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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0175
ORDRE DES HIPPOCRATÉACÉES.
Placé par Adanson dans sa famille des Cistes, le genre Hippocratea
en fut retire par A.-L. de Jùssieu , pour être rangé d'abord, dans le
Gênera plaritarum, à la suite des Érables comme'genv.s hinc Aceribus,
indè Malpighiis affine, et pour devenir ensuite {Ann. Mus., KVHïj A83),
le type d'un ordre distinct, qui, depuis lors, a été adopté par tous les
botanistes.
Une seule plante de ce groupe, le Salaria viridiflora, fleurit dans les
serres du Muséum , et elle a fleuri en assez grande abondance cette
année pour me fournir les nombreux échantillons que mes recherches
exigent. C'est donc l'organogénic florale du Salaria viridiflora plutôt que
celle des Hippocraléaeées que je vais donner, .le ferai seulement remar-
quer, d'une part, que les fleurs de toutes les Hippocratéacées étant con-
struites sur le même plan , il est plus que probable qu'elles ont le même
mode de développement, et d'autre part, que, pour expliquer le fruit si
singulier des Hippocratea. j'ai pu avoir recours aux herbiers dans lesquels
les fleurs sont trop desséchées pour qu'on puisse reconnaître sûrement le
mode d'apparition des divers organes, sépales, pétales, étamines et pistil,
niais ne le sont pas trop pour suivre les modifications successives que subit
le pistil après la fécondation.
Inflorescence. Les fleurs du Salaria viridiflora sont en petits bouquets
à l'aisselle des feuilles. Dans chacun de ces petits bouquets il y a une fleur
centrale, puis deux autres latérales plus jeunes, puis quatre autres encore
[tins jeunes, etc. En d'autres termes, l'axe principal de l'inflorescence,
avant de se terminer par une fleur, produit sur ses cotés deux bractées qui
donnent naissance chacune à leur aisselle à un axe secondaire. Celui-ci, à
son tour, se termine par une fleur; niais auparavant il se comporte comme
l'axe principal sur lequel il est hé , c'est-à-dire qu'il produit sur ses cotés
deux bractées, qui donnent naissance chacune, à leur aisselle, à un axe ter-
tiaire, etc. L'inflorescence du Salaria viridiflora procède donc par dicho-
tomie et forme ce que les botanistes appellent une cyme bipare.
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Placé par Adanson dans sa famille des Cistes, le genre Hippocratea
en fut retire par A.-L. de Jùssieu , pour être rangé d'abord, dans le
Gênera plaritarum, à la suite des Érables comme'genv.s hinc Aceribus,
indè Malpighiis affine, et pour devenir ensuite {Ann. Mus., KVHïj A83),
le type d'un ordre distinct, qui, depuis lors, a été adopté par tous les
botanistes.
Une seule plante de ce groupe, le Salaria viridiflora, fleurit dans les
serres du Muséum , et elle a fleuri en assez grande abondance cette
année pour me fournir les nombreux échantillons que mes recherches
exigent. C'est donc l'organogénic florale du Salaria viridiflora plutôt que
celle des Hippocraléaeées que je vais donner, .le ferai seulement remar-
quer, d'une part, que les fleurs de toutes les Hippocratéacées étant con-
struites sur le même plan , il est plus que probable qu'elles ont le même
mode de développement, et d'autre part, que, pour expliquer le fruit si
singulier des Hippocratea. j'ai pu avoir recours aux herbiers dans lesquels
les fleurs sont trop desséchées pour qu'on puisse reconnaître sûrement le
mode d'apparition des divers organes, sépales, pétales, étamines et pistil,
niais ne le sont pas trop pour suivre les modifications successives que subit
le pistil après la fécondation.
Inflorescence. Les fleurs du Salaria viridiflora sont en petits bouquets
à l'aisselle des feuilles. Dans chacun de ces petits bouquets il y a une fleur
centrale, puis deux autres latérales plus jeunes, puis quatre autres encore
[tins jeunes, etc. En d'autres termes, l'axe principal de l'inflorescence,
avant de se terminer par une fleur, produit sur ses cotés deux bractées qui
donnent naissance chacune à leur aisselle à un axe secondaire. Celui-ci, à
son tour, se termine par une fleur; niais auparavant il se comporte comme
l'axe principal sur lequel il est hé , c'est-à-dire qu'il produit sur ses cotés
deux bractées, qui donnent naissance chacune, à leur aisselle, à un axe ter-
tiaire, etc. L'inflorescence du Salaria viridiflora procède donc par dicho-
tomie et forme ce que les botanistes appellent une cyme bipare.
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