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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0486
45fi LIVRE SEPTIÈME. — CHAP. 16.
CHAPITRE SEIZIÈME.
COURBES HORIZONTALES ET VERTICALES.
Ni mes compagnons ni moi n'avons remarqué dans les monuments
de la Sicile, bien que nous les ayons étudiés avec le soin le plus reli-
gieux, aucune de ces courbes horizontales et verticales qui ont été
relevées sur les monuments athéniens. A l'époque où nous avons
visité la Sicile, ces courbes n'avaient pas encore été constatées à
Athènes et il était à craindre qu'ayant malgré les recherches si con-
sciencieuses et si remarquables de Stuart et Revett échappé à leur
attention, il en fût de même pour nous par rapport aux monuments
siciliens. Le temple de la Concorde à Agrigente, qui a été complè-
tement achevé et qui après le Parthénon et le Théséion est le temple
grec le mieux conservé, était par ces deux circonstances le plus
propre à une vérification de ce genre. Elle fut faite sur notre demande
par notre excellent ami M. Raphaël Politi et avec le concours de
M. Cavallari, directeur du musée de Palerme. Ils ont trouvé que
le sol duptéroma, sur lequel posent les colonnes, forme sur le petit
côté, long de 17m,00, un plan incliné entre les deux extrémités de
32 millimètres et que sur le long côté, qui a 39m,467, la différence est
de 7 millimètres. La différence de 32 millimètres pour une longueur
de 17 mètres est déjà assez considérable, bien qu'elle soit loin d'ex-
céder les erreurs possibles de l'exécution, et il résultait des détails de
l'opération que la pente était régulièrement inclinée suivant un plan
droit et non plus suivant des courbes. Depuis ce travail, M. Guil-
laume, ancien pensionnaire architecte de l'Académie de France à
Rome, chargé avec M. Perrot d'une mission scientifique en Galatie
et en Rithynie, nous a encore confirmé dans l'exactitude des impres-
sions qui nous étaient restées des temples siciliens. La lettre qu'il
CHAPITRE SEIZIÈME.
COURBES HORIZONTALES ET VERTICALES.
Ni mes compagnons ni moi n'avons remarqué dans les monuments
de la Sicile, bien que nous les ayons étudiés avec le soin le plus reli-
gieux, aucune de ces courbes horizontales et verticales qui ont été
relevées sur les monuments athéniens. A l'époque où nous avons
visité la Sicile, ces courbes n'avaient pas encore été constatées à
Athènes et il était à craindre qu'ayant malgré les recherches si con-
sciencieuses et si remarquables de Stuart et Revett échappé à leur
attention, il en fût de même pour nous par rapport aux monuments
siciliens. Le temple de la Concorde à Agrigente, qui a été complè-
tement achevé et qui après le Parthénon et le Théséion est le temple
grec le mieux conservé, était par ces deux circonstances le plus
propre à une vérification de ce genre. Elle fut faite sur notre demande
par notre excellent ami M. Raphaël Politi et avec le concours de
M. Cavallari, directeur du musée de Palerme. Ils ont trouvé que
le sol duptéroma, sur lequel posent les colonnes, forme sur le petit
côté, long de 17m,00, un plan incliné entre les deux extrémités de
32 millimètres et que sur le long côté, qui a 39m,467, la différence est
de 7 millimètres. La différence de 32 millimètres pour une longueur
de 17 mètres est déjà assez considérable, bien qu'elle soit loin d'ex-
céder les erreurs possibles de l'exécution, et il résultait des détails de
l'opération que la pente était régulièrement inclinée suivant un plan
droit et non plus suivant des courbes. Depuis ce travail, M. Guil-
laume, ancien pensionnaire architecte de l'Académie de France à
Rome, chargé avec M. Perrot d'une mission scientifique en Galatie
et en Rithynie, nous a encore confirmé dans l'exactitude des impres-
sions qui nous étaient restées des temples siciliens. La lettre qu'il