINANCE
La politique étrangère est rentrée en scène.
Aussi la Bourse recommence-t-elle à faire des
cascades. Dans une même journée, on voit les
cours des renies français varier de 50 à 75 cen-
times et môme d'un franc. Les bonnes valeurs
elles-mêmes sontparfois unpeutouchées.Onen
verra bien d'autres, si cela continue et si, au lieu
de raisonner sur desarlicles de journaux étran-
gers et des dépcchestélégraphiques conçuesen
termes ambigus, des faits bien positifs et bien
précis se produisent. En ce moment, le 5 0|0
qui avait presque touché 106, reste fort au-
dessus de 105, le 3 0|0 qui avait dépassé 67 a
éié refoulé jusqu'à 66, il est ensuite revenu à
66 45. 11 ne faudrait point trop s'étonner si les
cours de 105 et de 66 venaient à être discutés
et même perdus.
L'Italien a suivi comme à l'ordinaire Jes
fonds français dans leurs alternatives de hausse
et de baisse. De 71 50, il à fait 70 70 pour re-
venir au-dessus de 71. Des complications en
Orient toucheraient ce fonds autant que les
nôtres.
La silualion des fonds turcs va en s'empi-
rarit. Le 5 0|0 a reculé jusqu'à 12 50. Ou l'a
ensuite ramené à 13 10, ce qui est encore une
baisse de 2 1t. sur les cours de la semaine
dernière. Au train dont vont les choses, et
avec le recommencement des tueries en Her-
zégovine et en Bosnie, il est évident que, dans
trois mois d'ici, on ne pourra pas plus payer
les coupons de juillet que les coupons arriérés
d'avril. Dans ces conditions, il est inutile de
perdre son temps aux projets d'unification des
dettes intérieures et extérieures avec lesquels
d'ex-ambassadeurs et d'ex-chambellans réus-
sissent à se faire des renies.
Toujours aussi très-malades les finances
égyptiennes. Les divers fonds composant la
Dette publique dégringolent sans cesse. Les
emprunts de 1870 et 1873, sont à 80 et 70 fr
au-dessous des cours faits au commencement
du mois. Les coupons du 1er août et du 15 avril
seront payés, mais la dette flottante reste en
souffrance. Le vice-roi a promis à ses porteurs
des bons du trésor de leur présenter, le 20 cou-
rant, non pas de l'argent, mais une combi-
naison. Nous verrons si cela fera de la hausse,
La Banque de Paris, le Crédit lyonnais, la
Banque franco-égyptienne, la Société générale,
et surtout le Crédit foncier et le Crédit agri-
cole souffrent beaucoup de cet élat de choses.
Ces deux derniers établissements font une
perte de 80 fr. sur leurs cours d'il y a un
mois. 11 se dit toujours qu'aux assemblées
générales qui auront lieu vers la fin de la
semaine prochainelesactionnaires qui ne sont
pas contents du tour pris par les affaires de la
Société ne se gêneront pas pour le faire savoir.
*
* *
Le Crédit mobilier français a imaginé une
assez jolie combinaison. Il offre 6 fr. de rentes
aux porteurs d'obligations de la Compagnie
immobilière qui voudront échanger leurs
titres contre des certificats représentatifs^?
ces mêmes titres; en même temps il propose
au public de lui prendre, à raison de 1)0 fr.
par titres, les 95,000 obligations de la! Com-
pagnie immobilière à lui appartenant- Le pre-
mier résultat de la réussite de cette combi-
naison serait de mettre à sa disposition
10 millions, de lui imposer d'autre part une
charge de 1,200,000 à 1,300,000 fr. Il faut
que la liquidation soit bien avancée, et que le
Crédit mobilier en sache long à ce sujet, pour
qu'il se lance dans une opération aussi compli-
quée. Ce serait, ce nous semble, le cas, pour
les liquidateurs, de faire savoir quelque chose
aux intéressés, ou tout au moins de bâter la
tenue de l'assemblée générale.
* *
Les chemins français se tiennent bien, mais
toute tendance nouvelle à monter a disparu.
*
* *
Les chemins étrangers sont un peu faibles.
Les Autrichiens donneront seulement 32 50 de
dividende, soit 7 50 de moins qu'en 1875 et
1874, et 17 50 de moins qu'en 1873.
*
* »
Les chemins lombards et les chemins espa-
gnols sont loin de faire brillante figure.
*
Le Gaz parisien, les Voilures et les Omnibus
de Paris vont bien. Un peu de calme mènerait
bientôt le Gaz à 1,200, les Voilures à 500 i1
les Omnibus au-dessus de 900.
Les valeurs du canal de Suez se ressentent
un peu du délabrement des finances égyp-
tiennes et surtout du ralentissement du trafic.
Le ralentissement ne sera, dit-on, que mo-
mentané. Les actions sont un peu au-dessus
de 700 francs et les obligations aux envi-
rons de 60,0 fr. ^ ;
Abiel.
JARDIN* D'ACCLIMATATION. — Promenade tous
les jours. — Prix d'entrée : 50 centimes le dimanche;
1 franc dans la semaine. — Incessamment ouverture
des Concerts ïevjeudi et le dimanche.
FOLIES-BERGÈRE. — Tous les soirs, à 8 11.,
spectacle varié : opérettes, ballets, pantomimes, tra-
vaux de voltige, acrobates. —O. Métra et son orchestre.
FRASCATI. — Arban et son orchestre. Concert les
mercredis et vendredis; les autres jouis, bal.
VALENTINO. — Concert les mordis et jeudis; les
autres jours, bal.
CIRQUE D'HIVER, boulev. des Fillesdu-Calvaire.
■— Exercices équestres à 8 heures.
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Le Ie' volume est intitulé : Anecdotes. Bons mots-
Contes, Facéties, Èpigrammes, recueillis par Lncis
Loire. — C'est une lecture amusante, où on trouve
l'esprit français — et quelquefois gaulois — sous srs
aspects les plus variés; il sert de sujet de distraction
dans les rénnions où l'on aime à rire, et les voya-
geurs prévoyants l'emportent pour oublier les ennuis
du trajet. — Ce volume est imprimé avec un soin
exquis par Motteroz.
Le second volume est intitulé : Anecdotes des
théâtres,— Comédiens, Comédiennes, Bons Mots des
Coulisses et du Parterre. — Indépendamment des
anecdotes particulières sur chacun do nos grands
artistes, on trouve ça et là les bons mots des cou-
lisses et du parterre, des èpigrammes finement ai-
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